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Message Publié : 22 Déc 2009 19:04 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Merci Bergame pour votre rectificatif :wink:

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )


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Message Publié : 22 Déc 2009 22:29 
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Hérodote
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Bergame a écrit :
En l'occurence, je pense que si vous essayez, vous verrez qu'il est tout à fait possible de concevoir des sociétés dans lesquelles les individus partagent peu ou prou un système de croyances communes, sans forcément y associer l'idée que cette croyance ait été imposée d'en haut, par la contrainte et l'endoctrinement, ou du moins, sans que cet "endoctrinement" conduise nécessairement à la "souffrance". Essayez simplement de réfléchir au statut du christianisme dans l'occident médiéval, par exemple. Diriez-vous que l'occident médiéval était une société "en souffrance" ?

Ça se discute il me semble ?

Attention que je considérais surtout d'une évolution : SI l'enfant découvre que ce sont ses parents qui posent les cadeaux, ALORS il en arrive à considérer que le père noël n'existe pas. S'il y a équilibre, s'il n'y a pas d'évènements, s'il n'y a pas de nouveauté, alors j'admets qu'il n'y a pas forcément souffrance ; mais à mon avis il y a forcément un moment où un évènement arrive.

Je tente de dire, à la fois que je m'interesse propre à la culture de l'époque, et à la fois que je peux considérer cette culture selon le filtre de ma culture, et que c'est par l'approche de la réalité que je peux le faire. Vous en concluez que je suis obnubilé par ma réalité, ou plutôt ma culture, incapable d'en considérer d'autres... Vous allez un peu vite je trouve.
Bergame a écrit :
Pour être complet, il y a aussi un autre problème, plus concret. C'est que, dites-vous, on peut vérifier si le Père Noël existe, puisque lorsqu'on est adulte, on place soi-même les cadeaux au pied du sapin. Donc on sait, à ce moment-là, que le Père Noël n'existe pas. Vous avez raison, il y a, dans cet exemple, la possibilité d'une vérification empirique que tout le monde peut faire. Mais e que cela signifie, c'est que l'exemple, en fait, n'est pas si bon que cela. Parce que le propre des dieux, c'est qu'on n'est jamais en position de vérifier empiriquement leur existence ou leur inexistence. C'est la raison pour laquelle leur existence ou leur inexistence n'est seulement et ne peut être, qu'une question de croyance.

Si l'exemple n'est pas si bon que cela, j'ai donc raison de le critiquer ?... Lorsque c'est vous, ou Paul Veyne, qui donnait cet exemple, alors cela montrerait que vous êtes capables de considérer un peuple relativement à sa culture, mais lorsque c'est moi, alors je ne serais pas capable de dépasser l'opposition démocratie / totalitarisme propre à notre époque ?

Bon, donc, les dieux, alors, seraient un bon exemple, parce qu'on ne peut pas le vérifier dites-vous... il ne serait qu'une question de croyance...

Mais l'objection à ce niveau est que la croyance dépasse un système de pensée, une culture... Le dieu des chrétiens est le même que celui des juifs, des musulmans, depuis 3000 ans il a parcouru un grand nombre de systèmes de pensées. Pareil pour Boudha, etc.

Nous pensons différemment moïse que ne le faisaient les juifs, ou les musulmans, toutefois tous disent que c'est le même, qu'il existe par lui une référence commune. Affirmer que cette croyance se limite à un système de croyances propre à une culture va contre cette même croyance. En vertu de quoi ?

Il est donc me semble-t-il difficile de dire que cette croyance enveloppe une pensée, comme un bocal, puisque 1) les personnes concernées affirment le contraire, 2) on peut le vérifier. Cette croyance perdure à travers les âges, les cultures, etc. Elle se transmet à travers différents cadres, donc elle n'est pas propre à un cadre. Et même elle peut permettre de passer d'un cadre à un autre. Les journaux n'en parlent pas, mais il existe beaucoup de dialogues chrétiens / musulmans, grâce à Moïse (qui n'a probablement jamais existé, je sais).

