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Message Publié : 10 Mai 2006 10:45 
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Jean Froissart
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Nombreux ont été les historiens qui n'ont pas manqué de faire un parallèle entre l'Empire Ottoman et l'Empire Byzantin, tant ces empires se ressemblent au plan géographique.
Même capitale
Même tempérament guerrier
Même type de pouvoir absolu.
Même importance de la religion
Même type de peuple.
Cela expliquerait la relative facilité avec laquelles les Ottomans ont reconstitué l'ancien empire Byzantin.
Comme s'ils connaissaient le terrain depuis longtemps.

D'ailleurs les Turcs n'étaient-ils pas à l'origine un peuple de cavaliers peu nombreux comme les Francs en France ?
Les alliances entre familles byzantines et ottomanes ont été parfois nombreuses du moins au début de l'expansion Ottomane.

Dans quelles conditions peut-on alors considérer que l'Empire Ottoman est en quelque sorte le continuateur de l'Empire Byzantin ?
Sait-on ce que les Ottomans ont reprit des institutions et des coutumes de l'ancien empire de Constantinople ?


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Message Publié : 10 Mai 2006 11:57 
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Hérodote
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"Même tempérament guerrier"?

L'empire Ottoman était plus prédateur. Je developperai plus tard.


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Message Publié : 10 Mai 2006 14:15 
L'Empire Ottoman à travers ses califes s'est toujours un peu "ressenti" comme le "digne" successeur de l'empire Byzantin et ne s'est pas forcément toujours montré hostiles vis à vis des orthodoxes ( de nombreux grecs conseillaient le calife )

Istambul n'est elle pas la déformation de Constantinople ?

Corlin de Coubron


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Message Publié : 10 Mai 2006 17:23 
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Eginhard
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Non, Istanbul est la formation de l'expression grecque "eis tin polis" ("[je vais] à la Ville"). Entendant les Grecs prononcer cela avant de se rendre à Constantinople, ils ont dû le prendre pour le nom de la ville... :lol:

Et oui, je suis d'accord avec Jacenius, l'Empire Ottoman était de loin plus belliqueux que son prédécesseur byzantin...
Combien de guerres, combien de batailles, provoquées entre les années 1360 et 1790 par la volonté des Turcs, comparés à la défensive extrême des armées byzantines entre l'expansion arabe et la chute de Constantinople. 8O


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Message Publié : 10 Mai 2006 18:53 
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Grégoire de Tours
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Alain Ducellier développe d'ailleurs cette particularité byzantine d'être un empire "pacifique" dans Les Byzantins, chose que n'étaient evidemment pas les Ottomans, qui à l'image des peuplades turco-mongoles les ayant précédées étaient nomades et agressifs. N'oublions pas qu'ils se sont taillés leur empire à la force du cimeterre sans aucune assise territoriale à l'origine, et ils ont continué jusqu'à posséder le vaste empire que l'on connaît.

Même type de peuple? En quoi les héritiers de la culture greco-hellenistico-latine ont quoi que ce soit à voir avec des peuplades turco-mongoles?

Et je ne pense pas qu'ils se voyaient vraiement comme les successeurs de Constantinople au sens où l'entend Corlin, disons qu'ils savaient de qui ils avaient pris la place et que la culture locale à (un peu) déteint sur eux, mais jusque recemment, les Turcs n'ont pas reconnu l'Empire byzantin comme un patrimoine national.

Faites attentions aux amalgames Corlin, les Ottomans avaient des sultans, non des califes. La suite de votre phrase fait référence au fameux, "mieux vaut le turban du sultan que la mitre des latins" qui aurait été la phrase à la mode dans les rues de Constantinople dans les années 1440, suite à la boiteuse union des Eglises, peu appréciée par le peuple. Mais il ne faut pas en déduire que les Byzantins étaient turcophiles pour autant! En 1453, les habitants de Constantinople n'attendaient qu'une chose, une aide massive des latins, une fois confrontés de face au danger. Une fois Constantinople prise, Mehmet II ne fut pas tendre, la ville fut pillée trois jours, et même s'il fut relativement tolérant envers les chrétiens par la suite, on ne peut pas dire qu'il faisait alors bon vivre pour les Grecs sous le joug turc! De même, il est vrai que des renegats grecs conseillaient le sultan, mais ça ne veut rien dire! Des Turcs se sont battus aux côtés de Constantin XI lors du siège de la ville!

