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Message Publié : 07 Août 2006 0:17 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Pas de Calais
Je crée ce topic pour que les candidats au concours du Capes et de l'Agregation puissent poser leurs questions relatives au sujet d'histoire médiévale, à savoir "le monde byzantin : économie et société VIIIe-1204".

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Victi, vincimus.


Dernière édition par Aurelianus le 07 Août 2006 0:47, édité 1 fois.

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Message Publié : 07 Août 2006 0:25 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Pas de Calais
Citer :
Je n'arrive pas à définir précisemmet les frontières occidentales de l'empire au milieu du IXe siècle, quelqu'un pourrait-il m'éclairer ? Merci.


Voici pour vous, il est indiqué "l'Empire byzantin au XIe siècle", mais ce sont bien les frontières occidentales de 867 que j'ai tracées.

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Victi, vincimus.


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Message Publié : 07 Août 2006 12:06 
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Inscription : 22 Juil 2006 14:03
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Merci beaucoup. :D


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Message Publié : 09 Nov 2006 16:46 
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Hérodote
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Inscription : 09 Nov 2006 16:25
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Localisation : Aix, à la BU :-D
Bonjour je suis tout nouveau sur ce forum qui m'a l'air d'être fort intéressant :P

Voila, j'ai déséspérement besoin d'infos sur Byzance. Je ne prépare pas de concours (je suis en L3) mais tous ces gentils gens qui en préparent ont déja piqué tous les bouquins afférant à mon problème ... donc bon ...

Voila, en deux mots:

- je cherche une définition exhaustive du chôrion en tant qu'unité fiscale et lieu d'habitat

- je cherche le détail de la législation agraire du X° siècle et ses conséquences (Romain Lécapéne, Constantin VII, Théodore le Décapolite, Nicéphore Phocas et Basile II)

- et enfin, la législation fiscale et tout ce qui tourne autour de la perception des impots tant indirects qu'indirects pour la période !

Voila en gros, tout ce qui tourne autour de la communauté villageoise VIII°-X°, des appétits des puissants, de ce qui a été fait contre (législation) et enfin du processus qui amené à la constitution des grandes propriétés vers la fin de la période !

Aurelianus, si tu (on peut se tutoyer ? c'est pour moi une habitude sur les forums :wink: ) me trouves tout ça, je tuerai 100 taureaux en ton honneur ... hmmm ... désolé ...


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Message Publié : 09 Nov 2006 17:05 
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Inscription : 10 Avr 2002 17:08
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Localisation : Paris
D'abord, je te donne le texte de la Loi agraire , principale source sur la vie villageoise byzantine, que tu seras je pense à même d'exploiter par toi-même. Si tu as des questions plus précises, n'hésites pas.

