Ginny a écrit :
Pour ce qui est de la famine de 927-928, les conséquences ne sont pas si catastrophiques que cela.
Les petits propriétaires n'ont plus de quoi nourrir leur famille; pour remédier à ce manque ils sont obligés de brader leurs terres. Certes à long terme, ils se rendront compte que le statut de locataire dispose d'avantages que n'a pas celui de propriétaire. Mais les conséquences à court terme sont catastrophiques.
Ginny a écrit :
Mais il y a eu une réaction du pouvoir macédonien. Je vous renvois à la novelle de l'Empereur Romain Lécapène datée de 934, qui condamne vigoureusement "les prises de terres illégales" des Puissants.
La réaction est vigoureuse mais quels sont les résultats? Pas grand chose. La preuve: ses successeurs doivent reprendre des mesures encore plus fortes. Pourquoi une telle réaction? Il y a certes la volonté d'un empereur chrétien de "défendre les faibles contre les puisants"; mais surtout l'essentiel de l'impôt repose sur les petits propriétaires, l'empereur défend donc ce socle financier de l'Empire; d'autant plus que cette nouvelle puissance terrienne entre les mains de l'aristocratie permet à celle-ci d'avoir enfin un nouvel élément de puissance qui celui-ci est totalement indépendant de la bonne volonté de l'empereur.
Ginny a écrit :
Enfin , quelques empereurs de la dynastie macédonienne ont pris quelques mesures. Notamment, Basile II, qui a mis en place des lois pour contrecarrer les ambitions des Puissants. Il a instauré l'Allelengyon qui obligeaient les grands propriétaires à payer les impôts des paysans en souffrance, en ne leur permettant pas de bénéficier du droit de préemption (rachat des terres).
C'est la dernière tentative du pouvoir pour sauver le petit propriétaire, mais cela ne sert à rien. Les empereurs décident alors de devenir eux aussi des grands propriétaires et d'avoir leurs propres parèques.