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Message Publié : 09 Fév 2008 17:14 
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Philippe de Commines
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Tous ces peuples ont, dans un passé plus ou moins ancien, subi des massacres, la déportation, la réduction en esclavage (l'esclavage étant un crime contre l'humanité)
Pour les argentins, les nebraskais et les cow-boy, c'est vrai aussi, via leurs ancètres européens.

Il faut parfois remonter assez loin (comme à Attila pour les messins par exemple).

Les Ch'timis par exemple : ils ont eu leur lot de massacres et d'esclavage lors des invasions barbares qui ont déferlé à travers leur territoire avant la stabilisation par les francs saliens. Plus récemment, les juifs et tziganes ch'timis ont subi un crime contre l'humanité, en 42-44.
Etc...

Mais on continue à tourner en rond, je vais vraiment m'abstenir pour la suite.


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Message Publié : 09 Fév 2008 18:37 
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Philippe de Commines
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Karolvs a écrit :
Eh bien, non, cette loi ne cherche pas à réparer, ni moralement ni autrement. D'ailleurs, comment le pourrait-elle ?


Duc de Raguse a écrit :
Ah ? Parce que pour vous cette loi n'est pas la reconnaissance d'un crime (de dette j'avais envie d'écrire...) ?

Duc de Raguse, vous le faites exprès ?
J'ai écrit textuellement ceci : "Il me semble que j'ai déjà expliqué que cette loi se borne à reconnaître un certain nombre de faits (les traites négrières transatlantique et dans l'océan indien, l'esclavage...) et à les qualifier juridiquement : crimes contre l'humanité. Aucune réparation, ni morale ni autre ; seulement la reconnaissance (c'est un acte de justice en soi) et la qualification juridique des faits."
Le sens de cette phrase est très clair : cette loi est la reconnaissance d'un crime et la qualification juridique de ce crime. Rien d'autre.

Duc de Raguse a écrit :
Lorsqu'un Etat reconnaît les crimes de ses prédécesseurs, il tente de réparer par la législation les errements du passé, non ?

Pas toujours. S'agissant des lois mémorielles, il ne tente pas de réparer ; seulement de reconnaître et de fixer le souvenir dans la mémoire collective (êtes vous incapable de comprendre cela ?). Et c'est justement parce que ce sont des loi de mémoire et rien de plus, qu'on appelle ces lois "mémorielles".

Duc de Raguse a écrit :
Sinon, pourquoi pareille loi qui punit tout individu la critiquant ?

C'est à la loi Gayssot que vous faites allusion ?
Réponse à votre question : Vous vous trompez encore, et vous nous faites tourner en rond.
J'ai déjà explique que la loi ne punit pas les personnes qui critiquent la loi (sinon vous seriez un certain nombre ici à être en infraction). Elle punit ceux qui nient ou contestent publiquement le fait que le crime contre l'humanité a été commis. Pourquoi cette interdiction de nier le crime qui a été commis ? Parce que la négation du crime inflige une souffrance supplémentaire aux personnes et aux communautés qui en ont été les victimes, et heurte profondément la conscience humaine en général. Pour de plus amples renseignements sur ce point, je vous invite à relire mes interventions du début de ce "topic"

Citer :
Karolvs a écrit :
Il me semble que j'ai déjà expliqué que cette loi se borne à reconnaître un certain nombre de faits (les traites négrières transatlantique et dans l'océan indien, l'esclavage...) et à les qualifier juridiquement : crimes contre l'humanité.


Duc de Raguse a écrit :
Et moi, il me semble que vous ne suivez pas non plus mes explications : "reconnaître un certain nombre de faits", vous dites, et bien soit, mais "les qualifier juridiquement", non.

Vous mélangez des choses différentes. Il est vrai que ce n'est pas évident à comprendre, et un juriste l'expliquerait plus clairement que moi. Mais je suis sûr que vous comprenez que "qualifier juridiquement un crime passé de crime contre l'humanité" dans une loi "mémorielle", ce n'est pas "juger des sociétés anciennes". C'est simplement dire une évidence : 1/ de tels traitements ont été infligés à des millions d'êtres humains ; c'est vrai et si vous en doutez, sachez que les historiens l'ont prouvé ; 2/ ces traitements relèvent du crime contre l'humanité.

Duc de Raguse a écrit :
De quel droit le législateur actuel peut juger des sociétés anciennes d'un crime qui n'a été défini que depuis 60 ans et qui ne s'appliquait qu'à des régimes totalitaires, s'étant livré à un génocide planifié et rationalisé ?

