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le vol sacrilège [...] On se met aussi à la recherche des hosties [...] Trois jours plus tard, un clerc d'une autre église de Sienne, agenouillé, au moment de l'élévation, près d'un tronc destiné à recevoir des offrandes, aperçoit "quelque chose de blanc",
1. Trois jours laissent largement le temps pour une substitution des vieilles hosties par des récentes. Le clerc dévot pourrait être celui qui aurait fait ce remplacement pour faire croire à un miracle. Cette hypothèse n'est pas à exclure, puisqu'on a apparemment pas trouvé le voleur, ni celui qui a déposé les hosties. Et ce ne serait pas la première fois qu'un prétendu miracle aurait été forgé par un dévot.
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Une fois nettoyées [...] On les trouve parfaitement conservées, sans la moindre altération ! Elles sont mises dans un nouveau ciboire. On interdit leur consommation. Des examens réguliers sont également prescrits. Ils seront effectivement pratiqués. En 1914, avec l'autorisation du pape Pie X, l'évêque de Sienne fait procéder à un examen scientifique de ces hosties par un professeur de chimie assisté d'experts. Ils constatent qu'elles sont bien conservées, malgré l'air que laisse passer le couvercle de la pyxide.
2. Il est faux d'affirmer "sans la moindre altération" puisqu'il y a eu un nettoyage.
3. On ne connaissait pas beaucoup de choses sur l'état antérieur. On connaissait leur nombre, et la vague recette pour les faire. Mais on ne connaissait pas leur poids exact au microgramme près, ni leur composition chimique avec beaucoup de précision.
4. L'expertise remonte à 1914 a une époque où les spectromètres et autres outils sophistiqués n'ont surement pas été employés.
5. Un ciboire est habituellement fermé par un couvercle en métal, assez bien ajusté, qui constitue une barrière efficace contre de nombreux petits organismes. De plus, le ciboire est généralement entreposé dans une sorte de petit placard fermé par une porte (le tabernacle), et le tout se trouve dans une église.
6. Les hosties se conservent bien d'une manière générale. Ce sont des produits qui contiennent très peu d'eau, et donc qui n'intéressent pas les moisissures. C'est un peu comme du bois sec. Or on retrouve des morceaux de bois en assez bon état plusieurs siècles après, comme le montre, par exemple le bois des tableaux d'anciens peintres. Il peut y avoir une fine couche en surface qui soit altérée, car une température fraîche le matin peut faire se condenser l'humidité de l'air, apportant une rosée temporaire qui permet aux micro-organismes de transformer la surface. Mais dans ce cas précis, le ciboire italien était probablement entreposé dans un endroit assez sec et assez chaud en permanence.
7. Etant catholique, ça ne me dérangerait pas qu'il y ait eu réellement un miracle, car je pense, par exemple, que si je suis en vie, c'est déjà un miracle. Mais un nombre important de catholiques, dont je suis, pensent que Dieu fait extrêmement peu de miracles afin de laisser aux hommes leur liberté et leur responsabilité.