Citer :
c. 1 Il faut que l’agriculteur qui travaille son propre champ soit juste et n’empiète pas sur les sillons du voisin ; si quelqu’un empiète et que, en empiétant, il rapetisse la parcelle voisine, s’il l’a fait pendant les labours, il perd son labour ; si c’est pendant les semailles qu’il a fait cet empiètement, le paysan qui a empiété perd sa semaille et sa culture et la récolte.
c. 2 Si un agriculteur, à l’insu du propriétaire de la terre, y pénètre, laboure ou sème, qu’il ne reçoive ni prix de son travail pour le labour, ni récolte pour sa semaille, ni même les grains qu’il a semés.
c. 3 Si deux agriculteurs conviennent entre eux, devant deux ou trois témoins, d’échanger des terres, et ont convenu que c’est pour toujours, que leur volonté et leur échange soient valables, fermes et inébranlables.
c. 4 Si deux agriculteurs conviennent d’échanger temporairement des terres au moment des semailles, et que l’une des parties se dédit, si les grains ont été semés, ils ne pourront se dédire ; sinon, ils pourront se dédire ; si celui qui se dédit n’a pas labouré et que l’autre a labouré, celui qui se dédit labourera aussi.
c. 5 Si deux agriculteurs échangent des terres — temporairement ou pour toujours —, s’il se trouve qu’un lot est plus petit que l’autre sans qu’ils en aient convenu ainsi, que celui qui a plus donne une compensation à celui qui a moins ; mais, s’ils en ont convenu ainsi, qu’ils ne donnent rien en plus.
c. 6 Si un agriculteur qui mène un procès pour un champ y pénètre à l’insu de celui qui a semé et moissonne, s’il était dans son droit, qu’il n’en tire rien ; mais s’il n’était pas dans son droit, qu’il rende au double les récoltes moissonnées.
c. 7 Si deux villages se disputent pour une limite ou un champ, les juges enquêteront et accorderont le droit à celui qui l’a détenu le plus grand nombre d’années ; mais s’il y a une ancienne limite, que l’ancien état de choses demeure inattaquable.
c. 8 Si la réalisation d’un partage a lésé des gens s’agissant des lots ou terrains, qu’ils aient le droit de faire annuler le partage effectué.
c. 9 Si un agriculteur métayer a moissonné à l’insu du bailleur et a transporté ses gerbes, comme un voleur il sera dépouillé de toute sa part de récolte.
c. 10 La part du métayer est de neuf gerbes, celle du bailleur est de une ; celui qui partage autrement sera maudit de Dieu.
c. 11 Si quelqu’un a pris la terre d’un agriculteur indigent et s’est accordé pour labourer seulement et partager, que la convention soit valable ; s’ils ont convenu des semailles, que la convention soit valable.
c. 12 Si un agriculteur a pris d’un agriculteur indigent une vigne en (contrat de) moitié pour travailler, qu’il ne la taille pas comme il faut, ne la bêche pas, ne la soutient pas avec des échalas avant de la sarcler, qu’il ne reçoive aucune part de la récolte.
c. 13 Si un agriculteur prend une terre en moitié pour la semer et, le moment venu, ne la laboure pas, mais jette le grain en surface, qu’il ne reçoive aucune part de la récolte, car il a menti pour tromper le propriétaire de la terre.
c. 14 Si celui qui a pris en moitié le champ d’un agriculteur indigent absent se ravise et ne travaille pas le champ, qu’il rende la récolte au double.
c. 15 Si celui qui a pris un champ en moitié se ravise avant le temps des travaux et informe le propriétaire du champ qu’il ne peut pas, si le propriétaire du champ n’en tient pas compte, que le preneur en moitié ne soit pas inquiété.
c. 16 Si un agriculteur prend la culture d’une vigne ou d’une terre, s’accorde avec son propriétaire, reçoit des arrhes et commence, s’il change d’avis et abandonne la terre, qu’il donne la juste valeur du champ et que le propriétaire ait son champ.
c. 17 Si un agriculteur pénètre dans la terre boisée d’un autre agriculteur et la travaille, il jouira durant trois ans des fruits, puis rendra la terre à son propriétaire.
c. 18 Si un agriculteur indigent, au moment de travailler sa propre vigne, fuit et s’expatrie, que ceux à qui l’impôt est réclamé la vendangent sans que l’agriculteur, s’il revient, ait le droit de leur réclamer le vin.
c. 19 Si un agriculteur qui a déguerpi de son champ paie chaque année les extraordina au titre de l’impôt, que ceux qui récoltent son champ et se l’attribuent le dédommagent au double.
c. 20 Celui qui coupe le bois d’autrui à l’insu du propriétaire, travaille et sème, qu’il n’ait aucune part de la récolte.