D'abord, j'ai déjà expliqué X fois qu'une loi mémorielle ne juge pas. Les lois mémorielles ne sont pas des lois "contre" nos ancêtres. Ce sont des lois faites pour les gens d'aujourd'hui et pour l'avenir.
Ensuite, toutes les lois mémorielles françaises se rapportant à des génocides (loi Gayssot et loi du 29 janvier 2001-génocide arménien) concernent des génocides planifiés ou rationalisés. Et pour ne pas alourdir la discussion, je ne m'attarderai pas sur le fait que cette définition "ad hoc" prise à Nuremberg pour qualifier les crimes vaincus d'alors, est aujourd'hui un peu dépassée, et que la définition juridique actuelle du génocide est celle, plus étendue, de l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948.
Enfin, je ne vois pas toujours pas pourquoi on devrait s'interdire aujourd'hui que la France dise l'évidence : des millions de gens ont été massacrés, déportés ou réduits en esclavage pour ce qu'ils étaient, ou parce qu'ils gênaient, ou parce que c'était économiquement profitable, et que la France dise que ces pratiques sont un crime contre l'humanité. Doit-on taire cela parce que ceux qui les pratiquaient ne connaissaient pas le statut de Nuremberg ?

Duc de Raguse a écrit :
Il est où le génocide planifié dans l'esclavage, faudrait qu'on m'explique ? :roll:

Je n'ai jamais dit qu'il y avait génocide planifié dans l'esclavage.
Et je vous explique volontiers (bien que là aussi, il me semble l'avoir déjà fait quelque part) : génocide et esclavage sont deux crimes différents : le génocide est un crime contre l'humanité ; l'esclavage en est un autre ; il n'y a pas que le génocide qui est un crime contre l'humanité. Vous trouverez une liste des crimes contre l'humanité dans l'article 7 du statut de la cour pénale internationale.

Duc de Raguse a écrit :
Et puis surtout vous nous parlez de "qualification", mais depuis quand la peine de crime contre l'Humanité cesse d'être une peine pour ne devenir qu'une "qualification"... :roll: Vous avez une drôle de définition des sens de la loi pénale et criminelle.

Pardon, mais c'est vous qui confondez.
Crime contre l'humanité = un crime, comme son nom l'indique.
La peine, c'est la punition à laquelle le criminel est condamné (pour éviter que vous continuiez à nous faire tourner en rond, je dois rappeller tout de suite, encore une fois, qu'une loi mémorielle ne condamne personne pour le(s) crime(s) dont elle parle, puisqu'elle est purement mémorielles)
La qualification, c'est le fait de dire ce qu'est l'acte aux yeux de la loi : un délit, ou un crime, ou un crime contre l'humanité…
Sommes nous d'accord ?

Duc de Raguse a écrit :
Demandez à n'importe quel juriste, qui vous expliquera que si les personnes concernées vivaient encore, elle risqueraient la prison à perpétuité dans le droit français.

Ben oui. Mais comme ces personnes sont mortes, personne n'est poursuivi pour ces crimes et personne ne risque aucune condamnation. C'est pour ça que ces lois sont dites "mémorielles".

Duc de Raguse a écrit :
C'est tout de même plus qu'une simple "qualification", mais aussi un jugement et une condamnation collective.

En somme, vous voulez quoi ? Qu'on laisse ces crimes s'évanouir sous la poussière de l'histoire et que les négationnistes de demain puissent dire à l'humanité de demain, qu'à Auschwitz on n'a gazé que des poux et qu'à Haïti c'était des singes qui coupaient la canne à sucre ?

Citer :
Karolvs a écrit :
Mais où voyez vous donc que la loi veut "réparer" quelque chose ?


Duc de Raguse a écrit :
Si elle est vide de sens juridique, de volonté de réparation et n'est que "qualificative" ou qu'indicative, pourquoi l'avoir fait voter. Pourquoi ne pas l'avoir ajouter au dictionnaire, sous l'article esclavage ou crime contre l'Humanité ?

Pour deux raisons au-moins : le dictionnaire n'a aucune qualité pour reconnaître juridiquement et qualifier juridiquement un crime, et le dictionnaire ne représente pas la République Française ou la communauté française. Le dictionnaire ne représente que M. Hachette ou M. Larousse…

Citer :
Karolvs a écrit :
Etre ou ne pas être en situation morale de débiteur, cela relève de la conscience individuelle de chacun ; on ressent quelque chose ou on ne ressent rien par rapport à ces événements, comme on peut se sentir en empathie avec les Poilus de 14 ou ne rien ressentir du tout.


Duc de Raguse a écrit :
Non, cette loi ne nous demande pas de "ressentir" individuellement quelque chose ou pas, elle nous demande d'adhérer au fait que les Français du XVème siècle sont des criminels contre l'Humanité et cela jusqu'en 1848. Ouf, on est un peu moins criminels que les Américains, qui ont attendu treize ans de plus pour cesser d'être des criminels.

Mais d'où tirez vous que j'ai affirmé que la loi qui nous "demande" de ressentir quelque chose ? Je répète en soulignant : "Etre ou ne pas être en situation morale de débiteur, cela relève de la conscience individuelle de chacun ; on ressent quelque chose ou on ne ressent rien…" Traduction si ce n'est pas clair : la loi ne vous demande rien : vous êtes libre de ressentir ce que vous voulez. C'est votre affaire.

