Aigle a écrit :
Cela dit, je n'ai pas le souvenir que les philosophes des Lumières (en particulier Voltaire) aient manifesté beaucoup d'intérêt çà ce sujet - mais je me trompe peut-^tre et m'en remets à vos analyses.
C'est en effet plutot dans la noblesse et le clergé, chez les croyants que le Jansénisme a conquis les esprits jusque vers 1760, avec sa théorie de la grâce qui répondait à l'observation que certaines personnes semblent avantagées, son gallicanisme et dans l'idée que la communauté doit décider et pas l'autorité de ce qui est bien pour le groupe, principe dont on tire le constitutionnalisme et la condamnation du pouvoir absolu à la fois chez les rois que dans l'Eglise. Le primat du jugement moral chez les jansénistes est également destructeur de toute hiérarchie.
La crise des refus de sacrements achèvera de faire perdre à l'Eglise son autorité. Elle suffit à elle seule à la discréditer dans le clergé et dans l'opinion.
A coup sur le Jansénisme est comme le puritanisme en Angleterre, l'une des causes essentielles à long terme de la Révolution comme de la déchristianisatiion.