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Victi, vincimus.


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Message Publié : 10 Mai 2006 20:10 
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Disons qu'à partir de la conquête de l'Egypte par Sélim Ier (1517), le sultan ottoman était également calife. Le califat a été aboli (1924) deux ans après le califat. Ce qui fait que le dernier Ottoman (Abdul Medjid II) était uniquement calife, et non pas sultan.

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"Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". Paul Valéry

"C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar". Gustave Flaubert


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Message Publié : 10 Mai 2006 20:58 
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Grégoire de Tours
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Artaxerxès a écrit :
Disons qu'à partir de la conquête de l'Egypte par Sélim Ier (1517), le sultan ottoman était également calife. Le califat a été aboli (1924) deux ans après le califat. Ce qui fait que le dernier Ottoman (Abdul Medjid II) était uniquement calife, et non pas sultan.


Certes, tout comme on peut dire que l'Empereur romain portait aussi le titre de pharaon après -30 (même si, je vous l'accorde, ce n'est pas tout à fait pareil). Le sultanat reste cependant étroitement associé aux souverains turcs tout comme le califat l'est aux arabo-musulmans. De plus, à l'époque byzantine, tout comme à celle de Mehmet II et dont il est question, le chef d'Etat ottoman est seulement sultan. Je vous remercie néanmoins de cette précision.

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Message Publié : 11 Mai 2006 11:54 
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Grégoire de Tours
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Aurelianus a écrit :
Alain Ducellier développe d'ailleurs cette particularité byzantine d'être un empire "pacifique" dans Les Byzantins,

Nicéphore Phocas pacifiste? Jean Tzimiscès pacifiste? Basile II pacifiste? Les Comnène pacifistes? 8O C'est une plaisanterie?


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Message Publié : 11 Mai 2006 14:30 
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Grégoire de Tours
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Noacyl a écrit :
Aurelianus a écrit :
Alain Ducellier développe d'ailleurs cette particularité byzantine d'être un empire "pacifique" dans Les Byzantins,

Nicéphore Phocas pacifiste? Jean Tzimiscès pacifiste? Basile II pacifiste? Les Comnène pacifistes? 8O C'est une plaisanterie?


En aucun cas pacifiste, pacifique, veuillez noter la nuance et le fait est qu'hormis Justinien, aucun empereur n'a cherché à faire autre chose que reconquérir des territoires perdus (et encore, Justinien s'inscrivant dans la perspective de l'ancien empire romain ne raisonnait pas autrement). Plus largement, Ducellier developpe que les Byzantins avaient toute une palette d'attitudes diplomatiques pour régler des conflits autrement que par la force, dont le recours systématque était impossible vu le nombre d'ennemis qui convoitaient les territoires impériaux. Celà étant, une attitude "pacifique" n'est pas incompatible avec une action militaire en vue de sauvegarder les interets de l'empire.

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Message Publié : 11 Mai 2006 15:34 
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Hérodote
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Noacyl a écrit :
Aurelianus a écrit :
Alain Ducellier développe d'ailleurs cette particularité byzantine d'être un empire "pacifique" dans Les Byzantins,

Nicéphore Phocas pacifiste? Jean Tzimiscès pacifiste? Basile II pacifiste? Les Comnène pacifistes? 8O C'est une plaisanterie?


Que l'Empire ait connu de brèves périodes de "croisades" et d'expansion territoriale ne veut pas dire que c'était tout le temps le cas.
D'ailleurs Nicéphore Phocas déplorait le fait qu'un homme qui avait tué au combat n'avait pas le droit de communier pendant 3 ans et qu'il n'existait pas quelque chose de similaire au jihad chez les Grecs. Malgré son insistance, ses liens étroits avec plusieurs patriarches et le fait qu'on le considérait presque comme un homme saint, une bénédiciton donnée aux combattants lui fut toujours refusée.

