L’Histoire part d’une ou plusieurs questions. On se forge nos questions à partir des différentes lectures que l’on croise. Donc la plupart du temps l’on s’insère dans un sillon puisqu’un jeune historien doit trouver une personne pour l’encadrer. Imaginez à l’heure actuelle vous lancer dans une thèse sur les effets de la Révolution sur la production viticole dans l’Hérault,… bon courage pour trouver un professeur digne de son nom acceptant de vous encadrer
.
La plupart du temps on ne peut créer un nouveau pan de la recherche qu’après avoir passé sa thèse, même si des premières pistes sont déjà dans celle-ci.
Maintenant, je pense que de nombreux sujets sont encore inconnus, heureusement sinon la recherche ne servirait plus à rien. On a bien sûr des sujets précis : la formation des tirailleurs sénégalais en France pendant l’entre-deux-guerres. Après, on a des pans entiers qui sont renouvelés grâce au questionnement. Restons sur la Révolution, l’aspect économique avec Lefebvre,…, politique derrière Furet, … culturel derrière Martin et à chaque fois on a l’impression de redécouvrir une nouvelle Révolution. L’Histoire dépend donc bien de la Mode (aïe le mot fait mal
).
Autre point, le sujet peut poser problème en fonction du contexte dans lequel il sort : nous l’avons vu avec Vichy, le communisme et la colonisation (nous le voyons toujours d’ailleurs pour certains de ces sujets).
Je viens de me rendre compte que j’ai plus répondu à la question : pourquoi y’a-t-il des trous dans l’Histoire, alors que vous demandiez de les identifier
. Mais cette étape est nécessaire.
Tout dernier point bien sûr, le renouvellement des sources qui ici concerne toutes les périodes.