Aigle a écrit :
Un eveque janséniste a pu (ou à du ?) donner à son épiscopat une orientation méfiante à l'égard des initiatives religieuses venant de Versailles et Paris, c'est tout. Que le diocèse de Luçon ait été plus ou moins janséniste peut en partie expliquer une certaine "dissidence" spirituelle en 1790.
Si Verthamon de Chavagnac (1737-1758) était janséniste, ses successeurs, Jacquemet Gaultier d'Ancyse et Mercy ne l'étaient pas.
Je n'ai d'ailleurs pas souvenir de réflexions, dans le cadre des guerres de Vendée, portant sur l'influence du jansénisme de Verthamon sur les terres de son diocèse plus de trente ans après la fin de son épiscopat.
A ce sujet, on peut citer quelques passages de l'article de Tessier (Le culte du diacre Pâris et le jansénisme populaire en Bas-Poitou. Annuaire de la Société d'émulation de la Vendée, 1985) :
"S'il fallait [...] caractériser [le jansénisme populaire du Bas-Poitou au XVIIIe siècle], nous proposerions celui d'isolement.
Isolement géographique tout d'abord. Comme on l'a vu, le jansénisme n'a jamais réellement pénétré profondément sur le territoire de l'actuelle Vendée, le cas de Luçon mis à part. Il s'est cantonné à la périphérie
[...]
Isolement social ensuite. Le jansénisme a finalement été essentiellement une affaire de notables.
[...]
Isolement spirituel enfin."