nico86 a écrit :
Si j'ai bien compris celà peut permettre de faire ressortir les moments, les événements ou les personnes clés d'une période de l'histoire.
C'est donc en éludant ou en modifiant artificiellement le cours des choses que l'on peut, par le biais d'un raisonnement empirique, mettre davantage en valeur des éléments charnières.
Tout à fait, mais, sauf si on se lance dans la fiction, il faut bien avoir en tête les limites de ce raisonnement empirique. Prenons le cas de Lamartine en 1848. En février-mars, il est un personnage important. En décembre, il recueille un score insignifiant aux élections. D'autres circonstances, d'autres choix personnels, ou choix faits par le gouvernement auquel il appartient, lui auraient peut-être donné la présidence et il aurait fait barrage à Louis-Napoléon Bonaparte. Si on peut analyser las causes et les conséquences immédiates de ces circonstances, il est impossible de prédire que jamais Louis-Napoléon Bonaparte ne serait devenu Napoléon III. Il est aussi impossible de prédire ce que serait devenue la France 20 ou 30 ans après. Ou de déterminer que la guerre de 70 n'aurait jamais eu lieu.
C'est un exercice de l'esprit, un peu comme les expérimentations intellectuelles qui ont permit à de nombreux savoirs d'avoir l'intuition de nombreux phénomènes physiques. Mais, en science, on peut se permettre de passer de la réflexion théorique à l'expérimentation, chose qu'il est impossible de faire en histoire. Donc, il faut avoir conscience des limites.