je copie cette citation de Plantin-Moretus, citation de son recteur lorrain à propos du 11 novembre à venir :
Citer :
En Lorraine, territoire tellement marqué par ce conflit, il convient de donner à cette commémoration de la fin des combats une lisibilité forte, mais dans l’esprit qui anime la dynamique européenne et la présidence française de l’Union Européenne".
citation qui m'a donné envie de revenir voir ce débat, ici.
1- la question de savoir si les historiens auteurs du livre sont engagés, qui occupe la quasi-totalité de la discussion, risque, même si elle est importante, de masquer le fond.
2- le fond est qu'effectivement, le président de la République utilise l'histoire, et la manipule, comme jamais personne ne l'a fait auparavant. Écrire l'histoire de l'Afrique, ou maintenant l'histoire de la première guerre mondiale, au regard de ce que sont devenues l'Afrique ou l'Europe aujourd'hui, c'est de la manipulation. Le 11 novembre était à l'origine la commémoration de le
victoire (regardez les vieux calendriers). Avec l'amitié franco-allemande, dans les années 60, c'est devenu la commémoration de l'armistice. J'ai lu hier dans la revue l'Histoire un article suggérant de faire de cette date le début le l'Union Européenne. N'importe quoi. Le 11 novembre reste une victoire française, et on commémore cette victoire ou on ne commémore rien. Point.
3- Mais sachons faire la distinction entre les vrais mots du président, et les mots relevant de "la brosse à reluire", comme ceux de ce recteur.
4- Le plus grave : toutes ces manipulations de l'histoire caressent le quidam dans le sens du poil, et nous n'avons aucune chance d'être entendus massivement si nous contestons, ou même nuançons : toutes les croyances populaires fausses, mais bien ancrées, sont devenues vérités historiques officielles. Les noirs sont de grands enfants, c'est bien connu au café du coin. Et le 11 novembre, c'est le jour du banquet annuel dans nos villages, on va se saouler la gueule comme l'an dernier, et l'anarchiste chevelu du coin est prié de fermer sa gueule. (Ce qu'il va faire
).