Donc une croyance en dieu ne se comprend pas seulement par rapport à une culture, donc elle n'est pas un bon exemple pour montrer qu'une culture à son système de référence propre qui permettrait à lui seul de comprendre cette culture, donc il y a autre chose.

Un autre exemple ?


Bergame a écrit :
Citer :
Pour le reste je suis tout à fait d'accord avec l'importance de la démarche de Monsieur Veyne, surtout si sa démarche est consciente et assumée. Sans doute l'a-t-il mieux décrite en d'autres endroits. Nous pensons en catégories, affirme-t-il... (ou affirmez-vous ? )... est-ce vraiment le cas de tous ? Je ne le crois pas, je n'en suis pas sûr, il me semble avoir entendu dire que l'accès à la généralité, à la généralisation, la factorisation, était une conquête récente de l'esprit humain (disons, entre -500 et +500)... la mythologie étant elle même un mode de pensée, est-ce une catégorisation ?... j'ai peine à imaginer qu'un spécialiste de la mythologie l'assimile à notre mode de pensée par catégorisation ?...


Vous utilisez ici le terme "catégorie" au sens fort, je l'utilise au sens faible, comme un terme qui appartient à la tradition philosophique et caractérise, diversement selon les auteurs, les facultés cognitives en général. Mais vous voyez, lorsque vous réfléchissez implicitement dans les termes de l'alternative "démocratie" / "totalitarisme", vous pensez dans des catégories qui sont celles de notre époque.

Ah ? je vous signale tout de même que "démocratie / totalitarisme" est votre expression, moi je ne parlais que du père noël.

J'avais dit aussi j'ai peine à imaginer qu'un spécialiste de la mythologie l'assimile à notre mode de pensée par catégorisation ?...

Grâce à vous, je dirai maintenant : j'ai peine à imaginer qu'un spécialiste de la mythologie l'assimile à notre mode de pensée par catégorisation au sens faible, comme un terme qui appartient à la tradition philosophique et caractérise, diversement selon les auteurs, les facultés cognitives en général ?... Nous vivons une belle époque, avec ses propres poncifs, merci. Si, maintenant vous comprenez mieux mon interrogation, pourriez-vous y répondre ?


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Message Publié : 22 Déc 2009 22:48 
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Grégoire de Tours
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Mista a écrit :
Je tente de dire, à la fois que je m'interesse propre à la culture de l'époque, et à la fois que je peux considérer cette culture selon le filtre de ma culture, et que c'est par l'approche de la réalité que je peux le faire. Vous en concluez que je suis obnubilé par ma réalité, ou plutôt ma culture, incapable d'en considérer d'autres... Vous allez un peu vite je trouve.

Mais non, Mista, je n'ai pas dit cela, voyons. Vous posez une question très intéressante à propos de l'historiographie de P. Veyne, j'essaie d'y répondre, ou en tous cas d'apporter des éléments de réponse, voila tout.
Bref.

_________________
...que vont charmant masques et bergamasques...


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Message Publié : 23 Déc 2009 23:02 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Je crois que l'on prend un risque en essayant de se raccrocher à des exemples contemporains ou communs pour tenter d'expliquer le fonctionnement des croyances et la perception des mythes et de leur histoire par les anciennes civilisations, dont la civilisation Grecque ( puisque c'est d'elle dont il s'agit sur ce fil )
Les Grecs possédaient leur programme de vérité qui est totalement différent du notre, donc l'utilisation et l'interprétation qu'ils faisaient de leurs mythes n'est en rien comparable à l'image que nous en avons.

Je pense que pour bien poser les choses il faut définir, au préalable, ce qu'est un mythe et quels sont les différents sens que l'on donne à la croyance.

Le mythe, tout d'abord, n'est pas un texte spécifique répondant à une réalité donnée pour le Grec de l'antiquité.
Car les mythes sont polysémiques tout comme la poésie, ce qui logique puisque le mode de transmission des mythes prend la forme de récits oraux obéissant, dans leur construction, à certaines règles de fonctionnement.
Transmis de bouche à oreille, il est normal, que ces mythes subissent des transformations voir des déformations.
Il faut fixer les choses pour capter la mémoire, la mythologie est donc le produit écrit de cette tradition orale.
C’est ainsi que nous sont parvenus les récits du poète Béotien Hésiode, de Pindare ou ceux d’Homère.
Cette mise en écriture d’une tradition orale très lointaine ne se vérifie pas partout ailleurs, c’est le cas de l’Afrique où la tradition orale est toujours d’actualité.

