L'Evangile selon St Marc présente la curiosité d'être le plus court des quatre mais surtout de ne pas comporter le récit de la résurection. En effet de l'avis de tous les commentateurs (dès l'Antiquité semble-t-il) on a considéré que le 16è et dernier chapitre s'arrêtait initialement à la découverte du tombeau vide et avait été tardivement (après 100) complété par un résumé de la fin de l'Evangile selon St Luc.

Eric Dénimal, auteur (protestant) de la "Bible pour les nuls" donne une très curieuse - mais intéressante - interprétation de cet inachèvement : st Marc aurait écrit son texte en prison et hâtivement (d'où les défauts de style du texte) probablement sous la dictée de st Pierre...et n'aurait pu le terminer.

Auriez vous des idées plus précises sur ces points ?

Pour compléter l'information, un extrait de wikipedia :

"Il est reconnu que la finale de Marc (16,9-20) ne fut pas écrite par l'évangéliste. Elle ne figure pas dans maints manuscrits importants, par exemple le Vaticanus et le Sinaïticus. Elle n'est pas de son style, mais semble plutôt résumer les autres évangiles : Luc et peut-être Jean, dans leurs conclusions.

Elle n'en est pas moins canonique, et très ancienne. Peut-être de la main de Luc, qui aurait réédité l'évangile de Marc ?

On a souvent supposé que la finale actuelle (qui connaît d'ailleurs une forme plus brève dans certains manuscrits) était là pour suppléer une finale accidentellement perdue.

Mais, outre le peu de vraisemblance d'un tel scénario (pour un manuscrit si souvent recopié !), une fin brusque de l'évangile au verset 16,8 pourrait s'expliquer dans cette hypothèse : pour le narrateur de la veillée de Pâques, devant l'assemblée chrétienne, elle serait là comme des points de suspension déférents, afin de laisser la parole au président de la synaxe eucharistique, c'est-à-dire à l'évêque. « À vous, père vénéré, de conclure la séance en évoquant la résurrection du Christ ».

Mais pour la lecture privée, et pour la publication, on aura voulu combler la lacune par un bref récit des apparitions du Christ à ses disciples."

Il est une chose très importante à mettre en avant, car vous dites que ces évangiles sont de la main même des disciples de Jésus, or nous pouvons remettre en cause cette affirmation pour la simple et bonne raison qu'ils furent choisies parmi tant d'autres sous St Irénée de Lyon au IIème siècle.

Irénée, comme la plupart, considérait ces textes comme gnostiques et apparaentait à une communauté, ce qui faisait que chaque communauté juive vivait sous un texte particulier, et pour instaurer une homogénéisation de la vie de Jésus, 4 furent choisies en reprenant la référence des 4 points cardinaux. Enfin, sous Irénée, il existait le fameux évangile de Judas que l'on considère comme apocryphe.
Pensez-vous que Judas à écrit son évangile ? Pensez vous que Philippe a écrit son évangile quand il mentionne que Jésus embrassait sur la bouche marie madeleine?

Je pense que chaque texte avait son importance pour la communauté qui le respectait, on a donné le nom de l'évangéliste pour se rapprocher de sa pensée. Et donc forcément les textes divergent les uns des autres, mais pour St Irénée ces 4 évangiles retenues, étaient ceux qui contaient au mieux la vie de Jésus, et avec des différences notoires (ne serait-ce que sur l'implication de Judas, chaque évangile se prononce différemment sur sa trahison, jean étant le plus dur, et je crois luc étant le plus neutre, des différences aussi sur la mort de ce dernier,...).

Donc le fait que la résurrection ne soit pas inscrite dans l'évangile de St Marc peut être s'expliquer par le fait que la communauté qui l'a rédigé, ne devait pas croire en cette résurrection ou laissait planer le mystère.

(je ne suis pas un grand connaisseur de la religion, je donne mon avis sur ce que j'ai pu lire en la matière).

L'évangile de Marc passe actuellement pour être le plus ancien. La première édition ne comporterait pas effectivement la Passion (mort de Jésus), elle aurait été rédigée avant l'an 50. Le rédacteur a voulu présenter un Jésus différent du Jésus de Jérusalem, dit Etienne Trocmé auteur de "L'enfance du christianisme".
Ce Jésus est celui des héllénistes chassés du temple juif car hostiles à ses règles. Il est présenté avant tout comme un évangéliste par Philippe auteur probable du texte. c'est pour cette raison que la passion n'y est pas d'abord évoquée. On veut en effet montrer un Christ en action et pas un Christ mort.
Trocmé sur le texte de Marc: "Jésus n' (y) est pas une sorte d'être divin qui vient de se révéler. C'est le porteur de l'évangile et le combattant qui fait reculer le mal et la souffrance".
Cet évangile recèle la vision des premiers chrétiens hellénistes, "un groupe plus activiste que porté à la réflexion théologique ."

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

C'est Pierre qui a dicté à Marc cet évangile vers 61 à Rome et pour les chrétiens de Rome; (préciser que le Jourdain est un fleuve aurait été superfétatoire pour des Juifs)
Pierre y apparait souvent et le récit de la Passion le cite très souvent.
Le texte s'intéresse plus aux actes de Jésus qu'à ses paroles, et particulièrement aux miracles.

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Il y a un débat sur le véritable auteur du texte, bien que Marc ait été un protégé de Pierre (ce dernier l'appelle "mon fils"), en raison de la manière peu amène dont cet évangile traite Pierre et que Marc premier rédacteur d'un évangile aurait initiée.
L'idée est que si Marc avait rédigé en se référant à Pierre son protecteur, il ne l'aurait pas autant accablé ?? Il a même été dit que l'évangéliste avait tenu à humilier Pierre ?

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