Le "communautarisme" n'est-il pas le fait de tous les historiens ? qui se lance dans des recherches qui vont occuper toute sa vie si l'objet de ses recherches n'éveille pas qq chose d'identitaire chez lui ? Beaucoup d'historiens du protestantisme sont des protestants (je n'ai pas dit tous
) ; beaucoup d'historiens du mouvement ouvrier croit dans la lutte des classes. Ceux qui font l'histoire du jeu de quille a priori pratiquent ce sport
. Qui ira faire une thèse régionale sur une région qu'il n'aime pas, où il n'a pas des attaches ?
Il y a aussi la question de la langue .qui s'étonnera qu'un étudiant aux parents italiens travaillera sur l'Italie, tout simplement pour des questions d'accès aux sources. Qui en France peut faire l'histoire des Arméniens (un exemple comme un autre) s'il ne connaît pas la langue et qui la connaît si ce n'est les Français d'origine arménienne ?
S'il existe une méthode historique, c'est bien pour éviter que l'écho identitaire qui nous lie à notre sujet de recherche nous fasse tomber dans l'histoire militante. Je pense donc que c'est une crainte légitime mais que les garde-fous sont là,en l'occurence la modération. Pour la thèse, c'est le directeur, pour les livres ou articles, c'est le comité éditorial, le directeur de collection, etc.