Et d'où tirez vous que la loi vous demande d'adhérer au fait que les Français du XVème siècle sont des criminels contre l'Humanité ? La loi ne vous demande rien (pardon pour les répétitions, mais il faut répéter parce que vous n'entendez pas). La loi dit seulement que la République Française d'aujourd'hui reconnaît que cette traite négrière constitue un crime contre l'humanité.

Duc de Raguse a écrit :
Et de grâce, cessez de faire celui qui n'a pas compris qui a fait voter cette loi et à l'intention de qui elle est destinée. Cette loi clientéliste et politicienne renforce encore un peu plus la victimisation que certains exploitent à fond dans les Antilles.
Si vous y voyez un beau discours universaliste, rempli de sincérité, alors tant mieux. Mais ouvrez un peu vos yeux et observer quelles dérives cette loi à porté vers les milieux afrocentristes qui l'ont reçu comme du pain béni.

On dirait que vous voulez que la France laisse recouvrir du linceul de l'oubli, comme un détail de l'histoire, le souvenir des millions d'enfants, de femmes et d'hommes qui ont crevé (il n'y a pas d'autre mot) pendant les traversées ou qui sont morts enchaînés dans les îles ou en Amérique. Pourquoi ? Parce que c'est dommageable pour la mémoire des Français du XVème au XIXème siècle qui regardaient cette pratique comme un régime juridique et économique profitable et moralement défendable ? Parce que certains aujourd'hui jouent sur la corde sensible de la victimisation pour des avantages particuliers ?

Je ne prétends pas que la loi Taubira est "sainte", je n'ignore pas qu'elle a été présentée par une élue guyanaise de gauche et votée par une assemblée nationale de gauche, et je ne conteste pas qu'elle est l'objet de toutes sortes de "détournements" partisans. J'ai aussi présente à l'esprit la leçon de René Rémond : "Le processus devient dangereux quand l'attachement au particulier prend le pas sur l'adhésion à la généralité et devient un obstacle à l'ouverture sur l'universel". Cela ne doit pas nous empêcher de regarder les 4 lois mémorielles pour ce qu'elles sont : la proclamation de l'attachement de la France à des valeurs générales et universelles.

Duc de Raguse a écrit :
Et d'ailleurs, depuis quand une loi de la République est faite uniquement pour une catégorie de citoyens ?

Ces lois, comme toutes les lois, sont faites pour tous.

Citer :
Karolvs a écrit :
Non. Mais en faisant quelque chose pour que la réalité de ces événements ne soit pas transformée et ne s'estompe pas avec le temps.


Duc de Raguse a écrit :
Bof, la société change tout comme les motivations des différents législateurs et lorsqu'on jugera cette loi inutile, elle tombera.
Elle correspond à une aspiration T à un temps Y.
Pïre, on pourrait même penser le contraire... Tout dépend de la société qui fait la loi. Comprenez-vous donc pourquoi c'est une porte ouverte à tout et n'importe quoi ?

Il y aurait beaucoup à dire sur ces très vastes questions.
Très rapidement : la loi sera peut-être abrogée un jour, mais en attendant elle existe toujours et elle n'a pas déclenché la "guerre civile" tant annoncée par certains ; elle est peut-être d'inspiration T à un moment Y, mais elle repose sur quelque chose d'universel et qui touche à la conscience de l'humanité en général ; le déferlement de tout et n'importe quoi à travers la porte ouverte n'a pas eu lieu. Par contre, il y a pas mal de monde qui attend derrière la porte fermée sur le négationisme.

Citer :
Karolvs a écrit :
Les historiens et les autres chercheurs sont parfaitement libres de chercher ce qu'ils veulent et comme ils veulent.


Duc de Raguse a écrit :
C'est vrai que la polémique concernant Olivier Pétré-Grenouilleau, vous ne connaissez pas ? :roll:
C'est votre mauvaise foi qui est consternante ! :evil:

Je confirme que les historiens et les autres chercheurs sont parfaitement libres de chercher ce qu'ils veulent et comme ils veulent.
Qu'une association d'Antillais, Guyanais et Réunionnais ait suscité un vif émoi dans la communauté des historiens en trouvant intelligent d'attaquer le professeur Olivier Pétré-Grenouilleau en justice pour "contestation de crime contre l’humanité", avant de retirer finalement sa plainte, la belle affaire ! Pas joli-joli en effet. Mais O. Pétré-Grenouilleau a-t-il été empêché de chercher ? Par quelle administration ? Par quel tribunal ? Par quel groupe de pression ? Un historien est-il empêché quelque part de chercher et de publier le résultat de son honnête travail de scientifique en toute liberté ?

Citer :
Duc de Raguse a écrit :
Il faudra bien montrer quels barbares étaient nos ancêtres... C'est un peu aller vite en besogne et manquer totalement d'esprit critique, ce qui est sensé être apporté en priorité aux élèves.

