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Son groupe pratique la religion juive mais considère Jésus comme le Messie de l'ancien testament.
Considérer que Jésus était le messie (au sens de l'AT) ne signifiait pas rompre avec la religion juive. Cela dit, les occurrences témoignant de la croyance ferme des disciples en sa messianité ne sont pas nombreuses. Jésus lui-même ne l'affirme nettement qu'une seule fois, devant le grand-prêtre en Marc, 14,62. Quoi qu'il en soit, la messianité de Jésus n'a rien à voir avec le chef triomphant, politique et royal de la bible, rétablissant la souveraineté d'Israël, attente traditionnelle des juifs de cette époque.
La continuité entre première et seconde Alliance est quelque peu forcée dans le christianisme, qui se donne beaucoup de mal (au grand déplaisir des juifs, ce qui se comprend) à expliquer que la première Alliance (ou AT) ne prend tout son sens que dans son accomplissement par la vie et la mort de Jésus. C'est particulièrement visible chez Matthieu et bien sûr chez Paul. Lequel Matthieu va même jusqu'à inventer une prédiction des prophètes (en Matt. 2,23), faute de savoir la signification de nazôréen (nazôraios).
P.S.: Le célibat des prêtres n'est pas effectif avant les années 900-1000 ; les orthodoxes et les maronites ont gardé le mariage possible pour les prêtres mais pas les évêques, et la hiérarchie épiscopale "moderne" a mis aussi bien du temps à s'installer ; voir les Actes des apôtres.