Comment l'historien peut-il utiliser les outils informatiques pour améliorer son travail? Ou trouver les logiciels informatiques pouvant être utiles à la pratique de l'histoire?

Salut

Je ne suis pas historien, mais il me semble que ce que l'informatique peut apporter beaucoup à l'historien, comme index multiple et trouver aisément des renseignements. Permet aussi d'assembler des données éparses dans le monde. Egalement aide à la reconstitution d'oeuvres d'art détruite , qui sont de véritables puzzles. Reconstruire de manière virtuelle des lieux disparus et se faire une idée un peu plus précise de ce qui était.


Le Vieux

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S'occuper des grands problèmes de ce monde c'est bien, s'asseoir sous un arbre et regarder les nuages passer c'est très bien aussi (L.V.)

Salut

Oui, bon, je suis à coté de la question, j'ai lu trop vite une fois de plus.

Toutefios, une chose, il existe des logiciels tel que file maker pro, (qui est un beau logiciel), mais ceux-ci souffrent bien souvent d'un problème, dès qu'ils atteignent une certaines taille de données, ils deviennent lourds. Au départ, il faut bien préciser ce que l'on veut obtenir cela évite bien problèmes.

Le Vieux

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S'occuper des grands problèmes de ce monde c'est bien, s'asseoir sous un arbre et regarder les nuages passer c'est très bien aussi (L.V.)

L'informatique peut être très utile pour la recherche historique. On a souvent recours à des logiciels de base de données (FileMaker Pro, 4D, Access, MySQL ou autres) qui permettent de réaliser facilement un très grand nombre de traitements sur une grande quantité d'informations. Par contre le revers de la médaille est la lenteur de la mise en place d'une telle solution, avant de pouvoir exploiter sa base il faut en effet la constituer, ce qui se traduit par une phase de saisie qui peut être très longue lorsque les données sont nombreuses.
On peut par exemple imaginer travailler à partir d'un recensement réalisé au XIXè s. dans un village de je ne sais quelle région française (ou d'ailleurs), une fois toutes les informations contenues dans l'archive saisies dans la base de données il devient possible de faire des recoupements entre les données, ce qui peut amener à tirer différentes conclusions, ainsi en demandant à la base de n'afficher que les individus de sexe masculin âgés de 15 à 30 ans on peut très bien imaginer faire ressortir un grand nombre de similitudes : 10 % sont apprentis, 20 % travaillent aux champs, ou bien encore 70% sont mariés, etc…

Mais d'autres outils peuvent être utiles aux historiens, je pense notamment aux logiciels de lexicologie qui permettent à partir d'un texte de faire ressortir les termes qui reviennent le plus souvent, ou bien quels termes sont liés les uns aux autres. Ainsi, pour prendre un exemple encore une fois totalement fictif, dans un discours de de Gaulle on peut imaginer qu'au mot "France" est associé le terme "Vive"… De tels procédés offrent des possibilités très riches pour tout ce qui est étude de discours, d'articles de presse…

Voilà quelques exemples d'utilisation de l'informatique en histoire qui me viennent à l'esprit, mais il y en a bien d'autres.

Numériser des documents anciens pratiquement illisibles à l'oeil nu parce que le temps a effacé l'encre permet avec le jeu des contrastes, des lumières... de le lire beaucoup plus facilement.

Les cartes aussi sont pratiques à créer avec l'informatique.

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le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder (Oscar Wilde)

Merci pour vos réponses pertinentes J'aimerais également savoir s'il existait des logiciels gratuits de lexicologie de qualité trouvables sur le net! Merci!

Certains centres d'archives numérisent leurs fonds et les rendent consultables en ligne. Une vraie révolution, mais qui demande de gros investissements et qui entraîne logiquement une mise au placard quasi défitinivit de nombreux documents. On n'a plus le plaisir de toucher du parchemin... mais il est vrai comme dit plus haut qu'on peut mieux lire bien souvent (pas toujours malgré tout)

Le gros avantage, c'est que l'on peut conserver l'original à l'abri pour les générations futures. A ce prix-là, je me passe volontiers du plaisir de toucher un parchemin ou une feuille de papier. De plus, pour l'historien, le plus important doit être le texte, pas le support ...

C'est bien évidemment une chance pour la conservation de pouvoir numériser. Et cela doit primer sur le plaisir du toucher du manuscrit. J'imaginais que cela allait sans dire. Je voulais juste rappeler le plaisir que l'on a à découvrir sous ses yeux et sous ses mains un registre médiéval que presque personne n'avait jusqu'alors touché. Et si on veut aller plus loin, il y a des choses que l'on ne peut percevoir que lorsque l'on a le manusrit sous les yeux notamment la composition générale, saisissable d'un seul coup d'oeil. Constater que la numérisation rend plus froid notre rapport au texte, ce n'est pas dire que c'est un mal absolu.

Bon, sinon, pour certains historiens, le support est tout aussi important, voire plus important que le texte. Et le support n'est jamais totalement indifférent, quelque soit l'historien. Cela va sans dire, mais je préfère le préciser.

(oui, oui, je suis vexé. Après 7 ans à bosser sur des manuscrits, me voir préciser cela comme si j'étais un barbare des archives ça me vrille les tripes. Je suis un sensible Narduccio)

Je vous présente mes plus plates excuses. C'est vrai que moi, je n'ai pas eu le plaisir de travailler sur des manuscrits ...

bon c'est pas grave, faut que je soigne ma susceptibilité un peu. vous ne les avez pas touchés pour une question de période étudiée ou parce que vous n'avez pas (encore) fait de recherches ?

sinon on notera que l'informatique sert aux historiens pour communiquer entre eux. (je dis ça pour rester dans le fil)

Oserais-je l'avouer ? ... je ne suis pas un historien, ni un professeur d'histoire. Juste un amateur

A propos des documents sur supports informatiques, j'ai lu il y a quelque temps que les Allemands doutent de leur pérennité, car il y a un risque de Marmeladierung . Le mot est savoureux, n'est-il pas ?
Etant nul en informatique, je ne saurai prendre position .

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

Je ne sais pas si je vais continuer à vous parler alors Narduccio...
Notons donc un autre intérêt de l'informatique : mettre en contact professionnels et non-professionels, unis par une même passion.

Sinon, les archives et les bibliothèques se posent en effet la question de la pérennité de la numérisation. En plus des possibilités de perte d'information (magnétisation notamment), s'ajoute le souci de toujours actualiser les numérisations du fait des changements de support (pensons aux défuntes disquettes "floppy disc") mais aussi aux nouveaux formats des documents photographiques ou encore à l'évolution des systèmes d'exploitation. Pensons à celui qui veut avec un PC acheté aujourd'hui pouvoir lire des docs enregistrés sur disquette avec la version 2.0 de filemaker... il lui faudra être patient, bien équipé, etc...

bref, il risque d'y avoir autant de perte dans la transmission numérique que dans les copies des scriptoria médiévaux

Je suis assez d'accord avec Pikou, et partagé. D'un côté, je comprends bien l'exigence de numériser pour conserver. Mais il est vrai que le plaisir de toucher le papier est une grande joie, un contact qui donne une dimension de plus et un peu inexplicable à la recherche et au plaisir qu'on en retire.

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."