Grippeminaud a écrit :
Je dispose de chiffres provenant du Journal et Souvenirs de Gaspard Schumacher, capitaine aux Suisses de la Garde Royale (1798 - 1830).
Il énumère un par un et dans le détail les victimes de l'inquisition de Tolède de 1481 à 1788.
Soit :
- 34 728 brûlés vifs ;
- 18 079 égorgés et brûlés ;
- 152 049 suppliciés et morts au cachot ;
- 81 654 condamnés à la potence ;
- 54 751 condamnés aux galères.
Ce qui représente 341 261 victimes, c'est-à-dire une moyenne de trois par jour.
Je ne connais pas les sources de ce capitaine d'une précision suisse…
Il y a-t-il d’autres auteurs qui se prononcent sur des chiffres analogues ? Je ne sais que penser et propose ce que j'ai trouvé.
Merci beaucoup.
Voici ce qui dit par exemple Wikipedia:
# Bennassar, dans L'Inquisition espagnole (chap. I, p. 15-16), indique qu'Henry-Charles Lea « n'éprouvait aucune sympathie pour le Saint-Office », mais que la conclusion de son History of the Inquisition in Spain (1906-1907), qui « reste, en dépit de [son ancienneté], l'ouvrage le plus documenté sur le sujet », est que « Llorente exagère énormément » (tome IV [archive], livre IX, chapitre 2, p. 516-525). De même, Henry Kamen, dans The Spanish Inquisition: A Historical Revision, écrit : « Llorente came up with the incredible figures of 31,912 relaxations in person, 17,659 relaxations in effigy, and 291,450 penitents, a grand total of 341,021 victims. All the historical evidence has shown this greatly exaggerated figure to be without any foundation » (p. 280-281 de l'édition de 1965).
# ↑ Lea 1906-1907, tome IV [archive], livre IX, chapitre 2, page 517 : « There is no question that the number of these has been greatly exaggerated in popular belief, an exaggeration to which Llorente has largely contributed by his absurd method of computation… ». De même, Gérard Dufour, spécialiste reconnu de Llorente, écrit dans l'article Juan Antonio Llorente, de servidor a crítico de la Inquisición (Historia 16, no 83, 1983, (ISSN 0210-6353 [archive])) : « Lo que interesaba en la Historia crítica no era tanto lo que decía Llorente como lo que permitía decir contra los ultrarrealistas de otra sociedad secreta, muy temida por los liberales franceses: Congrégation. Creyendo hacer una obra histórica, Llorente había hecho obra política ».