La posture des Byzantins était majoritairement défensive, il suffit de regarder l'organisation de l'Empire en thèmes. Les thèmes sont inadaptés à des offensives massives et coordonnées qui permettraient la conquête de territoire, alors qu'ils sont au contraire un très bon instrument pour la défense de la terre et l'instillation d'un sentiment de guerilla dans la population.


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Message Publié : 11 Mai 2006 20:39 
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Pierre de L'Estoile
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L'empire byzantin n'était pas particulièrement pacifiste. Il était certes le plus souvent sur la défensive, mais il n'aurait pas duré si longtemps si les Byzantins avaient été juste bon à discuter du sexe des anges.

D'après Paul Veyne, c'est dès l'origine que les pouvoirs romains et musulmans sont semblables, et beaucoup plus proche que de la royauté d'Ancien Régime, dans laquelle le roi hérite de sa couronne.
Une fois l'empire établi, l'empereur est considéré comme mandataire du Sénat et du peuple romain pour défendre l'empire. A ce titre, on lui a délégué un pouvoir absolu contre lequel toute résistance est passible de mort. Mais comme il n'est pas propriétaire de son titre, il ne saurait le transmettre à son héritier si celui-ci n'en montre pas les capacités. Tout individu ayant le désir de protéger l'empire, et les moyens de s'imposer - car ses légions viennent de repousser une invasion barbare, peuvent y prétendre. Cette conception demeurera chez les Byzantins.
Chez les Arabes, le Calife est lui aussi au service de la communauté des croyants. Là aussi, il y a fort peu de limites à son pouvoir. Et là encore, les règles de successions ne sont pas claires (toute primogéniture étant compliquée par la polygamie). Les premiers schismes de l'islam portent d'ailleurs sur la question de la légitimité du souverain. Cette conception se reportera ensuite sur le sultan, puis chez les Ottomans, chez le Padishah, qui cumule les deux fonctions.

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Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
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Message Publié : 11 Mai 2006 21:38 
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Grégoire de Tours
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Nebuchadnezar a écrit :
L'empire byzantin n'était pas particulièrement pacifiste. Il était certes le plus souvent sur la défensive, mais il n'aurait pas duré si longtemps si les Byzantins avaient été juste bon à discuter du sexe des anges.


Le pacifisme n'a rien à voir avec le pacificisme! On ne dit pas que les byzantins ne savaient pas faire la guerre ou répugnaient systématiquement à la faire. Dire que l'Empire romain d'Orient était pacifique signifie qu'il ne recourait pas systématiquement à la guerre pour régler ses conflits et n'avait pas une organisation militaire portée sur l'offensive. Un empire pacifiste lui aurait évité la guerre à tout prix, un empire pacifique la fait si nécessaire, voire de façon préventive pour ménager ses interets sur le moyen ou long terme. Comprenez vous la nuance? Pour le reste je vous renvoie à Ducellier qui développe ça longuement et sait de quoi il parle je pense.

Citer :
D'après Paul Veyne, c'est dès l'origine que les pouvoirs romains et musulmans sont semblables, et beaucoup plus proche que de la royauté d'Ancien Régime, dans laquelle le roi hérite de sa couronne.
Une fois l'empire établi, l'empereur est considéré comme mandataire du Sénat et du peuple romain pour défendre l'empire. A ce titre, on lui a délégué un pouvoir absolu contre lequel toute résistance est passible de mort. Mais comme il n'est pas propriétaire de son titre, il ne saurait le transmettre à son héritier si celui-ci n'en montre pas les capacités. Tout individu ayant le désir de protéger l'empire, et les moyens de s'imposer - car ses légions viennent de repousser une invasion barbare, peuvent y prétendre. Cette conception demeurera chez les Byzantins.
Chez les Arabes, le Calife est lui aussi au service de la communauté des croyants. Là aussi, il y a fort peu de limites à son pouvoir. Et là encore, les règles de successions ne sont pas claires (toute primogéniture étant compliquée par la polygamie). Les premiers schismes de l'islam portent d'ailleurs sur la question de la légitimité du souverain. Cette conception se reportera ensuite sur le sultan, puis chez les Ottomans, chez le Padishah, qui cumule les deux fonctions.


Les deux pouvoirs sont effectivement des monarchies/theocraties quasi-absolues.

