C'est le devoir de mémoire qui les a pris !
Je ne peux m'empêcher de faire le rapport avec Thucydide(histoire inachevée en 8 livres), Diodore (plus de 20 livres...) et d'autres historiens grecs dont on n'a pas forcément retrouver l'oeuvre mais dont on sait qu'elles étaient très souvent de plusieurs livres voire de plusieurs dizaines... je vais citer encore Xénophon, Plutarque... et à vrai dire je n'en connais pas un seul qui ait écrit une seule oeuvre en un seul livre...
Ce qui les rassemble, c'est sans doute le sentiment d'avoir vécu des choses grandes, et de vouloir les rapporter en détails pour que la postérité n'oublie pas.
Et puis le XIX° c'est le positivisme, la pensée que tout doit être rapporté et rien ne doit être oublié, la croyance en une histoire capable de tout... je me souviens de la phrase d'un antiquisant de l'époque qui disait qu'il pourrait donner des leçons à Romulus sur ce que lui-même avait fait (ça aurait donné : "le 5 avril je n'étais pas là, mais là..." et l'autre de ui répondre "Mr Romulus, d'après untel untel et cette autre chose, je vous dis que vous étiez là-bas et pas ailleurs!" voyez le tableau...!) il faut dire que depuis l'Antiquité, on n'avait pas écrit de grands ouvrages d'histoire... du moins je n'en connais pas. Au XIX° c'est comme une boulimie d'histoire. N'auriez-vous pas faim après une disette de plusieurs siècles ?
_________________ partout où les jeunes gens savent rougir de ce qui
déshonore, et se porter avec audace à tout ce qui est glorieux; partout où ils craignent bien
plus le blâme que le danger, là sont les hommes les plus redoutables à leurs ennemis
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