Merci pour le double éclairage.
Dans la féodalité occidentale, la terre constitue un des fondements de la puissance. Dans le système byzantin, pendant un long moment (jusqu'au Xème), la terre et sa possession ne sont pas synonyme de puissance. Ceci explique la prépondérance du petit propriétaire et le relatif désintérêt de l'aristocratie pour la terre. Tout change à partir de l'hiver 927-928, l'aristocratie s'empare des terres abandonnées et comprend qu'elle tient là un nouveau pilier de sa puissance. Celui-ci étant, à la différence du système des roga, totalement indépendant de la volonté impériale. On peut dire dès lors que la terre devient un réel enjeu entre puissants (aristocratie, empereur, monastères), puis qu'elle occupe une place centrale et stratégique dans la société byzantine.
Cela ne permet pas de répondre de manière négative ou positive à la question d'une éventuelle féodalité byzantine. Mais ce débat stimulant mérite d'être poursuivi, car il éclaire notre vision de la société byzantine.
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