Savinien a écrit :
Je me demande si ce "individuel" dont vous parler n'est pas justement à exploité pour apprécier ce phénomène ?
PS: Vous oubliez les protestants
Pour comprendre l'avènement d'un ordre nouveau sans Etat et sans Eglise, il y a un ouvrage classique de Paul Hazard: "la cries de la conscience européenne".
Extrait de Wiki: " La Crise de la conscience européenne est le titre de la plus grande œuvre de Paul Hazard, publié en 1935 à Paris.
Tout son travail est d’expliquer le basculement psychologique entre une France marquée par l’ordre, le sens de l’autorité, la croyance aux dogmes, la fidélité à l’Église et au roi et une France marquée par le règne de la Raison, du doute, de la liberté individuelle, du rejet des Institutions, de l’Église, des vérités traditionnelles… Une France confortée dans sa puissance de Royaume catholique et une France marqué par le règne de la Raison, dans une Europe des idées. Changements d'abord essentiellement psychologiques et intellectuels mais qui aboutissent à la Révolution.
Les grandes batailles d’idées ont eu lieu avant 1715. Spinoza, Bayle, Locke, Newton, Bossuet, Fénelon… ont été au cœur des combats intellectuels. Un ensemble d’idées fortes ont jailli : rationalisme, pensée anticléricale, sentiment anti-religieux, égalité, liberté de l’individu, droits de l’homme et du citoyen… Un nouvel ordre des choses a commencé… Quelles en seront les conséquences ? En 1715 personne encore ne peut imaginer comme sont profonds ces courants et de quelle manière ils détruisent les racines de la société. Tranquillement pourtant, la pensée des peuples évolue et à la fin du XVIIIe, c’est sur ces bases que naît la Révolution avec les changements idéologiques qui l’accompagnent. "
Concernant le mouvement de la réforme, je l'ai exclu volontairement de mon tableau historique de la foi, en considérant probablement à tort, que les protestants avaient pour but justement de retrouver la foi des premiers chrétiens avant que l'Eglise ne se pose en intermédiaire obligé.
Mais il est vrai qu'ils ont fortement influé sur l'histoire en général et particulièrement l'histoire de la foi, ébranlant l'édifice politico-religieux européen et centrant la foi sur
le dialogue individuel avec Dieu en revenant aux évangiles et à l'ancien testament.
Pour un nouveau titre à choisir par Dédé, n'est-ce pas le terme de paradoxe qui doit être complété pour remettre le sujet dans le forum. Pourquoi pas paradoxe et évolution de la foi ? Par exemple !