c. 21 Si un agriculteur bâtit une maison et plante une vigne sur un champ ou un terrain d’autrui, et que, après un certain temps, les propriétaires du terrain reviennent, ils n’ont pas le droit de raser la maison et d’arracher les vignes, mais ils peuvent prendre un terrain en compensation ; mais si celui qui a construit et planté dans le champ d’autrui refuse de donner un terrain en compensation, le propriétaire du terrain a le droit d’arracher la vigne et de raser la maison.
c. 22 Si un agriculteur, au moment du binage des vignes, vole une bêche ou un bident et qu’il en est par la suite convaincu, qu’il verse par jour 12 folleis ; de même celui qui vole une serpette au moment de la taille, une faucille au moment de la moisson, une hache au moment de la coupe du bois.
Sur les bouviers
c. 23 Si un bouvier reçoit le matin un bœuf d’un agriculteur et le mélange au troupeau, s’il se produit qu’un loup le mange, qu’il montre le cadavre au propriétaire du bœuf et il sera quitte.
c. 24 Si un bouvier reçoit un bœuf et le perd, si, le jour même où le bœuf est perdu, il n’avertit pas le propriétaire du bœuf : “je l’ai vu ici ou là, mais, ce qui s’est passé, je ne sais pas”, qu’il ne soit pas quitte ; mais, s’il a averti, qu’il soit quitte.
c. 25 Si un bouvier qui reçoit un bœuf d’un agriculteur le matin s’en va, que le bœuf s’écarte de la masse des bœufs pour pénétrer dans des champs cultivés ou des vignes et y faire des dégâts, qu’il ne soit pas privé de son salaire, mais qu’il donne la valeur des dégâts.
c. 26 Si un bouvier reçoit un bœuf le matin d’un agriculteur et que le bœuf disparaît, qu’il jure au nom du Seigneur qu’il ne s’est pas lui-même mal conduit et qu’il n’a rien à avoir avec la perte du bœuf et qu’il soit quitte.
c. 27 Si un bouvier reçoit le matin d’un paysan un bœuf, s’il arrive qu’il soit blessé ou aveuglé, que le bouvier jure qu’il ne s’est pas lui-même mal conduit et qu’il soit quitte.
c. 28 Si un bouvier, pour la perte, la blessure ou l’aveuglement d’un bœuf, jure et que, par la suite, de façon digne de foi, il est convaincu de parjure, qu’on lui coupe la langue et qu’il dédommage le propriétaire du bœuf.
c. 29 Si un bouvier tue, blesse ou aveugle un bœuf avec le bâton qu’il tient dans ses mains, il ne reste pas impuni et qu’il soit mis à l’amende ; mais, si c’est avec une pierre, il n’est pas puni.
c. 30 Si quelqu’un coupe la cloche d’un bœuf ou d’une brebis et est convaincu de vol, qu’il soit fouetté ; si la bête disparaît, que le voleur de la cloche en rende une.
c. 31 S’il se trouve un arbre dans le secteur d’un village, que le lot voisin est un jardin auquel l’arbre voisin fait de l’ombre, le propriétaire de l’arbre le taillera ; si ce n’est pas un jardin, qu’il ne le taille pas.
c. 32 Si quelqu’un plante un arbre sur une terre indivise, si, par la suite, un partage se fait et que l’arbre échoit à autrui dans son lot, que personne n’ait la propriété de l’arbre, sauf celui-là seul qui l’a planté ; si le propriétaire du lieu se plaint, “l’arbre me lèse”, qu’ils donnent au planteur, contre l’arbre, un autre arbre et qu’ils gardent celui-là.
c. 33 Si l’on trouve un gardien d’arbres fruitiers qui vole sur le terrain qu’il garde, qu’il soit privé de son salaire et vertement battu.
c. 34 Si l’on surprend un berger salarié à traire ses brebis à l’insu de leur propriétaire et à vendre, qu’il soit battu et qu’il soit privé de son salaire.
c. 35 Si l’on trouve quelqu’un à voler la paille d’autrui, il la rendra au double.
c. 36 Si quelqu’un prend un bœuf, un âne ou quelque bétail à l’insu du propriétaire et part au travail, qu’il donne le double de sa valeur locative ; si la bête meurt en route, il donnera deux pour un, quelque bête que ce soit.
c. 37 Si quelqu’un prend un bœuf pour un travail et qu’il meurt, que les juges enquêtent ; s’il est bien mort au travail pour lequel il l’avait demandé, qu’il soit quitte ; mais s’il est mort dans un autre travail, il donnera intégralement (la valeur) du bœuf.
c. 38 Si quelqu’un trouve un bœuf dans une vigne, un champ ou sur un autre terrain en train de dévaster, s’il ne le rend pas à son propriétaire pour lui demander l’entière valeur de la récolte détruite, mais tue ou blesse la bête, qu’il donne bœuf pour bœuf, âne pour âne, brebis pour brebis.
c. 39 Si quelqu’un coupe du bois dans une forêt sans faire attention, mais le fait tomber et tue un bœuf ou un âne ou quelque autre bête, il rendra bête pour bête.
c. 40 Si quelqu’un qui coupe un arbre laisse tomber sa hache sans le faire exprès et tue la bête d’autrui, il rendra de même.
c. 41 Si quelqu’un, qui a volé un bœuf ou âne, en est convaincu, il sera fouetté et le rendra au double avec toute la valeur du travail de la bête.