Karolvs a écrit :
Vous êtes de mauvaise foi. Vous savez très bien que ce n'est pas cela.


Duc de Raguse a écrit :
Expliquez-moi les subtilités, je n'ai pas dû tout comprendre alors... :?

C'est vous qui "attaquez", alors c'est à vous de prouver, ou au-moins apporter quelque argument à l'appui de ce que vous affirmez à savoir : les lois mémorielles ont été faites pour apprendre à nos enfants que nos ancêtres étaient des barbares.

Citer :
Duc de Raguse a écrit :
Ce point peut se défendre, mais il ouvre une porte à tout et n'importe quoi. Je reprends mon exemple précédent : je suis issu d'une famille qui a subi des vexations et des humiliations au début du siècle dernier et je demande avec les personnes qui sentent être dans la même situation que moi une loi aux législateur pour que l'Etat et la communauté du moment reconnaisse ses fautes

Karolvs a écrit :
Monsieur le duc, comme Huyustus, vous amalgamez des choses très différentes, ce qui montre bien que vous n'avez pas vraiment réfléchi à la question.


Duc de Raguse a écrit :
Oui, je peux aussi vous retourner cela, comme c'est vide d'argument ça mange pas de pain ! :D

L'argument m'a semblé assez évident pour que je puisse me dispenser de l'exprimer. Mais si vous n'êtes pas conscient de l'amalgame, je le montre : ce n'est pas de vexations et d'humiliations qu'il est question dans les lois mémorielles, mais de crimes contre l'humanité. Je suis sûr que vous voyez la différence.

Citer :
Karolvs a écrit :
Les lois mémorielles ne sont pas "ouvertes à tout et n'importe quoi"; elles reconnaissent et fixent la mémoire de ce qu'il y a de plus grave dans l'histoire de l'humanité


Duc de Raguse a écrit :
Non, elles font bien plus que cela et il n'y a que vous pour ne pas vouloir le voir.

Je pense que vous dramatisez.

Citer :
Duc de Raguse a écrit :
Bref, cette vision du passé […] offre l'orgueil suprême pour une génération de mettre au ban de l'Humanité ses prédécesseurs.

Karolvs a écrit :
Quelle piètre idée vous vous faites de nos enseignants !


Duc de Raguse a écrit :
Qui vous parle des enseignants ? 8O

Vous-même, là où vous dites que : "On y est... La loi entre dans les programmes scolaires et demande aux enseignants de bien veiller à son enseignement. A nouveau les frontières entre la loi et l'Histoire sont baffouées, fixant des cadres stricts d'un enseignement et d'une recherche. Il faudra bien montrer quels barbares étaient nos ancêtres... C'est un peu aller vite en besogne et manquer totalement d'esprit critique, ce qui est sensé être apporté en priorité aux élèves."

Citer :
Karolvs a écrit :
C'est faire oeuvre de vérité et de justice, quand l'histoire et la loi disent la vérité des faits, rien de plus, rien de moins.


Duc de Raguse a écrit :
Finalement, vous y arrivez enfin - et vous vous contredisez d'ailleurs -, il s'agit bien pour vous de rendre justice. Or, toute décision de justice comporte une sentence prononcée à l'égard d'un coupable. Bon, j'arrête-là, c'est peine ( :lol:) perdue...

Bon, allez, puisque vous abandonnez, je vous laisse le dernier mot et je vous rejoins pour dire que nos lointains esclaves et esclavagistes étaient tous de gentils garçons, puisque c'est grâce à eux que ces îles françaises sont aujourd'hui ce qu'elles sont.

:lol: :bravo: :sh:


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Message Publié : 09 Fév 2008 18:43 
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Philippe de Commines
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Huyustus a écrit :
Tous ces peuples ont, dans un passé plus ou moins ancien, subi des massacres, la déportation, la réduction en esclavage (l'esclavage étant un crime contre l'humanité)
Pour les argentins, les nebraskais et les cow-boy, c'est vrai aussi, via leurs ancètres européens.

Il faut parfois remonter assez loin (comme à Attila pour les messins par exemple).

Les Ch'timis par exemple : ils ont eu leur lot de massacres et d'esclavage lors des invasions barbares qui ont déferlé à travers leur territoire avant la stabilisation par les francs saliens. Plus récemment, les juifs et tziganes ch'timis ont subi un crime contre l'humanité, en 42-44.
Etc...

Mais on continue à tourner en rond, je vais vraiment m'abstenir pour la suite.

Dommage.
Cela m'aurait intéressé de connaître les Argentins, les Nébraskais et les cow-boys qui souffrent encore de crimes contre l'humanité (lesquels?) dont leurs ancêtres ont été victimes. Et surtout le Messin qui souffre encore de ce que les Huns ont brûlé sa ville ! Ah que j'aimerais le connaître, celui-là !

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Message Publié : 09 Fév 2008 18:55 
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Citer :
la définition juridique actuelle du génocide est celle, plus étendue, de l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948.



