Garde varangienne
La garde varangienne ou garde varègue formait un corps d'élite de l'armée byzantine.
Les Varègues apparurent dans le monde byzantin en 839 quand l’empereur Théophile négocia avec eux pour obtenir quelques mercenaires pour son armée. Bien que les Rus' eussent le plus souvent des relations pacifiques avec les Byzantins, les raids varègues depuis le nord n'était pas rares. Ces attaques eurent lieu en 860, 907, 911, 941, 945, 971 et finalement en 1043. Ces raids n’eurent d'autre succès qu'une renégociation des traités de commerce ; militairement, les Varègues étaient toujours vaincus par l’armée de Constantinople, qui utilisait le feu grégeois.
La classe gouvernante des deux villes-États puissantes de Novgorod et Kiev finit par devenir varègue, et les Byzantins purent bientôt acheter les services d'une force mercenaire officielle, qui devint la garde varègue. Ceci advint en 988, quand le prince de Kiev, Vladimir Ier se convertit à l’orthodoxie. En échange de la main de la sœur de Basile II, Anne, Vladimir donna 6000 Varègues comme garde personnelle. Elle fut l'un des éléments les plus efficaces et plus loyaux de l’armée byzantine, comme le rapporte la chronique d’Anne Comnène pendant le règne de son père Alexis Ier. Leur arme principale était une longue hache, mais ils utilisaient aussi l’épée et l’arc. Leur manière de combattre impressionnait particulièrement les Byzantins : ils formaient des rangs très serrés, protégés de leurs boucliers et desquels montaient des stances sourdes et des cris de guerre. Leur blondeur et leur haute taille ne lassaient pas non plus d’impressionner les chroniqueurs byzantins .
Ce furent les seuls à défendre avec succès une partie de Constantinople pendant la Quatrième croisade, mais elle fut apparemment dissoute après la prise de la ville en 1204. À cette date le terme « varègue » référait à n’importe quel mercenaire du nord de l’Europe, et la garde était plus composée de Britanniques et de Normands que de Russes ou de Scandinaves. Les plus appréciés et les mieux payés étaient ceux qui s’étaient convertis au christianisme.
L’un des membres les plus célèbres de la garde varègue fut celui qui allait devenir Harald III de Norvège, également connu sous le nom d'Harald Hardrada, qui arriva à Constantinople en 1035. Il participa à dix-huit batailles et devint ἀκόλυθοςἀ (acolythos), commandant de la garde avant de retourner chez lui en 1043.
Contrairement à la très forte influence viking en Normandie et dans les Îles britanniques, la culture varègue ne survécut pas, en tant que telle, à l’est et se fondit rapidement dans le substrat slave.
Fin de Harald hardrada, quand il voulu étant roi de Norvège conquérir l'Angleterre, quelques semaines avant Guillaume le conquérant :
Harold d'Angleterre et Harald de Norvège
Harald Hardrada, roi de Norvège, revendiqua le trône d'Angleterre en 1066. Harald avait été mercenaire viking dans les armées des empereurs byzantins et régnait sur la Norvège depuis vingt ans : c'était l'un des chefs les plus craints d'Europe septentrionale.
Au cours de son expédition contre l'Angleterre, Harald recruta des guerriers dans les Shetlands et dans les Orcades avant de rejoindre Tostig, son allié, à l'embouchure de la Tyne. Tostig, le frère du roi Harold, était avide de revanche pour avoir été récemment déposé de son titre de comte de Northumbrie. Ensemble, ils remontèrent le fleuve Humber et débarquèrent avec 300 navires à Riccall, à 10 kilomètres au sud de York.
A Fulford, le 20 septembre 1066, Harald infligea d'abord une défaite à l'armée anglaise. La localité est située immédiatement au sud de York qui était à l'époque la ville la plus importante du nord de l'Angleterre. Harald entra dans la cité elle-même. Des fouilles menées sur le site d'une église paroissiale de la ville de York ont révélé la présence de squelettes d'hommes que l'on croit pouvoir compter parmi les victimes des combats.
Après sa victoire à Fulford, Harald mena son armée à Stamford Bridge, situé sur la rivière Derwent à une douzaine de kilomètres à l'est de York. Entre temps le roi Harold avait fait route avec l'armée anglo-saxonne vers le nord et, le 25 septembre, il écrasa l'envahisseur norvégien. Le massacre fut considérable ; Harald et Tostig y trouvèrent la mort. On raconte que 24 navires seulement suffirent pour rapatrier les survivants de l'expédition.
Le 27 septembre, deux jours après la victoire de Harold, Guillaume, duc de Normandie, débarquait avec son armée à Pevensey, dans le Sussex
Harald Hadrada est en réalité le dernier des grands rois vikings, et sa mort sonnera le glas de l'ère des grands conquérants nordiques. Harald est un nom porté par de nombreux rois de Scandinavie. Lui sera le 3ème de Norvège, surnommé Hårdråde, ce qui signifie le sévère. Insatiable pilleur, il conquit de nombreux châteaux sur toutes les côtes mais échoua dans toutes ses tentatives de conquête d’Angleterre. Sa lubie lui coûtera même la vie lors de la bataille de Stanford Bridge, contre les troupes du roi Harold. Ce même Harold qui sera vaincu, quelques jours plus tard, par un certain Guillaume, venu de Normandie...
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