Ils sont en liens directs avec la divination, la science qui permettait aux anciens de savoir quelle pouvait être la volonté profonde des dieux. La divination sous la forme d'oracles est typiquement associée aux femmes chez les anciens (sibyles). On le retrouve chez les Germains (Tacite, la Germanie) :
[8] VIII. On a vu, dit-on, des armées chancelantes et à demi rompues, que des femmes ont ramenées à la charge par l'obstination de leurs prières, en présentant le sein aux fuyards, en leur montrant devant elles la captivité, que les Germains redoutent bien plus vivement pour leurs femmes que pour eux-mêmes. Ce sentiment est tel, que les cités dont la foi est le mieux assurée sont celles dont on a exigé, parmi les otages, quelques filles de distinction. Ils croient même qu'il y a dans ce sexe quelque chose de divin et de prophétique : aussi ne dédaignent-ils pas ses conseils, et font-ils grand cas de ses prédictions.C'est peut être pour s'en remettre à cet art particulier, différent de celui des hommes que l'on consultait ces livres. (Là dessus cela n'engage que moi
).
Ce n'est donc pas une "Vérité Révélée", c'est plus un recueil de codes d'interprétation que l'on ne sort qu'en cas de grandes difficultés.
Yongle a écrit :
Intégration de divinités étrangères dans son propre panthéon signifiait il croyance en leur réel pouvoir(surtout c'est une divinité d'une cité vaincue) ? Dans quelle mesure cette pratique était elle religieuse ou politique ?
Tout dépend de quelle époque on parle ; cela perdra sans doute un peu de sa force avec la fin de la République, mais auparavant c'est un rituel fondamental. On voit d'ailleurs des généraux romains exhorter les divinités d'une cité à l'abandonner à travers certaines formules précises pour être sûr de ne pas à avoir à affronter les volontés inverses de ces dieux. Après la prise de la cité, ces dieux n'appartenaient déjà plus à la cité vaincue sinon jamais ils n'auraient pu la prendre. Ils étaient déjà devenus romains.