Bonjour à tous,
J'ai lu, enfin, dans son édition Quadrige le livre de Géraud Poumarède "Pour en finir avec la croisade".
Et dans ce livre j'ai trouvé quelque chose qui m'a facilité la vie : les notes sont en bas de page et non pas en fin de livre ou bien en fin de chapitre.

Pourquoi les notes ne sont-elles pas systématiquement en bas de page ?
Que préférez vous comme organisation et pourquoi ?

Isidore

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« Étudiez comme si vous deviez vivre toujours ; vivez comme si vous deviez mourir demain. » Isidore de Séville

La tendance actuelle (qui revient à ce qui se faisait souvent au XIXe s.) est en effet de mettre les notes en bas de page. Il me semble aussi que c'est le plus simple, même si cela nuit peut-être au simple lecteur...

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

Cela dépend des contraintes éditoriales et du public visé. Quand on cherche à être "grand public", ou même à faire de la vulgarisation de recherche, on met les notes à la fin. Mais éditer de la recherche (des thèses, des recueils d'articles scientifiques, etc.) passe presque obligatoirement par des notes infrapaginales. Certains éditeurs spécialisés dans ces publications les placent systématiquement.

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Personnellement, je préfère une organisation comme suit:
- en bas de page, les notes qui ont trait à ce qui est écrit (précisions, commentaires, développements...).
- à la fin du livre, les renvois bibliographiques.

Je ne peux être d'accord qu'avec Enki Ea !

Faire de fréquents aller retour entre les notes placées en fin de livre et le cours de la lecture est à la longue relativement pénible.

Résultat des notes relativement pertinentes sont susceptibles de passer à la trape.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

Je préfère des notes en bas de page, plutôt qu'en fin de chapitre ou en fin de livre.

J'ajoute que je préfère des notes très courtes, car si on a beaucoup de choses à dire, mieux vaut le dire dans le texte lui-même, en caractères lisibles plutôt que dans les petits caractères des notes.

Je termine en souhaitant vivement que l'on prenne l'habitude de donner les dates avec l'année, au lieu de dates partielles ("en mai", "le mois suivant"), car souvent, le lecteur que je suis a beaucoup de mal a retrouver l'année, alors que ce serait très simple à l'auteur de la mentionner.

Dans les notes en bas de page on peut traiter d'analyses ne faisant pas parti du développement et qui, si elles étaient intégrées au texte, l'alourdiraient énormément. C'est la raison pour laquelle elles sont détachées du corps du texte. Pour ma part je dois dire que je préfère en voir de conséquentes parce que cela prouve qu'il y a de la matière soutenant l'analyse... et en bas de page c'est pour moi plus agréable que de sans cesse tourner des pages...

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Stoppez-moi si je me trompe, mais il me semble que les auteurs anglo-saxons privilégient les notes placées en annexe, alors que les Français sont davantage dans le bas de page.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

J'avoue que quand elles sont en fin de chapitre je ne les lis qu'en cas de nécessité, alors qu'en bas de page je les lis systématiquement. Je crois qu'en fait c'est une question économique, en fin de chapitre, c'est plus simple pour l'éditeur et donc moins cher.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Vous avez tout dit Jean-Claude. J'ajoute que parfois, quand on cherche à être "grand public" comme vous dites les notes ont dipsaru !
Je partage un peu l'avis d'Oliviert pour les notes de bas de page, pas forcément très courtes, mais pas non plus trop longues. Il m'est arrivé (comme à tout le monde j'imagine) de lire des ouvrages où le texte faisait 4, 5 lignes, et les notes de bas de pages les trois quart de cette dite page !!! Ca en devient parfois grotesque.

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[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants...
Renaud, Mistral gagnant, 1985.

Tout dépend du sujet. S'il s'agit d'une édition de texte on ne peut pas faire autrement. Le contenu n'est pas au choix s'il y a plusieurs variantes on doit les mettre. Si le manuscrit présente telle ou telle particularité c'est indispensable aussi. S'il y a plusieurs manuscrits, on doit donner les références. On en arrive de temps en temps à ce qu'il y ait plus de notes sur la page que de texte principal, mais ça n'a rien de grotesque, pour le chercheur qui suivra c'est fondamental, ça s'appelle un appareil critique.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Je suis d'accord avec Alceste ; les développements sont parfois évasifs justement parce que l'analyse directrice est trop complexe ce qui explique le basculement, potentiellement très long des notes. Et puis, pour avoir travaillé en histoire antique, le relais latin ou grec est indispensable, or il est exclu de mettre à chaque fois les deux versions d'une citation dans le corps du texte parce que là cela deviendrais vraiment trop indigeste.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Même quand je ne suis pas spécialiste d'un sujet je ne suis pas géné par des notes de bas de page abondantes. Ainsi Poumarède dans son livre proposait souvent les versions originales en italien des textes traduits dans le corps du texte, je n'ai pas été géné. Les notes offre une possibilité de lecture personalisée et donnent bien souvent les pistes à des prolongements ultérieurs et ceci même pour un amateur. Bien souvent c'est suite à une note que j'ai acheté un livre ou creusé un point.

Un corps de texte sur moins du quart de la page ne me gène pas non plus. Cela implique bien sur que la séparation soit bien faite. Mais c'est bien souvent le cas.

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« Étudiez comme si vous deviez vivre toujours ; vivez comme si vous deviez mourir demain. » Isidore de Séville

Je trouve simplement que c'est parfois tellement indigeste que l'on perd le fil du propos qui, lui, est censé se trouver dans le corps du texte.

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[...] Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer même si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants...
Renaud, Mistral gagnant, 1985.

Moi parfois, quand elles sont trop conséquentes, je lis le chapitre d'une traite et je reviens ensuite plus précisément sur les notes.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.