Tous les liens ne furent pas coupés avec l'avancée des Turcs. L'arrivée croissante de commerçants et de mercenaires occidentaux dans le monde byzantin a permis de renforcer des relations bilatérales qui existaient déjà avant. Il y a eu des transferts culturels dans les deux sens, et pas uniquement du fait des pillages. Les communautés italiennes présentes dans l'empire étaient souvent issues de villes qui avaient été, à un moment ou à un autre sous l'influence byzantine. Et elles pouvaient constituer des acheteurs pour des oeuvres réalisées par les habitants de l'Empire. Il faut aussi signaler les efforts de Byzance au XVè siècle dans le domaine diplomatique, avec l'envoi d'ambassades en Occident.
La progression turque aidant, certains artistes byzantins ont aussi pu faire le choix de partir, et de rallier l'Occident. Avec les communications maritimes mises en place par les flottes génoises ou vénitiennes, c'était possible. Même en 1453, durant le siège de Constantinople. Et comme l'ont relevé Sakellarios et Dosoe, la culture byzantine fascinait les Occidentaux... mais pas que. L'accueil reçu par Thomas Paléologue à son arrivée à Moscou va dans le même sens (même si les Russes n'étaient pas uniquement interessés par l'art byzantin).
_________________ Il faut toujours éviter de combattre des désespérés.
Extrait du Taktika de Léon VI (empereur byzantin de 886 à 911)
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