Bonsoir à tous!

Qu'entend-on par le terme de "nouvelle Histoire"? Est-elle plus explicative que descriptive ou bien l'inverse?

La "nouvelle histoire" se retrouve avec la "création" de nouvelles écoles de pensée historique, cette dernière souvent influencée par des courants politiques
Une histoire qui peut selon, s'intéresser à l'homme ou à l'évènement.
Je pense que se terme de "nouvelle histoire" peut se rattacher à une histoire non-marxiste... c'est ma foi très perso comme réponse
j'espère que tu auras d'autres point de vue.

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"Mieux vaut s'abîmer comme un météore, dans une gerbe d'étincelles, que s'éteindre à petit feu vacillant" Ernst Jünger

D'après ce que j'ai lu et étudié la nouvelle histoire est une réaction à l'histoire positiviste.

Elle instaure la notion de longue durée, d'histoire totale et globale, càd qu'elle s'attache à la fois sur les évènements et personnages importants que sur la vie quotidienne des "sans noms" et ce, sur une durée assez longue.

Donc à mon sens elle est plus explicative, mais bon c'est un avis perso.

Au sujet de l'"histoire nouvelle", voici ce que l'on trouve dans le classique "Les écoles historiques" de Bourdé et Martin.

Ni Jésus, ni Mao, ni Toynbee; un peu de Marx et le plus possible de science.
Les nouveaux historiens se gardent de choix idéologiques nets, emboîtant en cela le pas aux pères fondateurs de l'école des Annales.
Délaissant donc tout esprit de système, on proclame le primat de la démarche scientifique sur les options philosophiques.
Par exemple cela passe par le recourt aux sciences auxiliaires: dendrochronologie, études des pollens fossiles, datation radiocarbone, archéologie aérienne, traitement informatique des données, analyse automatique du discours...
Du marxisme, la nouvelle histoire retient certains apports scientifiques, quand bien même ses aspects philosophiques sont récusés. D'ailleurs pour Braudel, Marx dans le Capital a été le premier à forger de "vrais modèles sociaux" opératoires dans la longue durée.
Souci des masses, aspiration au global, fait social total sont des voies de la nouvelle histoire qui parfois s'opposent presque entre elles.

la nouvelle histoire crée des nouveaux thèmes comme "l'histoire des sentiments" des choses de ce genre, pensent qu'on peut faire l'histoire de tout avec le plus de sources possible y comprit l'histoire de la vie quotidienne, ses représentants sont surtouts des médiéviste (Le goff, bloch,...), ils sont inluencés par le marxisme car fasciné (trop?) par l'histoire économique et social, les premiers représentant sont Marc Bolch et Lucien Febvre qui crée la revue fer de lance de la nouvelle histoire "les annales" en 1929.

J'ignore ce qu'est la nouvelle histoire mais il n'y a là rien de bien neuf.

Les méthodes citée sont largement utilisées par l'archéologie du XIXe siècle. S'agit il d'ailleurs d'histoire ou d'archéologie ?

Je pense qu'il ne faut pas confondre sous l'appelation "nouvelle histoire" l'école des Annales et ses fils spirituels. En clair, Bloch-Febvre-Braudel d'un côté, représentent le courant annaliste qui introduit la longue durée en histoire et privilégie l'histoire totale à l'histoire bataille. D'autre part, postérieurement car rendu possible par les Annales, la Nouvelle Histoire proprement dite (Corbin, Flandrin, etc) qui entend surtout faire l'histoire des pratiques sociales, c'est-à-dire s'intéresser au peuple dans son entier plutôt qu'au roi qui n'en est absolument pas représentatif.

Si les deux mouvements ont des points communs, ils sont cependant assez différents, notamment parce que la Nouvelle histoire tend parfois à retomber dans un des écueils dénoncé par les Annales: la petite histoire.

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"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).

Le radiocarbone et la photographie aérienne également ?

Il s'agit bien d'histoire, et l'archéologie est désormais parfaitement intégrée à elle, parmi toutes ces sciences auxiliaires. A une époque où l'histoire se confondait largement avec l'histoire politique il n'y avait guère d'enthousiasme pour elle chez les historiens. La démarche d'un Michelet qui, l'un des premiers au XIXème siècle, se lance dans une histoire des masses, est plus philosophique que scientifique. Au XIXème siècle, l'archéologie et l'histoire ont rarement l'occasion de faire chemin ensemble. Par exemple, l'intérêt des historiens pour la foule de documents épigraphiques trouvés en Grèce est assez récente: au début du XXème siècle, l'histoire de la Grèce antique repose toujours à 90 % sur les textes.

c'est très intéressant parceque concernant l'antiquité en Europe, l'approche en est quasi totalement archéologique, sans doute du fait de l'absence d'écrits.

On n'en apprend pas moins énormément de choses, notemment sur les flux des personnes et des biens, sur la démographie, sur les croyances etc...

Comme quoi on fait avec ce qu'on a.

D'autre part si les technologies modernes apportent des plus sur les moyens mis en oeuvre, la photographie aérienne est une extension de la la topologie, et la datation au carbone 14, date si mes souvenirs sont bons, du XIXe, à vérifier au carbone 14. L'approche en usant de moyens venant d'autres sciences n'est donc pas nouveau.

Concernant ce qui semble être la "nouvelle histoire" proprement dite, elle semble être un retour à la saga ou l'épopée, avec une vision peut être plus sociale.

Serait-ce alors un retour à une approche moins chronologique ? ; celle ci n'étant en fait qu'un support permettant de situer des lieux des personnes et des événements dans le temps.

Ce retour de l'histoire qui se raconte attise l'intérêt des personnes qui, rebutées par le coté mécanique des chronologies, s'étaient faites une idée fausse de cette science, et permet en outre un travail de vulgarisation puisque cette vision favorise un travail de reportage télévisuel.

Pour ceux qui l'ont vu, la "saga des goths" passée sur Arte constitue t-elle une illustration de l'approche voulue par la "nouvelle histoire" ?

Je suis l'invité....

est-ce que la nouvelle histoire garde la notion d'erudition,pousse t-elle plus la reflexion ?