c. 42 Si quelqu’un veut voler un bœuf d’un troupeau et met le troupeau en fuite, que celui-ci est mangé par les bêtes, que le coupable soit aveuglé.
c. 43 Si quelqu’un sort ramener son propre bœuf ou âne et que, en le poursuivant, il en poursuit en même temps un autre, et qu’il ne ramène pas le second avec le premier, mais que le second est perdu ou mangé par les loups, qu’il donne en compensation au propriétaire de la bête un bœuf ou un âne ; mais s’il a bien révélé (l’incident) et montré l’endroit où se trouvait la bête, qu’il se défend en disant n’avoir pas pu s’en rendre maître, qu’il soit quitte.
c. 44 Si quelqu’un trouve dans un bois un bœuf, le tue et en prend la viande, qu’on lui coupe la main.
c. 45 Si un esclave tue un bœuf ou un âne ou un bélier dans un bois, son maître rendra la bête.
c. 46 Si un esclave, voulant voler une nuit, éloigne les brebis du troupeau et les fait sortir de l’enclos, si elles sont perdues ou mangées par les bêtes, qu’il soit pendu comme assassin.
c. 47 Si l’esclave d’un tel vole souvent des bêtes la nuit ou qu’il fait souvent fuir les brebis, son maître dédommagera ce qui a été perdu, car il connaît la responsabilité de son esclave ; que celui-ci soit pendu.
c. 48 Si quelqu’un trouve un bœuf qui fait des dégâts et ne le rend pas à son maître pour recevoir compensation du dommage, mais lui coupe l’oreille, l’aveugle ou lui coupe la queue, le propriétaire ne reprend pas celui-ci, mais un autre à la place.
c. 49 Si quelqu’un trouve un porc ou une brebis ou un chien qui fait des dégâts, il commencera par le rendre à son maître ; ensuite, la deuxième fois qu’il le rend, il fera un avertissement à son maître ; la troisième fois, il lui coupe la queue ou l’oreille ou l’abat d’une flèche impunément.
c. 50 Si un bœuf ou un âne qui veut pénétrer dans une vigne ou un jardin tombe dans le fossé de la vigne ou du jardin et meurt, que le propriétaire de la vigne ou du jardin soit quitte.
c. 51 Si un bœuf ou un âne qui veut pénétrer dans une vigne ou un jardin s’empale sur les pieux de la palissade, que le propriétaire du jardin soit quitte.
c. 52 Si quelqu’un pose un piège à l’époque des récoltes et qu’un chien ou un porc tombe dedans et meurt, que le propriétaire du piège soit quitte.
c. 53 Si quelqu’un, après une première et une seconde compensation (katabolè), tue la bête qui fait dommage au lieu de rendre l’animal à son propriétaire pour en recevoir la valeur du dommage, qu’il donne autant qu’il a tué.
c. 54 Si quelqu’un enferme un porc ou un chien et le tue, il rendra au double.
c. 55 Si quelqu’un qui a tué un chien berger ne l’avoue pas, que se produit une attaque de bêtes sauvages dans l’enclos, et qu’ensuite le meurtrier du chien est confondu, qu’il donne tout le troupeau de brebis en plus de la valeur du chien.
c. 56 Si quelqu’un allume un feu dans un bois privé ou dans un champ et que le feu s’échappe et brûle des maisons et des champs cultivés, il n’est pas condamné, sauf s’il a fait cela par grand vent.
c. 57 Celui qui brûle la colline d’autrui ou coupe les arbres d’autrui est condamné au double.
c. 58 Celui qui brûle la palissade d’une vigne sera battu ; qu’on lui marque la main et qu’il dédommage au double pour le préjudice.
c. 59 Celui qui coupe les vignes d’autrui quand elles sont en fruits ou qui les arrache, qu’il dédommage et qu’il ait la main coupée.
c. 60 Ceux qui, au moment de la récolte, pénètrent dans les sillons d’autrui pour y couper des gerbes, des épis ou des légumineuses, qu’ils soient dépouillés de leur tunique et fouettés.
c. 61 Ceux qui pénètrent dans les vignes ou les figueraies d’autrui, si c’est pour manger, qu’ils ne soient pas inquiétés ; si c’est pour voler, qu’ils soient dépouillés de leur tunique et battus.
c. 62 Ceux qui volent un araire, un soc, un joug ou autres, qu’ils dédommagent à proportion du nombre de jours écoulés depuis le vol à raison de 12 folleis par jour.
c. 63 Ceux qui brûlent ou volent la charrette d’autrui, qu’ils acquittent le double de la valeur.
c. 64 Ceux qui mettent le feu à une aire de battage ou à une meule par vengeance envers des ennemis, qu’ils soient brûlés par le feu.
c. 65 Ceux qui mettent le feu à un entrepôt de fourrage ou de paille, qu’ils aient la main coupée.
c. 66 Ceux qui abattent sans ordre les maisons d’autrui ou qui mettent hors d’usage des palissades sous prétexte que les autres ont construit une haie ou bâti sur leurs terres, qu’ils aient la main coupée.