Ce n'est pas faux s faux mais ne tient pas compte du Nouveau Code Pénal promulgué en 1994.

Actuellement génocide est un CRIME prévu et réprimé par les articles 211-1 et 213-1 à 213-5 du code pénal, au titre premier du livre II, intitulé « Des crimes contre l'humanité ».

Le texte définit tres exactement ce qu'est le GENOCIDE

"Constitue un génocide le fait, en exécution d'un plan concerté tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou d'un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire, de commettre ou de faire commettre, à l'encontre de membres de ce groupe, l'un des actes suivants:


o atteinte volontaire à la vie;
o atteinte grave à l'intégrité physique ou psychique;
o soumission à des conditions d'existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe;
o mesures visant à entraver les naissances;
o transfert forcé d'enfants.


Le génocide est puni de la réclusion criminelle à perpétuité.

Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables au crime prévu par le présent article."

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Message Publié : 09 Fév 2008 19:25 
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Citer :
Duc de Raguse a écrit:
Et puis surtout vous nous parlez de "qualification",
s depuis quand la peine de crime contre l'Humanité cesse d'être une peine pour ne devenir qu'une "qualification"... Rolling Eyes Vous avez une drôle de définition des sens de la loi pénale et criminelle.


Attention au vocabulaire technique juridique...






Je vous rappelle quelques RUDIMENTS du Droit Penal Français

Le droit pénal classe, en fonction de la nature des peines qui sont infligées ( c'est ce que l'on appelle 'échelle des peines") les infractions commises en
Crimes ( les infractions les plus graves) délits,et contraventions elles même classées en plussieurs 'classes" selon leur gravité

Les crimes sont juges par les Cour d'Assises (ou par des juridictions specialisées comme par exemple le Tribunal aux Armées compétent notamment en matière de crinme de guerre)

Les délits et certaine contraventions sont de la compétence du Tribunal Correctionnel .

Les contravention sont soit de la competence du Tribunal de Police soit font l'objet d'une amende forfaitaire ..

QUALIFIER une infraction pénale signifie lui donner une qualification juridique.
Cela signifie que l'autorité en charge des poursuites ( en general le Ministère Public, c'est a dire le Procureur de la République ou l'un de ses substituts mais ce peut aussi être une partie par voie de citation directe ou dans le cadre d'une plainte avec constitution de Partie civile) estime que les faits portés à sa connaissance ( par un plaignant, par les services de polices etc) constituent une infraction penale .
Il lui appartient de QUALIFIER cette infraction en disant quelle est l'infraction retenue ( par exemple faux et usage de faux ou encore conduite en etat d'ivresse avec e défaut de permis de conduire et d'assurance etc)

Il défére alors l'auteur de l'infraction devant la juridiction de jugement qui prononce une PEINE...l

LE Crime contre l'Humanite est une qualification pénale de certains actes ou agissements qui ouvre la possibilité de traduire son ou ses auteurs devant la juridiction répressive compétente (Il peut il y en avoir plusieurs selon le cas mais ça sort du domaine de l'Histoire)

"Vous avez une drôle de définition des sens de la loi pénale et criminelle."
No comment....
Il

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Message Publié : 09 Fév 2008 19:46 
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Philippe de Commines
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Roch donzella a écrit :
Karolvs a écrit :
la définition juridique actuelle du génocide est celle, plus étendue, de l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948.

Ce n'est pas faux mais ne tient pas compte du Nouveau Code Pénal promulgué en 1994.

Exact.
Les dispositions du code pénal français concernant le génocide est directement issu de la convention de 1948, mais il y a des différences.

Comparons
la convention du 9 décembre 1948
et le Nouveau code pénal :

Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
Constitue un génocide le fait, en exécution d'un plan concerté tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou d'un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire, de commettre ou de faire commettre, à l'encontre de membres de ce groupe, l'un des actes suivants:

(a) Meurtre de membres du groupe;
- atteinte volontaire à la vie ;

(b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
- atteinte grave à l'intégrité physique ou psychique

(c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditionsd'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;
- soumission à des conditions d'existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe;

(d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe;
- mesures visant à entraver les naissances;

(e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.
- transfert forcé d'enfants.

La convention précise dans son article 3 :
Sont punis les actes suivants :
(a) Le génocide;
(b) L'entente en vue de commettre le génocide;
(c) L'incitation directe et publique à commettre le génocide;
(d) La tentative de génocide;
(e) La complicité dans le génocide.

Le code pénal français ne reprend pas cette liste et il introduit une restriction, puisqu'il stipule que le crime est qualifié de génocide s'il a été commis en exécution d'un plan concerté"


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Message Publié : 09 Fév 2008 19:54 
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Localisation : 43"32'25 Nord 6"28'00 est
je pense que la ratification par la France du Traite instituant la Cour Pénale Internationale entrainera prochainement l'adoption de nouveaux textes dans le Code Pénal car le Startut de Rome qui l'a institue a précise les faits constitutifs de différents crimes soumis à sa compétence .

