Selon notre bon vieux président François Mitterand "un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui n'a pas d'identité". Sa suggetion reste à discuter. Cette phrase est classée comme une vérité nationale pour la France, mais uniquement pour la France puisqu'il s'agit du seul pays au monde à attacher au tant d'importance à l'histoire. Et comme me l'a appris mon prof Monsieur G., l'Histoire est pour la France une affaire d'Etat. Il est tout à fait normal, pour la population française qu'un président ou hommes politiques discutent de la façon dont doit être enseigné l'histoire. L'attachement d'une identité française par rapport à son histoire est tout à fait légitime pour les français. Mais cette idée peut engagée une inexactitude concernant d'autres pays. Dans la mesure où (prenons l'exemple de la plus grande puissance mondiale) les Américains possédent une trés forte identité nationale, ils attachent néanmoins peu d'importance à l'Histoire. Pendant que des millions de petits Français étudient l'histoire du CE2 à la Terminal, dans le même itinéraire scolaire les petis Américains n'étudient l'histoire que durant une seule année...
Ma question serait alors: pourquoi la France et la socièté française donnent-elles une place aussi imporatnte à l'Histoire?
Elle semble se baser sur des faits historiques pour ne plus reproduire les mêmes erreurs du passé; s'appuie sur l'histoire pour progresser; la France depuis l'origine de l'homme a toujours gardé une place importante, quelques soient les différentes périodes historiques, dans l'Histoire du monde (la Gaule reste quand même marquant malgré l'arrivée des Romains, les grands souverains français: Clovis, Charlemagne, Philippe Auguste, Louis XIV, Napoléon..., les philosophes français: Rousseau, Montesquieu, Voltaire, Diderot..., les empires coloniaux de la France, les deux guerres mondiales ont impliqué dés leur début le pays français). La liste est longue, il faudrait plus qu'un roman pour détailler la quasi omniprésence de la France dans l'Histoire.

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"Ne laisse jamais personne te dire que tu ne peux pas le faire"

Peut-être que l'enseignement de l'histoire est rudimentaire aux Etats-Unis, mais pour les pays européens, je suis un peu surpris qu'on en fasse une généralité.
Cette affirmation est-elle basée sur la comparaison du temps d'enseignement consacré à l'histoire dans les différents pays européens ?
Pour le reste, les historiens de ces lieux commenteront mieux que moi la pertinence du concept de "France" si on remonte au delà du bas Moyen-Age...

Bien entendu, la comparison se fait également à l'échelle des pays européens. Pour vous donner un exemple à cette échelle je parlerais du cas de la Grande-Bretagne qui par an compte environs 30 000 exemplaires d'ouvrages à caractére historique édités. En France le chiffre s'élève à environs 600 000 exemplaires édités. On pourrait citer un autre cas: la France place les historiens comme les intellectuels les plus "importants" tandis que l'Angleterre préfère mettre en avant les sociologues et les économistes. Ce sont là quelques exemples caricaturales pour se faire une idée de l'importance de l'Histoire pour la France par rapport aux autres pays qu'ils soient au sein de l'Europe ou au niveau mondial. Mais cela reste tout de même à détailler...

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"Ne laisse jamais personne te dire que tu ne peux pas le faire"

Un pays comme la Chine a une tradition historique ancienne, et en est fier, mais je ne sais pas comment ça se traduit au niveau de l'enseignement.
Je suppose aussi que les écoliers italiens entendant parler assez tôt de la gloire de Rome, et que les petits grecs ont quelques connaissances d'histoire antique.
D'où mon intérêt pour des données objectives sur une éventuelle surreprésentation de l'histoire dans l'enseignement en France (tout à fait possible, c'est le cas pour les maths par exemple).

L'importance de l'enseignement de l'Histoire n'a pas était une constance en France : cet enseignement avait été malmené durant les années 60/70 , notamment lors de la réforme Haby de 1973. Il y aura un revirement de tendance au début des années 1980 , avec une tribune du très médiatique A. Decaut dans le Figaro qui prévenait "On n’apprend plus l’histoire à vos enfants” ; il sera relayé tant par les communistes que par des gaulliste comme Michel Debré . Mitterrand , devenu président se dira "angoissé par les carences de l’enseignement de l’histoire qui conduisent à la perte de la mémoire collective des nouvelles générations".

La contemporanéité du sujet est évidente, assurément.

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"Ne laisse jamais personne te dire que tu ne peux pas le faire"

Dans ce cas , restons contemporains avec cet article datant de 2002 , donnant quelques éléments de réponse à la demande de Lambda0 , quant à la place de l'enseignement de l'Histoire dans les pays de l'Union Européenne.
http://www.cairn.info/revue-vingtieme-s ... ge-139.htm

Merci pour cette référence.
Ce que j'y lis est donc contradictoire avec l'affirmation initiale : la France est loin d'être un cas unique pour l'importance donnée à l'histoire. L'histoire est au moins aussi importante en Italie ou en Grande-Bretagne.

Vous êtes tous cruels sur ce forum. Sans pitié. Il y a des façons plus délicates de dire les choses. De plus vous insinuez que l'enseignement universitaire est mensongé. Voilà qui me rassure pour la suite. Sur ce, je suis bonne perdante et m'avoue vaincue par cette écrasante défaite. Et je vous laisse ce petit mot joliment écrit dans ma langue d'origine pour vous montrer que je ne suis pas rancunière: Alé fé bour zot tout.

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"Ne laisse jamais personne te dire que tu ne peux pas le faire"

j'ai dû louper un épisode... où il y a-t-il eu de la méchanceté ?

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Le satanique ennemi de la véritable histoire : la manie du jugement (Marc Bloch)

Moi, j'affirme même que l'enseignement de l'histoire au lycée (et je parle pas du collége) est fragmentaire, simpliste, réducteur et mensonger ....

Ouais, moi je....

T'as p'têtre pas tout compris les enjeux de l'histoire dans le secondaire, non plus...

Ah bon ?

Ca ne m'a franchement pas frappé cette prééminence des historiens parmi les intellectuels en France. Quelles sont vos sources ?


Au sujet de la faiblesse de l'enseignement de l'Histoire aux USA, je ne connais pas leurs programmes, mais est-ce que ça pourrait être lié au fait que c'est un pays jeune, qui n'a que quelques siècles d'Histoire ?

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)