Le
Monde byzantin, tome 1, évoque la position de l'Eglise face au service militaire . Il cite Basile de Césarée qui conseille aux soldats de s'abstenir pendant trois ans de venir à la communion. Quant au pape Grégoire le Grand, il fait de l'entrée dans un monastère est la seule voie de salut pour les soldats. On peut ainsi voir dans cette méfiance ancienne de l'Eglise vis-à-vis des combattants (qui ne sont pas sanctifiés par leur combat au nom de la religion, contrairement aux soldats du Djihad) ce refus au Xe siècle d'accorder une sépulture chrétienne aux militaires.
Quant au mercenariat, je crois qu'il s'impose avec la reprise de l'offensive au XIe siècle : les soldats des armées thématiques réticents à combattre loin de leurs terres doivent être remplacés par des troupes de mercenaires, plus combatives et loyales tant qu'elles sont payées. Ainsi, Michel Kaplan, dans son
Guide de Byzance, donne l'exemple de soldats turcs combattant bravement sous la bannière impériale à Manzikert.
En ce qui concerne l'Europe occidentale, l'armée n'est pas à la charge de l'Etat, mais des seigneurs liés entre eux dans le cadre du système féodal. Contrairement au basileus, les rois d'Occident n'ont pas à équiper et entretenir une armée permanente pour de grandes campagnes militaires.
Pardonnez la pauvreté de mes références, je n'ai malheureusement que des ouvrages d'initiation à disposition pour le moment.