Il y aura donc tràs probablement une introduction de ces éléments ou de certaisn dans le droit français..

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Message Publié : 09 Fév 2008 21:35 
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Grégoire de Tours
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Karolvs a écrit :
J'ai écrit textuellement ceci : "Il me semble que j'ai déjà expliqué que cette loi se borne à reconnaître un certain nombre de faits (les traites négrières transatlantique et dans l'océan indien, l'esclavage...) et à les qualifier juridiquement : crimes contre l'humanité.
Non, en qualifiant la traite négrière et l'esclavage occidentale de crime contre l'humanité, cette loi ne se borne pas à reconnaître des faits. La traite et l'esclavage deviennent des crimes imprescriptibles.

Karolvs a écrit :
Aucune réparation, ni morale ni autre ; seulement la reconnaissance (c'est un acte de justice en soi) et la qualification juridique des faits."
Le sens de cette phrase est très clair : cette loi est la reconnaissance d'un crime et la qualification juridique de ce crime. Rien d'autre.
Que nenni. Dans le texte initial, il y avait demande de réparation. Cela a été écarté lors de l'examen de cette loi.

Karolvs a écrit :
Pas toujours. S'agissant des lois mémorielles, il ne tente pas de réparer ; seulement de reconnaître et de fixer le souvenir dans la mémoire collective. Et c'est justement parce que ce sont des loi de mémoire et rien de plus, qu'on appelle ces lois "mémorielles".
Tiens donc. Si vous voulez comprendre la traite occidentale et l'esclavage vous allez chercher des informations dans les caves de l'Assemblée nationale ou du Sénat ? Bien sur que non. Ce sont des historiens que nous allons voir ou que nous lisons.

Karolvs a écrit :
Enfin, je ne vois pas toujours pas pourquoi on devrait s'interdire aujourd'hui que la France dise l'évidence : des millions de gens ont été massacrés, déportés ou réduits en esclavage pour ce qu'ils étaient, ou parce qu'ils gênaient, ou parce que c'était économiquement profitable, et que la France dise que ces pratiques sont un crime contre l'humanité.
Il serait temps que vous alliez faire un tour dans les bibliothèques ou les universités. Dans les années 50, la traite occidentale et l'esclavage étaient de grands inconnus. Mais depuis, les historiens ont fait un travail de fond. Et apparemment, ils n'ont pas eu besoin de parlementaires pour travailler dessus.

Karolvs a écrit :
Doit-on taire cela parce que ceux qui les pratiquaient ne connaissaient pas le statut de Nuremberg ?
Le fait que l'on ne soit pas d'accord avec vous ne vous donne pas le droit de porter ce genre d'accusation.

Karolvs a écrit :
En somme, vous voulez quoi ? Qu'on laisse ces crimes s'évanouir sous la poussière de l'histoire et que les négationnistes de demain puissent dire à l'humanité de demain, qu'à Auschwitz on n'a gazé que des poux et qu'à Haïti c'était des singes qui coupaient la canne à sucre ?
Encore des accusations parce que nous ne sommes pas d'accord avec vous. C'est une honte d'écrire çà.

Karolvs a écrit :
On dirait que vous voulez que la France laisse recouvrir du linceul de l'oubli, comme un détail de l'histoire, le souvenir des millions d'enfants, de femmes et d'hommes qui ont crevé (il n'y a pas d'autre mot) pendant les traversées ou qui sont morts enchaînés dans les îles ou en Amérique.
C'est exactement le contraire qui se passe. Pour de nombreux historiens, c'est leur domaine de recherches et d'études.

Karolvs a écrit :
Pourquoi ? Parce que c'est dommageable pour la mémoire des Français du XVème au XIXème siècle qui regardaient cette pratique comme un régime juridique et économique profitable et moralement défendable ?
Les Français ont commencé la traite sous Louis XIII. Si vous voulez voir des pratiques inhumaines au XV siècle, tournez-vous du coté des écorcheurs.

Quant au régime juridique et économique profitable, les historiens ont montré qu'en moyenne les profits de la traite n'étaient pas aussi flamboyants que ce que l'on croyait à l'époque. En fait, il s'agissait d'une véritable loterie ; le voyage pouvait rapporter gros tout comme il pouvait entrainer la faillite de l'armateur.

Ensuite en tant que pratique moralement défendable, les armateurs tout comme les marins ont soigneusement caché les conditions dans lesquelles se déroulait la traversée. Ils utilisaient toutes sortes d'arguments pour faire croire qu'un esclave aux Amériques vivait mieux qu'un Noir libre en Afrique.

