Y avait-il une noblesse dans l'empire Byzantin comme en occident ?

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Non, pas vraiment, on ne peut pas vraiment appliquer le concept de noblesse et d'aristocratie à l'Empire byzantin, comme en Occident. On préfère généralement parler d'élites, pour ne pas troubler le tout. Il n'y a d'ailleurs pas de terme générique byzantin pour désigner ce groupe. Enfin, tout cela fait l'objet d'un débat, notamment à partir des études de A. Kazhdan et de J.-C. Cheynet.

Pas de noblesse et la féodalité non plus ? Les concepts politiques de romains se sont-ils maintenus jusqu'à la chute de Byzance ?

De grandes familles proches du pouvoir : Doukas, Comnène etc... Par contre les Slaves plus ou moins englobées avaient, je pense, des structures para-féodales.
Il ne faut pas oublier que la féodalité au sens strict du terme n'était pas répandue dans toute l'Europe. Les villes italiennes y ont échappées rapidement.

Pas de structures féodales dans l'Empire byzantin, pas d'histoire de fiefs et tout ça, sauf à la rigueur durant la période finale de l'Empire quand le pouvoir central a perdu le contrôle d'une grande partie du territoire (qui passe parfois sous le contrôle de Latins, d'ailleurs). Mais les élites byzantines ont quand même un pouvoir qui repose sur des relations de dépendance fortes. Mais c'est toujours la proximité de pouvoir qui reste déterminante dans l'ascension d'une famille, avant le XIIIe siècle.

Byzance semble se caractériser par une structure extrêmement étatique (pour l'époque), dans laquelle l'Etat exerce un contrôle aussi absolu que possible, cependant que la population moyenne est en quelque sorte "entretenue", mais non associée, évidemment. Ce modèle spécifique, à mi-chemin de l'ancien système romain de clientèle, dans lequel toute la population de l'empire finissait par devenir la clientèle de l'empereur seul, et d'un état absolutiste, avait inspiré à John Julius Norwich la remarque humoristique qu'il s'agissait en quelque sorte d'un Empire socialiste (gag !).

Blague à part, les élites byzantines ne sont en effet en rien comparables à la féodalité qui s'est développée en occident.

Quoique comparaison ne soit pas raison, il n'est peut-être pas faux de considérer ces élites au regard de ce que nous connaissons de la noblesse impériale russe - et pour cause - constituée essentiellement de serviteurs de l'Etat, sortes de fonctionnaires nobiliaires dont le sort dépendait de la volonté de l'autocrate.

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"Notre époque, qui est celle des grands reniements idéologiques, est aussi pour les historiens celle des révisions minutieuses et de l'introduction de la nuance en toutes choses".

Yves Modéran

"Pour l'époque en comparaison avec l'Occident chrétien", plutôt. En fait avec ce rôle prépondérant que joue l'État l'Empire byzantin se montre bien l'héritier de Rome (comme vous le soulignez), même si les structures politiques ont bien changé.



Il est intéressant de noter que les élites locales/provinciales et les "classes moyennes" sont généralement des membres de l'administration, hélas mal connus. Mais là joue aussi le rôle de l'Église, qui donne une légitimité sociale forte, et n'est pas forcément contrôlé par l'aristocratie locale (même si cela semble arriver souvent).

A mon avis, on peut comparer les membres des grandes familles dirigeantes comme une sorte de noblesse de l'époque. Le basileus était entouré de courtisans qui se battaient pour tel ou tel poste, et il était entouré d'une cour bien plus importante que celle des autres monarques chrétiens de l'époque.

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"Et malgré la terreur de pourrir sur le sol,
Faites que cette chute ait la grâce d'un vol."

"Une sorte de noblesse", car elle aussi est l'élite de la société. Mais pas une "noblesse" au sens que ce terme recouvre dans la société féodale, pour les raisons qui ont été exposées précédemment.

Je pensais plutôt a la noblesse versaillaise du Grand Siècle.

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"Et malgré la terreur de pourrir sur le sol,
Faites que cette chute ait la grâce d'un vol."

Les familles byzantines (Cantacuzène, Comnènes, Paléologues, Doukas, Phocas...) existent elles encore ?

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Mard eo bet trec'het Breizh er brezelioù bras,
He yezh a zo bepred ken bev ha biskoazh,
He c'halon virvidik a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz.
Dihunet out bremañ, ma Breizh!

Oui pour quelques unes d'entre elles. Maurice Paléologue par exemple, était un diplomate français du début du siècle. J'ignore si les Cantacuzène existent encore, mais jusqu'au XVI-XVIIe s., ils étaient en Roumanie sous le nom de Cantacuzino.

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Maurice Paléologue est décédé en 1944, et j'ignore si il a eu une descendance.

Il y a eu également une branche roumaine. Alexandre Paléologue est décédé en 2005.

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Il faut toujours éviter de combattre des désespérés.

Extrait du Taktika de Léon VI (empereur byzantin de 886 à 911)

La pratique du fief a cependant été connue à Byzance, avec les "Pronoiai", soldats provinciaux dotés d'un fief en contrepartie d'une obligation de service militaire.
Mais je n'ai pas mes notes sous les yeux et donc que peu de détails à fournir pour le moment.

De toute manière, ce système était bien moins abouti et développé qu'en France par exemple, et n'a pu donc générer une noblesse "à la française".

CNE503

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"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"

La pronoia ne concerne pas que les militaires ; d'ailleurs il faudrait chercher mais je crois me souvenir que des institutions religieuses ont pu en bénéficier. Cela rappelle bien un système féodal, mais de toute manière ce n'est pas ça qui fait qu'on peut parler d'une "noblesse", qu'il faut bien distinguer de "seigneurie" dans le système féodal occidental.

Sur la pronoia : viewtopic.php?f=30&t=11617