c. 67 Si des gens prennent un champ à titre d’intérêt et jouissent de ses fruits plus de sept ans, que le juge rende un arrêt après la septième année et impute à remboursement de capital tout le revenu d’avant les 7 ans et la moitié après.
c. 68 Celui que l’on trouve en train de voler du blé dans un grenier, qu’il reçoive d’abord 100 coups de fouet et qu’il dédommage le propriétaire ; s’il est convaincu de la chose une seconde fois, qu’il dédommage de son vol au double ; si c’est la troisième fois, qu’il soit aveuglé.
c. 69 Celui qui vole de nuit du vin dans un tonneau, dans une cuve ou une barrique, qu’il subisse la même peine qu’indiqué dans le chapitre précédent.
c. 70 Ceux qui ont une fausse mesure pour le blé et le vin et n’observent pas l’ancienne tradition de leurs pères mais qui, par cupidité, ont des mesures injustes et contraires aux prescriptions, qu’ils soient battus comme impies.
c. 71 Si quelqu’un confie à un esclave du bétail à faire paître à l’insu du maître de celui-ci et que l’esclave vende les bêtes ou les rende inutilisables d’une autre façon, l’esclave et son maître seront quittes.
c. 72 Si c’est au su de son maître que l’esclave a reçu des bêtes de quelque espèce, qu’il les mange ou les perde d’une autre façon, que son maître dédommage le propriétaire des bêtes.
c. 73 Si quelqu’un parcourt une route et trouve une bête blessée ou tuée et que, ému, il signale la chose, si le propriétaire de la bête soupçonne le témoin de s’être mal conduit, que le témoin prête serment pour la blessure ; mais, pour la mort, qu’il ne réponde d’aucune accusation.
c. 74 Celui qui tue une bête d’autrui sous quelque prétexte et en est convaincu, qu’il dédommage le propriétaire.
c. 75 Celui qui tue un chien berger en l’empoisonnant, qu’il reçoive 100 coups de fouet et donne à son propriétaire le double de la valeur du chien. S’il y a eu perte du troupeau, que le meurtrier dédommage pour toutes les bêtes, parce qu’il a causé la mort du chien ; que l’on recueille des témoignages sur le chien. S’il combattait les bêtes sauvages, qu’il en soit comme susdit ; mais si c’était tout simplement un chien, que le coupable soit battu mais ne donne que la valeur du chien.
c. 76 Si deux chiens se battent, que le propriétaire de l’un frappe celui de l’autre avec une épée, un bâton ou une pierre, et que ce coup le rende aveugle, le tue, ou fasse courir un autre danger au chien, que le coupable dédommage le propriétaire du chien et reçoive 12 coups de fouet.
c. 77 Si quelqu’un a un chien puissant qui attaque ses compagnons de pâturage et qu’il excite le chien puissant contre les chiens plus faibles, s’il arrive qu’un chien soit estropié ou tué, que le coupable dédommage son propriétaire et reçoive 12 coups de fouet.
c. 78 Si quelqu’un moissonne son propre lot, que les lots voisins du sien ne sont pas moissonnés, qu’il y envoie son bétail et occasionne ainsi un dommage à ses voisins, qu’il reçoive 30 coups de fouet et dédommage celui à qui il a porté préjudice.
c. 79 Si quelqu’un vendange sa vigne, que certains lots n’ont pas été vendangés, et qu’il y envoie son bétail, qu’il reçoive 30 coups de fouet et dédommage celui à qui il a porté préjudice.
c. 80 Si quelqu’un qui est en procès avec un autre coupe sans ordre des vignes ou toute autre espèce d’arbre, qu’il ait la main coupée.
c. 81 Si quelqu’un qui habite un village découvre un terrain commun qui convienne à la construction d’un moulin et se l’approprie en premier et que, ensuite, après la fin de la construction, la communauté du village accuse le propriétaire de la construction de s’être approprié le terrain commun comme son bien propre, qu’ils lui donnent toute la contre-valeur qui lui est due pour l’achèvement de la construction et qu’ils soient en communauté avec le constructeur d’origine.
c. 82 Lorsque l’on a partagé la terre du village, si quelqu’un trouve sur son propre lot une terre convenant à la construction d’un moulin et s’occupe de le faire, les agriculteurs des autres lots n’auront rien à dire à propos de ce moulin.
c. 83 Si l’eau qui va au moulin dévaste des champs cultivés ou des vignes, le préjudice subi par ces gens sera réparé ; sinon, que l’on arrête le moulin.
c. 84 Si les détenteurs de champs cultivés ne veulent pas que l’eau les traverse, qu’ils en aient la possibilité.
c. 85 Si un paysan trouve le bœuf d’autrui qui a fait des dégâts dans la vigne d’autrui et n’avertit pas le propriétaire du bœuf, mais, qu’en cherchant à le chasser de là, il le tue, le blesse ou le fait s’empaler sur un pieu, qu’il dédommage entièrement.