Aujourd’hui on cherche à établir au sein de ces récits ce qui relève de l’histoire et du mythe, c’est par exemple la question que l’on se pose sur les réalités archéologiques liées à la guerre de Troie.

La définition des récits mythiques nous amène à nous interroger sur l’utilité de ceux-ci et par conséquent sur les rapports et les croyances que les Grecs entretenaient avec eux.

On ne peut donc pas partir du principe de les Grecs concevaient leurs mythes comme mythiques mais comme un temps réel, un temps ancien attesté celui des héros, celui des origines.
Le mythe a pour utilité de donner corps au passé, d’établir une continuité avec le présent pour le justifier.
La naissance de l’univers trouve son explication dans Gaia enfant Pontos et Ouranos, les malheurs des hommes viennent de la splendide Pandore …
Les récits vont contribuer à donner du sens et permettre à l’homme Grec de mieux se positionner par à son environnement et à ses semblables.

Après avoir défini le mythe et son utilité il convient de le rattacher à cette notion de croyance.

A mon avis la notion de croyance est multiple, on croit à des vérités scientifiques et mathématiques démontrées et donc évidentes, on croit à des faits historiques assurés.
Ce qui n’est pas du tout la même chose que croire en une religion, ou bien croire en la justice de son pays, ou croire en la fiction d’un roman qui peut apparaître plausible.

Pour ce qui est de la croyance Grecque par rapport aux mythes il n’y a aucun dogmatisme, il n’y a pas cette adhésion à un ensemble de croyances et d’affirmations systématiques.
Il croit en leurs mythes, avec toutefois des réserves et sans aucune obligation, en étant convaincu qu’il existe des puissances supérieures non périssables.
Contrairement à cette interprétation rationnelle de l’univers des mythes, chez le Grec ancien, notre conception traditionnelle des mythes consiste à leur affecter une dimension essentiellement légendaire et complètement détachée de la réalité.

Cette vision des choses, durant l’antiquité, a très certainement favorisé le développement des écoles philosophiques et de la pensée raisonnée sans laquelle la notion de démocratie n’aurait pu germer.

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Message Publié : 24 Déc 2009 17:03 
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Hérodote
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Je suis un peu plus d'accord avec vous... d'autant plus d'accord que je connais mal le sujet des mythes.

Mais je ne vois pas dans ce que vous dites ce qui confirmerait ce qui m'avait fait tiquer dans la pensée de Paul Veyne, comme par exemple : Cette imagination, on le voit, n'est pas la faculté psychologiquement et historiquement connue sous ce nom ; elle n'élargit pas en rêve ni prophétiquement les dimensions du bocal où nous sommes enfermés : elle en dresse au contraire les parois et, hors de ce bocal, il n'existe rien. Et d'autres, du même type.

Qu'est ce qui lui permet d'affirmer cela ? Que des cultures aient des conceptions personnelles, ok, qu'il soit nécessaire de décrire ces conceptions, bien entendu, que l'imagination culturelle soit souvent un bocal, point n'est besoin de remonter aux grecs pour s'en apercevoir.... mais qu'il n'existe rien en dehors de ce bocal, que la culture ou ce que l'on voudra d'humain ne soit pas capable d'en sortir, cela reste à prouver me semble-t-il.

Par exemple, dans ce que vous dites des mythes : Cette vision des choses, durant l’antiquité, a très certainement favorisé le développement des écoles philosophiques et de la pensée raisonnée sans laquelle la notion de démocratie n’aurait pu germer. On est loin d'un bocal, non ?


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Message Publié : 25 Déc 2009 11:23 
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Philippe de Commines
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Je vous répondrais en m'appuyant sur la pensée Grecque car, sans prétention de ma part, je la connais un peu mieux que les autres.

