Voici l'article du FIGARO du 6 août :
"Henri Amouroux s’est éteint dimanche en Normandie, à l’âge de 87 ans.
C'est ce qu'a indiqué Le Parisien-Aujourd’hui en France, lundi. L'historien et journaliste, spécialiste de l'histoire de l'Occupation, était né le 1er juillet 1920 à Périgueux. On se souvient de son témoignage, lors du procès de Maurice Papon à Bordeaux, en faveur de l'ancien préfet de Gironde qui était devenu le symbole de la collaboration de certains hauts fonctionnaires français avec les nazis.
"Après ses études à l'Ecole supérieure de journalisme de Paris, Henri Amouroux entre 1938 à l'agence de presse Mundi. Il débute sa carrière dans la presse au quotidien "La Petite Gironde" avant d'entrer, à la Libération, au journal "Sud-Ouest" dont il fut directeur général.
"Critiques "Mais ce sont surtout ses livres sur la période de l'Occupation qui lui permettront de remporter un vif succès public avec notamment "La Vie des Français sous l'Occupation" et "La Grande Histoire des Français sous l'Occupation", et ce malgré les critiques des universitaires lui reprochant de montrer trop d'indulgence pour le régime de Vichy.
"A partir de 1960, Henri Amouroux quitte Sud Ouest pour la direction de France-Soir, puis la co-direction du quotidien Rhône-Alpes. Il réalise plusieurs grands reportages de politique étrangère, sur le Vietnam, l'URSS et Israël et ainsi que des émissions de radio pour France Inter et de télévision pour TF1. Il est également l'auteur d'ouvrages dont certains sur Israël et un sur l'ancien premier ministre, Raymond Barre. Il collaborait depuis des années avec Le Figaro Magazine.
"Titulaire de la Croix de guerre (1939-1945), il était président honoraire du prix de journalisme Albert Londres depuis 2006, membre de l'Académie des sciences morales et politiques puis président en 199O. Henri Amouroux sera inhumé dans sa région, la Gironde."
Et l'Express rajoute, au sujet du procès Papon :
"Titulaire de la Croix de guerre 39-45, le journaliste s'était illustré lors du procès de Papon en comparaissant comme témoin à décharge, en faveur de l'ancien préfet de la Gironde. C'est à cette occasion qu'ont été évoquées les activités présumées d'Henri Amouroux au sein du journal La petite Gironde, jugé collaborationniste. L'avocat Boulanger, auteur de ses déclarations, sera condamné en appel pour diffamation."
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