Éd. W. Ashburner, « The Farmer’s Law », Journal of Hellenic Studies 39, 1910, p. 97-108. Traduction M. Kaplan.


Pour ce qui est des problèmes généraux des villages byzantins médiévaux, tu trouvera toutes les réponses à tes questions ici:

http://www.doaks.org/EconHist/EHB14.pdf

Pour ce qui est de la politique impériale contre les puissants, consultes les Novelles des Macédoniens.

Pour le reste, je pourrai développer un peu plus mais il faudrait des questions à la fois plus claires et plus précises parce que là, tu nous en demande beaucoup.

_________________
"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).


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Message Publié : 09 Nov 2006 18:12 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 14 Avr 2004 1:48
Message(s) : 418
Localisation : Pas de Calais
Etant à des années lumières des questions agraires en règle générale (et dans l'empire byzantin aussi), je ne peux malheureusement pas faire grand chose pour vous à part reconnaître ma totale ignorance dans ce domaine (on ne peut pas tout savoir n'est-ce pas). Voyez ce que Florian vous a indiqué et si un candidat au Capes/Agreg passe par ici peut-être pourra t-il vous en dire davantage.

_________________
Victi, vincimus.


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Message Publié : 11 Nov 2006 2:21 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 09 Nov 2006 16:25
Message(s) : 2
Localisation : Aix, à la BU :-D
Merci pour tout, je vais déja travailler tout ça, je reviendrai vers vous en cas de besoin. Et je reviendrais avec des questions courtes et précises :D

_________________
«... Le drapeau rouge n'a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 1791 et 1793, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie» Lamartine !


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Message Publié : 17 Nov 2006 22:36 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 16 Nov 2006 21:58
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Localisation : Pas de Calais
La question du charisticariat semble essentielle dans cette question, non ?
Enfin en général tout le fait religieux, l'Iconoclasme aussi donc.


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Message Publié : 11 Juil 2007 12:05 
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Polybe
Polybe

Inscription : 03 Juin 2006 16:51
Message(s) : 73
Jean-Tzimiskes a écrit :
La question du charisticariat semble essentielle dans cette question, non ?
Enfin en général tout le fait religieux, l'Iconoclasme aussi donc.


Le charisticariat dans la mesure où il touche les domaines de l'économie (gestion financière des monastères) et de l'histoire sociale des élites...
Quant à l'iconoclasme, je suis plus nuancée. Evidemment, il faut connaître les dates et les enjeux, mais ce sont les conséquences sociales de la question qui sont en jeu ici : le fait notamment de savoir si les élites et si les moines sont iconodoules ou -clastes... Alors alors, Philarète, iconoclaste ??? (Cf. l'article de M.-F. Auzépy qui note les prénoms de fille tirés des noms de fleurs, comme pour les protestants, dans la famille de notre cher Philarète). Et le monastère auquel Constantin V fait des donations : parce que le monastère est iconoclaste comme lui ou simplement parce que ses moniales ont prié pour que l'accouchement de sa femme se passe bien ?? :wink:

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La mauvaise herbe nuit car elle ne meurt jamais


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Message Publié : 09 Août 2007 15:36 
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Eginhard
Eginhard
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Inscription : 30 Juil 2007 13:17
Message(s) : 771
Localisation : Var
Le fait religieux reste secondaire sur cette question. Il faut bien entendu connaître l'iconoclasme, le clergé byzantin et les autres spécificités religieuses de Byzance. Mais il s'agit plus de comprendre le rôle tenu par le clergé dans la société, en particulier pour l'assistance aux pauvres, orphelins,... question centrale pour le concours.
Toutefois une place spécifique doit être faite aux moines et monastères. Ces derniers deviennent des acteurs économiques de premier plan. Le grand monastère dans sa gestion, sa productivité ressemble de plus en plus à une cellule économique. L'idéal monastique passe dès lors souvent au second plan.
Quant à la question de la charistikè, elle est primordiale et s'inscrit dans la problématique centrale de l'ensemble de la question: le rôle de la terre dans la société byzantine; la thèse de Michel Kaplan est ici incontournable.


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