Bonjour,
Aigle a écrit :
Bon plus sérieusement, il y a un vrai débat historiographique sur l'origine de l'insurrection des départements de l'ouest. Car s'il y eut bien des révoltes royalistes ou fédéralistes presque partout en France, aucune n'a atteint l'intensité et la durée de celle là.
Là, nous évoquons la Bretagne (départements de l'Ouest). L'intensité en Bretagne fut moindre qu'en Vendée ; avec des raisons beaucoup plus complexes : de nombreux livres traitent de la question.
L'Ouest n'est pas un "
paradis perdu etc." : c'est un mélange assez étrange entre la bande côtière et l'intérieur des terres. C'est aussi une région qui a tardivement été rattachée à la France, qui a pu encore plus tardivement garder des privilèges intrinsèques ce qui n'empêche pas les idées révolutionnaires d'être bien accueillies voire initiées.
Concernant la Vendée, je ne m'avance pas.
Pour la "
charge idéologique", je la laisse de côté ; on peut en voir partout, sur tout les sujets et même la fantasmer.
Citer :
Sur le plan sociologique, on peut évoquer la conservation d'une petite noblesse présente sur ses terres après avoir fait une brève carrière au service du Roi
C'est très réducteur et Chateaubriand n'est pas la Bretagne, d'ailleurs il n'y viendra que tardivement.
Concernant le religieux, la présence est forte dans la mesure où la demande est forte. Le culte marial est très présent, il l'est toujours et à ceci on trouve réponse.
Une partie du clergé fait son métier qui est de s'engager dans le social mais ceci peut être retrouvé dans d'autres régions. Il n'est pas une sorte de "clergé des pauvres", le rapport au clergé trouve écho chez des nobles qui se sentent partie prenante dans certains endroits pour une meilleure gestion de l'indigence et il se trouve que dans l'Ouest, on manque essentiellement d'orphelinats et de personnes dévouées aux soins. Il est des endroit (Le Cogles) d'une indigence incroyable.
Citer :
En revanche je ne crois guère à la thèse de la grande pauvreté de l'ouest
"
Homme de peu de foi...."
et si, il existe des endroits gratinés mais on a une vision de l'Ouest avec ses terres "riches" en omettant son incapacité paysanne à évoluer et à optimiser ces terres.
La frange la mieux lotie en Bretagne est certes la bourgeoisie, les négociants ce qui explique l'adhésion aux idées nouvelles puis le recul car la bourgeoisie bretonne reste, en majorité, proche de son clergé et la petite noblesse plus encore.