Karolvs a écrit :
Je ne prétends pas que la loi Taubira est "sainte", je n'ignore pas qu'elle a été présentée par une élue guyanaise de gauche et votée par une assemblée nationale de gauche, et je ne conteste pas qu'elle est l'objet de toutes sortes de "détournements" partisans. J'ai aussi présente à l'esprit la leçon de René Rémond : "Le processus devient dangereux quand l'attachement au particulier prend le pas sur l'adhésion à la généralité et devient un obstacle à l'ouverture sur l'universel". Cela ne doit pas nous empêcher de regarder les 4 lois mémorielles pour ce qu'elles sont : la proclamation de l'attachement de la France à des valeurs générales et universelles.
Au contraire, si la loi Taubira devait avoir à l'esprit la leçon de René Rémond, c'est l'esclavage à toutes les époques et les trois traites qui auraient été qualifiés de crime contre l'humanité.

Karolvs a écrit :
C'est faire oeuvre de vérité et de justice, quand l'histoire et la loi disent la vérité des faits, rien de plus, rien de moins.
:lol: Vous briguez un poste de député ? Le brave parlementaire a fait son devoir, justice est faite !

Vous pointez du doigt le négationnisme et vous faites bien. C'est un danger qui pourrait faire infiniment plus de dégats qu'un fusil. Mais personnellement, ce n'est pas une ou plusieurs lois qui arrêteront le négationnisme. Non, ce sont les historiens et leurs travaux qui pourront bloquer cette hydre (je dis "pourrons" mais en fait je devrais employer un "devront").

Enfin je terminerais par ceci. Ces lois mémorielles vous donne un défaut malsain qui transpire dans vos textes karolus. En effet, le fait que l'on ne soit pas d'accord avec vous vous donne le prétexte de faire passer vos contradicteurs pour des négationnistes. En cela, votre ligne de défense est inadmissible.

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Message Publié : 09 Fév 2008 22:07 
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Le code pénal français ne reprend pas cette liste et il introduit une restriction, puisqu'il stipule que le crime est qualifié de génocide s'il a été commis en exécution d'un plan concerté


Je ne pense pas qu'il puisse être considéré que ce soit une restriction...

Bine au contraire la notion de 'plan concerté" est à rapprocher me semble til de la notion de 'préméditation'
La préméditation est toujours une circonstance aggravante
exemple :deux personnes ont des mots et se battent . Au cours de la rixe une des deux est blessée ou tuée. L'auteur des coups sera probablement poursuivi pour coups blessure volontaires sans intention de donner la mort.
Par contre s'il est remonte chez lui pour aller chercher son fusil et est revenu tirer sur sa victime , il sera poursuivi pour assassinat et condamne plus sévèrement...


Nous ne pouvons aborder de situation concrètes en raison des bornes temporelles du forum . c'est dommage en ce cas car j'aurais pu illustrer par des exemples concrets tirés de l'actualité

Supposons donc un pays ou deux groupes ethniques se partagent le pays et ou l'un d'eux, plus entreprenant, détient à la fois le pouvoir économique et politique.
A l'occasion d' élections dont le résultat est mal perçu par un des groupes des émeutes éclatent et des massacres sont perpétrés et frappent principalement une partie e la population massacrée pour des raisons de differences ethniques.
Il ne s'agit pas d'un génocide au sens du DIP
Par contre si un groupe politique '(ou un État) organise des milices pour prendre le pouvoir ou le contrôle d'une région ou deux ethnies cohabitent et organise le massacre systématique d'une partie pour les contraindre à la fuite.. c'est bien un génocide au sens du DIP...

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Message Publié : 10 Fév 2008 4:01 
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Grégoire de Tours
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Bon d'accord pour toutes ces explications juridiques et sociales.

Mais lorsque chaque "communauté" aura trouvé une raison historique valable de se considérer comme victime d'une oppression...
Il restera qui ?
Et ces "qui" auront-ils le sentiment d'être libre de s'exprimer malgré une profonde ignorance d'un sujet qui ne les intéresse pas? Parce qu'ils encourent le risque d'une censure exacerbée. Je dis bien exacerbé, car le sentiment de souffrance vécue ou héritée peut participer à la constitution d'une identité communautaire.
Ce n'est pas ma conception de la République, aussi ringarde puisse-t-elle paraître.

Je redonne ma position, trop de lois tue la loi. Faire des niches pour avocats spécialisés, cela ne m'intéresse pas.

Globalement, je préfère une juridiction supranationale pour des crimes de cette ampleur.[/code]

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Message Publié : 10 Fév 2008 9:17 
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Philippe de Commines
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Méandre a écrit :
Bon d'accord pour toutes ces explications juridiques et sociales.

Mais lorsque chaque "communauté" aura trouvé une raison historique valable de se considérer comme victime d'une oppression...

C'est de crimes contre l'humanité qu'il est question dans les lois mémorielles. Pas simplement d'oppression.


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Message Publié : 10 Fév 2008 10:35 
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Localisation : 43"32'25 Nord 6"28'00 est
Citer :
trop de lois tue la loi. Faire des niches pour avocats spécialisés, cela ne m'intéresse pas.

