Zunkir a écrit :
Mais la problématique de ce sujet nous ramène bien avant la prise de Constantinople par les Ottomans. Les musulmans n'ont pas eu besoin de prendre cette ville pour être en contact avec le savoir grec ancien, vu qu'ils avaient pris Alexandrie, Damas ou Antioche.
Exact! RàA (rien à ajouter)
Zunkir a écrit :
Et on peut y ajouter le centre intellectuel de l'Empire sassanide, Jundishapur, où on enseignait le grec et étudiait des savants grecs, et qui sert très probablement de modèle à la "Maison de la Sagesse" de Baghdad du calife Al-Mamûn.
Exact. RàA sauf le fait que la Mesopotamie et l'Iran était des sources des connaissances équivalentes. N'oublions pas que l'Empire Romane avant de devenir Byzantine a été très influencé par l'Empire Sassanide surtout à l'administration et l'organisation militaire.
Zunkir a écrit :
Mais il semble que l'Empire byzantin a quand même conservé plus d'écrits grecs antiques que les civilisations voisines, vu que c'est de lui que nous viennent une grande part des anciens textes grecs antiques. Quant à savoir si Constantinople était au-dessus des centres culturels musulmans, il faut se méfier, vu qu'elle n'était pas ouverte aux savoirs extérieurs à la différence des musulmans, qui combinaient une partie de l'héritage gréco-latin à leurs propres apports qui étaient loin d'être négligeables. Constantinople était certes un bon centre de conservation du savoir, il est resté actif dans la production (mais autant que les capitales culturelles musulmanes ?), et n'était pas un lieu fait pour le contact ou la transmission de savoirs venant de divers horizons, à la différence de Baghdad à son apogée.
Hmm... je pensé à ça pas mal car moi j'ai dit que les Arabes ont été toujours orientés vers Konstantinople pour apprendre mais on n'a pas vu le contraire. En effet est-ce qu'on pourrait avoir le cas ou on a l'a mauvaise impression que Konstantinople a été plus progressé dans les sciences et culture que Bagdad ou Alexandrie et Kordoba parce que c'était plûtot les Arabes qui ont essayer de prendre des Byzantines et pas vraiment le contraire. Oui en effet tu as un bon point là et je suis d'accord que les Arabes ont été plus ouvert dans la période 700-1000.
Pourtant il y a le règle de doigt: qu'est ce que les autres ont pénsée? Apparement malgré le fait que les Arabes fait une Empire de 4 à 5 fois les terres des Byzantines ayant 4 à 5 fois plus de population et armées et grandes villes... tous le monde parlaient que de Byzantines, tous le monde - y compris les Arabes bien sur - était tourné vers ce qu'on faisait à Konstantinople. L'histoire des Russes (qui géographiquement étaient aussi proche au Moyen Orient avec lacquelle ils avaient des relations de commerce aussi importantes) envoyant des ambassadeurs dans tous les capitales du monde pour voir quelle religion était la meilleure (ça veut dire quelle culture à suivre) est peut être une drôle histoire mais ça révèle la réalité de l'époque. Quand les musulmans eux même parlaient plus pour Konstantinople que leurs propres villes, alors il devrait avoir quelque chose là.
Il faut se mefier aussi quand on parle d'ouverture de Byzance, n'oublion pas que c'est une Empire à la défensif - un peu difficile pour un musulman savant de faire carrière à Konstantinople, par exemple parmi les victimes de l'agression musulman! En tous cas, apparement les Byzantines quand ils voyaient quelque chose de nouveau chez les musulmans ils le prenaient (comme les épais de Damascus dont la présence dans l'armée Byzantine montre qu'ils ont vite pris ou volé le secret de leur construction). Mais apart des rares cas comme ça les Byzantines ne sentaient pas pressés pour autre chose que faire mieux eux même et d'être avant la compétition.
Il faut aussi se mefier du rôle conservateur des Byzantines : j'ai commenté ci-dessus sur ça, en effet les Byzantines n'ont pas resté à re-digerer les anciens ecrivains, ils ont produit leur propre mais d'une façon complètement moderne: ils ont bâti sur le travail des anciens, ils ont pas essayer de re-inventer la roue. Les musulmans aussi ont fait ça mais d'une manière plus proche au façon antique - cvd le style du philosophe seul avec la barbe blanche parlant sur tous le choses dans la vie et le mort / les Byzantines ont été pour la plupart des professeurs professionels avec leurs spécialités travallant dans des institutions de l'état comme dans des universités, écoles militaires (West Point au Moyen Age? Mais oui!), hopitaux etc donc leur travail devait être ordonné et scientifique. Il suffit de dire un exemple: ils savaient des choses aussi compliqués que la conservation à vide des liquides inflammables comme le Feu Grecque (dont la production n'est pas connu ni aujourd'hui), utilisé dans des canons à pression d'air etc... pour arriver là il faudrait qu'ils savaient toute une série des choses (air, pression, gravité, masse, petrochimie etc.)...
A la fin, les anciens ecrivains pour les Byzantines étaient justement des textes de base pour utiliser dans les écoles, pas leur "dernière mot de technologie". Et étant donné ça, apparement quand ils essayaient de passer des connaissances par exemples aux Italiens ils commençaient par les anciens bien sur car c'était les textes les plus prolifères donc les moins susceptibles d'être perdus après les catastrophes totales suite à l'invasion catholique du 1204. Maintenant... si on parle pas de technologie et on parle de philosophie (ou on voit que les Byzantines justement répetent les anciens) mefiez vous, en effet les Byzantines étaient assez intelligents pour comprendre qu'ils avaient pas grand chose à ajouter de nouveau mais juste à expliquer ou élaborer en plus. Alors! Même au 21ème siècle tous les philosophes s'accord qu'ils ont rien à ajouter: le dernière chose vraiment nouveau après les Epicouriens et les Néoplatoniens était ni les Français du 18ème ni les Anglais du 19ème siècle mais un Allemand, F.Nietzsche, mais même lui, il acceptait fatalistiquement qu'il n'avait pas vraiment beaucoup à ajouter. Donc même là les Byzantines ont été très modèrnes!