L'adage populaire nous dit que la nature a horreur du vide, en osant ce raccourcie simpliste, pour la pensée Grecque c'est exactement pareil.

Les mythes constituent l'occasion de boucher le moindre interstice d'inconnue en formant les contours de ce fameux bocal et en dehors de ce bocal il y a la béance.

La perception de l'univers par les Grecs anciens au travers des récits d'Hésiode "la Théogonie ( la naissance des Dieux ) suivi des travaux et des jours" est à ce sujet très éclairant.
La pensée Grecque vise à expliquer l'inconnu en le rationnalisant.

Hésiode nous explique comment le monde s'est constitué à partir de ce qu'il était au départ à savoir rien.
Ainsi Gaia, la terre, naît d'une immense béance originelle qualifiée par les Grecs comme étant l'abîme.

Les deux, le vide ( la béance ) et le plein ( Gaia la terre qui est solide et quelque chose de tangible ) vont s’opposer sans se contrarier car, paradoxalement, Gaia est rattachée à cette Béance en plongeant ses racines très profondément dans cet immense gouffre sans fin.

Béance et Gaia vont justifier l’un l’autre les parois de ce bocal.

Nous avons deux éléments la béance ( le vide ) Gaia ( la terre ) puis un troisième élément va se rajouter l'Eros ( l'amour )
Qui a se stade sera définit comme étant un Eros primordial puisque Gaia, la terre, n'a pas de partenaire.
Béance est un élément neutre, donc asexué, Gaia est un élément féminin, donc il faut un Eros primordial pour engendrer.
La présence d'Eros va justifier le fait que les choses ne restent pas figées et immobiles il y a une dynamique, une logique du mouvement.

Cette mère nourricière va engendrer Pontos ( le flot marin ) et ouranos ( le ciel )
Ouranos est semblable à Gaia, car il n’y a pas un morceau de terre que le ciel ne recouvre pas, mais celui-ci a essentiellement un rôle sexuel, en couvrant Gaia, il l’étouffe en permanence
Lorsque le féminin engendre le masculin, le masculin a pour tâche essentielle de remplir son rôle de mâle.

Ouranos couvre tellement Gaia que les êtres conçus de cette union ne peuvent pas sortir, il faut qu’Ouranos se dégage de Gaia pour faire lumière et permettre la naissance des Titans, des cyclopes et des hécatonchires.
C’est le dernier des enfants conçus, Chronos, qui muni d’une faucille va se charger d’émasculer son père permettant de dégager le ciel de la terre, faisant, par cet acte de rébellion, apparaître la lumière tout en fixant le temps.

Comme les récits du titan, roublard, Prométhée, et bienfaiteur des hommes, vont expliquer et justifier la place occupée par les hommes.
Dégradés par Zeus privés de feu sacré ( sperma puros ) mais qui est habilement dérobé par Prométhée pour être confié aux hommes.
De simples mortels en proie aux bonheurs et aux malheurs de la vie et confrontés à la rigueur de cette terre qu’ils sont obligés d’apprivoiser afin qu’elle donne le meilleure d’elle-même.

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Message Publié : 26 Déc 2009 22:58 
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Philippe de Commines
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Depuis mon arrivé sur un forum histoire anglais j'avais des questions concernant: Comment on fait de la bonne historiographie (dans le sens, concept du mot: "ècrire de l'histoire"). C'était en 2002 le 22 Mars pour être exact. Depuis je suis en quête, mais pas encore arrivé.

Paul Veyne: "Les Grecs ont-ils cru leurs mythes?"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Veyne
http://www.amazon.fr/Grecs-ont-ils-cur- ... 2020159538
J'ai lu les commentaires, qui révèlent peut-être ce qu'il y a dans le livre.
Quand des érudites comme Zunkir et Pedro le recommandent il vaut certainement la peine de le lire. Zunkir disait même dans son message du 23h15: "C'est un de mes livres de chevet". Alors je demande la bibliothèque locale Bruges Belgique de l'acheter... :wink:
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... 202_2_2748

Aspasie mineure dans le premier message dit: "A méditer pour tous ceux qui croient encore détenir la vérité historique...plus que les autres". Je ne suis pas sûr, mais peut-être que je l'ai mal compris, qu'il s'agit dans le livre de "la vérité hsitorique"? Je ne suis pas un philosophe historien comme les hollandais Chris Lorenz et Frank Ankersmit que j'ai essayé de lire et de comprendre. Juste un "petit" amateur-historien. Alors messieurs, mesdames ayez un peu de pitié avec moi.