Globalement, je préfère une juridiction supranationale pour des crimes de cette ampleur


Il est certain que l'inflation de loi finit par les rendre quasiment inapplicables et dans un rapport relativement récent le Conseil d'Etat a mis en garde contre cette dérive du droit qui consiste a régler un problème ponctuel par une loi vite abandonnée pour une autre...

Je ne sais pas ce que vous ont fait les avocats...mais vous semblez faire une fixation sur eux...
Ceux qui ont été amenés à plaider ce type de dossier en France étaient soit des 'survivants' remplissant un devoir de mémoire .Ceux ceux qui interviennent devant les juridictions siégeant actuellement ' Tribunal special pour le Rwanda et pour l' Ex-Jjougoslavie) sont engénéral désignés par des associations de juristes trèes souvent "auto proclamés" 'specialistes' et comme les indemnites versées par les organisations sont loin d'tre négligeables , ca suscite des vocations..
Rassurez ce n'est pas encore demain que ce type de droit constituera une des spécialités reconnues aux avocats français.

Par ailleurs cette matière est étudiée dans les fac de droit et actuellement ceux qui la connaissent le mieux sont les officiers d'active ou de réserve qui servent dans les états majors comme conseiller juridique du commandement , notamment dan sle cadre des forces sous divers mandat (Ex_Yougoslavie, Afganistan principalement) car ces questions ( droit des conflits armés) font partie de le vie quotidienne d'une unité en mission OPEX...

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Message Publié : 10 Fév 2008 15:20 
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Grégoire de Tours
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Localisation : Triangle des bermudes
Karolus a écrit ;

Citer :
C'est de crimes contre l'humanité qu'il est question dans les lois mémorielles. Pas simplement d'oppression.


Tiens, je me pose la question pour exemple... Va-t-on qualifier de crime contre l'humanité la persécution des protestants?

Bon, alors il faudrait arrêter.

En réponse à Roch Donzella ;

Citer :
Je ne sais pas ce que vous ont fait les avocats...mais vous semblez faire une fixation sur eux...


Le complexité du droit ne rend pas service à la société, elle oblige à la spécialisation des juristes. C'est un énorme frein au développement. Passons...

Citer :
Rassurez ce n'est pas encore demain que ce type de droit constituera une des spécialités reconnues aux avocats français.


On peut être attaquer pour la teneur de ses propos. Loin de moi, l'idée de défendre la personne publique jugée récemment, il n'empêche ce type de procès peut du jour au lendemain se multiplier. Donc, il y aura des avocats spécialisés dans ce type de procès. Voilà où je voulais en venir.

Citer :
Rassurez ce n'est pas encore demain que ce type de droit constituera une des spécialités reconnues aux avocats français.

Par ailleurs cette matière est étudiée dans les fac de droit et actuellement ceux qui la connaissent le mieux sont les officiers d'active ou de réserve qui servent dans les états majors comme conseiller juridique du commandement


Heureusement que ce droit n'est pas une spécialité d'un pays... D'où son inutilité dans notre droit souverain, par contre je le répète, il est d'abord de nature supranationale.

Ensuite, je n'ai pas bien compris, les spécialistes de ce droit sont des militaires?

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Message Publié : 10 Fév 2008 15:43 
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Localisation : 43"32'25 Nord 6"28'00 est
Citer :
On peut être attaquer pour la teneur de ses propos. Loin de moi, l'idée de défendre la personne publique jugée récemment, il n'empêche ce type de procès peut du jour au lendemain se multiplier. Donc, il y aura des avocats spécialisés dans ce type de procès


Ne confondez pas tout..

le droit des conflits armés est une des branche du droit international public Actuellement cette matière est en pleine mutation en raison des multiples missions confiées par differents organismes internationaux qui fixent les conditions d'engagement des forces (onu otan ue uea etc)


Un des probleme important est d'eviter que les troupes en opérations commettent des infractions pouvant etre qualifiées 'crime de guerre' ou 'crime contre l'humanite"
C'est la raison pour laquelle il existe désormais des officiers d'active ou de réserve qui servent dans les états Majors pour conseiller le commandement sur l'etendue des pouvoirs donnes par le mandat créant la force et 'sensibiliser' et 'former' les troupes pour eviter que la responsabilite pénale des executant et des supérieurs ne puisse etre recherchée . Certains de ces officiers de réserve qui servent dan sces etats majors isont des universitaires spécialisé en droit public, d'autres sont avocats..

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Message Publié : 10 Fév 2008 15:55 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Roch donzella a écrit :
Certains de ces officiers de réserve qui servent dan sces etats majors isont des universitaires spécialisé en droit public, d'autres sont avocats..


Veuillez faire un effort pour respecter la charte et écrire en français. Vos propos en deviennent incompréhensibles. Je présume que vous vouliez dire ...

Roch donzella a écrit :
Certains de ces officiers de réserve qui servent dans ces états majors sont des universitaires spécialisés en droit public tandis d'autres sont avocats..


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