Ch a écrit :
Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Je veux dire qu'en disant que les Lumières ont une dimension antisémite, on rejoint une pensée de droite. Or je prétends que les Lumières n'ont rien de raciste. (c'est ce que j'essayais d'expliquer dans mon message).
De cette sorte, la démarche relèvre + d'une attitude partisane que d'une vraie démarche historique.
Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'en relativisant les Lumières, il fait passer une idéologie fortement politisée. Donc, ce n'est pas très objectif. Or le problème, c'est qu'il prétend rétablir l'objectivité dans une histoire trop orientée.
Rien n'est vrai par essence.
Un philosophe qui se prétend antiraciste ne l'est pas forcément. C'est à ses écrits et prises de positions qu'on peut le juger.
Et il n'y a pas d'antinomie à pretendre lutter contre un mal et utilisant ce mal.
Dans ce cas précis, Voltaire, accusant les Juifs d'accaparement de capital et de superstition, prétendant lutter contre la toute puissance de l'argent et de l'église, fait acte de racisme. Un mal contre un autre.
Ce n'est ni la première ni ma dernière fois que des intellectuels se mettront en porte à faux de leurs propre théories.
Sevilla est de droite, certes, mais cela suffit il à prouver que Voltaire n'est pas raciste ? L'orientation de Sevilla n'empêche pas les écrits de Voltaire d'avoir un caractère violemment antisémite, ce qu'il a le droit de dénoncer.
Son livre consacré à "l'autre vision des choses" s'attaque à des monuments, c'est son parti pris; en se plaçant à l'ombre de ces édifices il reste objectif.