Pour Irénée, j'ai trouvé ce texte dans
Contre les hérétiques (III, 11, 8), sur ce site :http://christus-web.com/les-evangelistes-et-le-tetramorphe/
Citer :
« Le premier de ces vivants, est-il dit, est semblable à un lion », ce qui caractérise la puissance, la prééminence et la royauté du Fils de Dieu ; « le second est semblable à un jeune taureau », ce qui manifeste sa fonction de sacrificateur et de prêtre ; « le troisième a un visage pareil à celui d’un homme », ce qui évoque clairement sa venue humaine ; « le quatrième est semblable à un aigle qui vole », ce qui indique le don de l’Esprit volant sur l’Eglise. Les Évangiles seront donc eux aussi en accord avec ces vivants sur lesquels siège le Christ Jésus.
Ainsi l’Évangile selon Jean raconte sa génération prééminente, puissante et glorieuse, qu’il tient du Père, en disant : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu », et : « Toutes choses ont été faites par son entremise et sans lui rien n’a été fait ». C’est pourquoi aussi cet Évangile est rempli de toute espèce de hardiesse : tel est en effet son aspect.
L’Évangile selon Luc, étant de caractère sacerdotal, commence par le prêtre Zacharie offrant à Dieu le sacrifice de l’encens, car déjà était préparé le Veau gras qui serait immolé pour le recouvrement du fils cadet.
Quant à Matthieu, il raconte sa génération humaine, en disant : « Livre de la génération de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham », et encore : « La génération du Christ arriva ainsi ». Cet Évangile est donc bien à forme humaine, et c’est pourquoi, tout au long de celui-ci, le Seigneur demeure un homme d’humilité et de douceur.
Marc enfin commence par l’Esprit prophétique survenant d’en haut sur les hommes, en disant : « Commencement de l’Évangile, selon qu’il est écrit dans le prophète Isaïe ». Il montre ainsi une image ailée de l’Évangile, et c’est pourquoi il annonce son message en raccourci et par touches rapides, car tel est le caractère prophétique.
D'après le même site, c'est dans la préface de la
Vulgate que Jérôme fixe définitivement le tétramorphe, et de manière différente qu'Irénée :
Citer :
La première face, celle d’un homme, désigne Matthieu qui dans son début semble écrire l’histoire d’un homme : « Livre de la généalogie de Jésus-Christ fils de David, fils d’Abraham ». La seconde désigne Marc, qui fait entendre la voix du lion rugissant dans le désert : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur, aplanissez ses sentiers ». La troisième face, celle du jeune taureau, préfigure l’évangéliste Luc qui commence son récit au prêtre de Zacharie ; la quatrième, celle de l’évangéliste Jean qui prend des ailes d’aigle pour s’élancer encore plus haut encore et traiter du Verbe de Dieu (Commentaire sur saint Matthieu, préface « Plures fuisse« ).
Mais je n'ai rien trouvé sur le rôle de Damase.