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Message Publié : 12 Mai 2006 11:53 
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Grégoire de Tours
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La différence sémantique entre "pacifiste" et "pacifique" ne saute pas aux yeux mais puisque vous avez fait la nuance cher Aurelianus, je la ferai aussi. Ceci dit, si "pacifiste" signifie éviter la guerre à tout prix et "pacifique" rechercher la paix mais faire la guerre si nécessaire, même de manière préventive, alors aucun pays n’est pacifiste et tous sont pacifiques. :)

Aurelianus a écrit :
une attitude "pacifique" n'est pas incompatible avec une action militaire en vue de sauvegarder les interets de l'empire.

Dans ce cas là toute guerre peut être qualifiée de "pacifique".

Aurelianus a écrit :
hormis Justinien, aucun empereur n'a cherché à faire autre chose que reconquérir des territoires perdus (et encore, Justinien s'inscrivant dans la perspective de l'ancien empire romain ne raisonnait pas autrement)..

Dans ce cas on peut dire la même chose des perses qui revendiquaient les territoires perdus par leurs ancêtres.

Lorsque Nicéphore Phocas et Jean Tzimiscès attaquent la Syrie, vous pouvez appeler cela reconquête, mais cela n’en reste pas moins une attaque, et qui n’a rien de préventif. Et cette "contre-attaque" est différée de plus de trois siècles !

Et même si la Syrie était romaine plus de trois siècles auparavant, il suffit de remonter un peu plus dans le temps pour voir que les romains l'ont eux même conquise aussi.

De plus, il est plus courant d'être sur la défensive ou rechercher la paix lorsque votre empire est déjà constitué et/ou que vos adversaires potentiels ont une force militaire supérieure ou égale à la votre...

Aurelianus a écrit :
Ducellier developpe que les Byzantins avaient toute une palette d'attitudes diplomatiques pour régler des conflits autrement que par la force.

Mais les perses, les arabes et les turcs aussi !

D’ailleurs ce sont les fatimides qui ont proposé la paix à Basile II. Et ce dernier l’a accepté car il avait mieux à faire ailleurs, à savoir... conquérir la Bulgarie et l’Arménie !

Le "pacifisme" byzantin est très relatif.


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Message Publié : 12 Mai 2006 12:37 
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Jules Michelet
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Oui, les turcs ont été bien plus aggressifs que les byzantins. Mais l'on peut néanmoins voir chez eux une assimilation assez rapide des institutions byzantines... Ces peuples de la Steppe ont toujour su s'adapter facilement aux populations conquises... un peu comme l'on fait les Francs avec les gallo-romains. Même si dans le cas des francs l'on voit que leur langue et leurs coutûmes se sont assez vite effacées...

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Message Publié : 13 Mai 2006 14:48 
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Grégoire de Tours
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Pour répondre à Noacyl, je vais directement citer le texte de Ducellier dont je ne fais que reprendre l'analyse, il vous "répond" directement quant à la campagne de Syrie du Xe siècle.

Citer :
L'idéal de l'empire dans le monde : la paix

En fait, ce que les contemporains tiennent généralement pour faiblesse stratégique et incohérence politique s'éclaire si l'on songe que Byzance est un empire profondément pacifique. Si même durant les opérations militaires, les méthodes douces doivent toujours être préférées à la force pure et simple, il est évident que l'on ne doit recourir à la guerre que quand elle est absolument inévitable : pour les Byzantins, elle n'est qu'une solution extrême, la pire de toutes. L'idéal byzantin est non la conquête, mais la sécurité dans des frontières que l'Empire veut inviolables : le but de toute guerre ne doit être que de rétablir la situation compromise par l'ennemi, et l'on observera que même les grandes victoires du Xe siècle en Syrie comme en Bulgarie, ne sont jamais que des reconquêtes de territoires que les étrangers avaient injustement envahis.


in Alain Ducellier, Les Byzantins, Paris, Seuil, 1988, p.124.

Plus largement, l'auteur met l'accent sur la profonde différence entre les Byzantins, avant tout défensifs, et un peuple comme les Ottomans qui eux sont agressifs et expansionnistes.

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Victi, vincimus.


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