Pikou a écrit :
Sinon, les archives et les bibliothèques se posent en effet la question de la pérennité de la numérisation. En plus des possibilités de perte d'information (magnétisation notamment), s'ajoute le souci de toujours actualiser les numérisations du fait des changements de support (pensons aux défuntes disquettes "floppy disc") mais aussi aux nouveaux formats des documents photographiques ou encore à l'évolution des systèmes d'exploitation. Pensons à celui qui veut avec un PC acheté aujourd'hui pouvoir lire des docs enregistrés sur disquette avec la version 2.0 de filemaker... il lui faudra être patient, bien équipé, etc...
bref, il risque d'y avoir autant de perte dans la transmission numérique que dans les copies des scriptoria médiévaux
Cela je connais. Savez-vous que l'on ne sait plus lire certains des calculs ou certaines des données des missions Appollo ? A moins de créer les lecteurs adéquat et de retrouver les algorithme nécessaires à leurs compréhensions ?
C'est aussi vrai pour toute une génération de films qui sont sur un support très fragile qui risque de tomber en miette au moindre visionnage. Il y a donc des films tournés par des ethnologues qui dorment dans des musées avec des témoignages uniques sur le mode de vie de société qui n'existent plus et que l'on ne peut pas lire, car le visionnage risque de les détruire. On sait les sauver, mais le traitement coûte de l'argent et ces musées n'ont pas forcément les moyens de ce sauvetage. Ils restent donc rangés en espérant que l'on puisse intervenir avant qu'il soit trop tard.
L'avantage des supports médiévaux, c'est qu'ils sont d'une approche plus facile. On peut lire ce qu'il y a écrit dessus. En prenant des précautions, on peut les photographier sous toutes les coutures avec diverses longueurs d'ondes et ensuite les ranger à l'abri pour la plus grande joies des générations futures.
J'éprouve parfois le plus grand mal pour lire des Cd gravés sur mon premier graveur, il y a plus de 5 ans. D'après les spécialistes, c'est le plastique qui a travaillé et les données sont altérées. La solution aurait été de les regraver, il y a 2 ou 3 ans. Mais en valaient-ils tous la peine ?
Mettre les données sur support informatique permet l'ouverture de l'accès au plus grand nombre. Si je veux lire un livre ancien, je ne suis plus obligé d'aller dans une bibliothèque qui aurait cet ouvrage, il me suffit d'aller sur le site de Gallica et en quelques clics, j'y ai accès. Il est évident que cela à moins de charme, mais c'est aussi une forme de démocratisation du savoir.