Bergame pointe vers le fil de Tonnerre: "Jugements moraux anachroniques" du 30 mai 11h15.
C'est justement ça que j'ai tenté de demontrer dans le fil du BBC histoire:
http://www.bbc.co.uk/dna/mbhistory/F223 ... ad=7131393 :
"About "History-writing" (historiography?)" (concernant "l'écrire d'histoire" (historiographie?))
(Messages 1, 5, 9, 11, 21, 41 et 44 concernants le sujet) Je donne le lien pour répertoire pour moi-même en cas d'une conversation prolongée sur ce fil ici. J'ai fait en 2006 un fil spécialement sur le moral dans l'histoire (je pense que le URL se trouve dans le message 44) mais je vais d'abord lire le fil de Tonnerre sur le même sujet et le comparer avec mes "convictions" B). Pour commencer avant d'avoir lu le débat de Tonnerre, je pense, qu'on doit séparer l'historiographie du jugement moral. Le jugement moral est personel et changant et dépend, je pense, d'un temps spécifique dans lequel on vit.

Bergame: "En conséquence, l'histoire légitime ne peut être que descriptive, et s'attacher à essayer de voir le réel à travers les yeux des acteurs historiques qui ne sont pas nos yeux à nous"; Comme je le comprends et c'est aussi mon opinion, on doit essayer de se transposer dans les univers mentaux des gens qu'on étudie. J'ai donné sur le forum anglais l'exemple d'un conquistador espagnol en Amérique. Qu'est-ce qu'il pense lorsqu'il massacrait des Indiens? Dans mon opinion, on ne peut que le "deviner" par les réactions de ce "type" qui sont écrites par lui et alors on n'est pas encore sûr car le soldat en question peut encore dans ses écritures masquer ce qu'il pense vraiment. Le même, par exemple pour un Philippe II d'Espagne. Est-ce que c'était vraiment le ultra-catholique qu'on a "fait" de lui, où est-ce que c'était un calculateur froid qui vise seulement le pouvoir? Je me penche vers le premier, mais on n'est jamais sûr, seulement guidé par des indices qui pointent dans une certaine direction et ça peut être un peu des deux tendances B) .

J'arrète ici, donné mes premières remarques hésitantes dans un public si érudit comme ici.

Cordialement,

Paul.


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Message Publié : 26 Déc 2009 23:05 
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Eginhard
Eginhard
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Inscription : 30 Oct 2009 17:55
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PaulRyckier a écrit :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1985_num_202_2_2748


Merci beaucoup pour ce lien. :)

_________________
[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants...

Renaud, Mistral gagnant, 1985.


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Message Publié : 03 Jan 2010 20:07 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
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Re: Message du 27 Décembre 0h00.

Barak,

dommage le lien ne marche plus en Google, même pas en "cache"
Le lien est encore visible sous Google: Persée: P. Veyne. Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes? Essai...par C. Jacob 1985

Est-ce que c'est ma faute de l'avoir révélé ici sur Passion Histoire? B) . Big Brother is watching you? B) .

Cordialement et avec estime,

Paul.


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Message Publié : 03 Jan 2010 21:14 
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Inscription : 14 Déc 2007 13:07
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Mista a écrit :
Par exemple, toujours avec le père noël que vous reprenez, il n'est pas possible que tout le monde croit que le père noël place les cadeaux, puisque au moins les parents le font.


Pour résoudre l'aporie, il suffirait par exemple que les parents soient possédés par le père noël au moment de placer les cadeaux :wink: (je suis sérieux).

_________________
"Un monde ne saurait être fictif par lui-même, mais seulement selon qu'on y croit ou pas." - Paul Veyne


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