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Message Publié : 07 Sep 2012 16:56 
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Plutarque
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On sait que dans beaucoup de disciplines scientifiques l'anglais est devenue obligatoire pour les scientifiques français.
Qu'en est-il en histoire ?
Les historiens français qui veulent publier doivent-ils le faire en anglais pour avoir une reconnaissance internationale ?
L'anglais progresse t-il dans les revues historiques françaises ?

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La meilleure partie de l'humanité ne périra pas; elle migrera d'étoile en étoile au fur et à mesure que celles ci s'éteignent. Ainsi, la vie ne connaitra pas de fin. Le perfectionnement de l'humanité sera permanent.

Konstantin TSIOLKOVSKI
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Message Publié : 07 Sep 2012 17:22 
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Eginhard
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RAPTOR a écrit :
Les historiens français qui veulent publier doivent-ils le faire en anglais pour avoir une reconnaissance internationale ?


L'anglais est devenu indispensable pour l'historien qui veut participer à des colloques internationaux, c'est certain. Donc acquérir une reconnaissance internationale, bien sûr. L'école française (si tant est qu'on puisse aujourd'hui parler d'école française) n'a évidemment plus l'aura qu'elle avait du temps de l'école des Annales, à l'époque de Braudel. A l'époque, les historiens étrangers apprenaient le français.

C'est bel et bien fini, et la maitrise de l'anglais est indispensable à la fois pour communiquer, publier et s'informer.

De toute façon, aujourd'hui, dans quelque discipline que ce soit, est-il concevable, quand on arrive à un niveau un peu sérieux, de ne pas maitriser l'anglais ? Nous avons la chance d'avoir une lingua franca, pourquoi se priver de l'utiliser ?

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Message Publié : 07 Sep 2012 18:21 
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Jefferson a écrit :

De toute façon, aujourd'hui, dans quelque discipline que ce soit, est-il concevable, quand on arrive à un niveau un peu sérieux, de ne pas maitriser l'anglais ? Nous avons la chance d'avoir une lingua franca, pourquoi se priver de l'utiliser ?

Bof. En matière de sciences humaines, les travaux n'ont pas l'universalité que peuvent avoir les publications scientifiques, dès lors la nécessité de les faire connaître en dehors de sa sphère linguistique me parait moindre, et tout particulièrement en Histoire qui reste fortement liée à un territoire géographique, sans parler de tous les travaux relevant de l'Histoire "purement" nationale. Je doute fort qu'un étudiant anglo-saxon puisse être intéressé par l'histoire d'un village occitan ou par les affres de la IVe République par exemples.

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Message Publié : 07 Sep 2012 18:46 
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Polybe
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Inscription : 26 Mai 2005 18:43
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L'anglais est essentiel, ne serait-ce que pour lire les travaux en anglais et éviter de refaire ce qui a déjà été fait par un chercheur anglo-saxon. Dans bien des domaines de l'histoire de France, ils nous ont dépassés depuis longtemps. D'autre part, même si l'histoire de France est en perte de vitesse, il y aurait autant d'historiens américains de l'histoire de France que d'historiens en France, il serait donc ridicule de persister à les ignorer.

Il y a également deux colloques annuels d'histoire de France aux Etats-Unis, celui de la Western Society for French Studies et celui, plus prestigieux, de la Society for French Historical Studies. Il y a aussi des colloques annuels dédiés à l'histoire de France en Grande-Bretagne. Il est utile d'y présenter des communications pour faire connaître son travail et éventuellement espérer être cité par les collègues étrangers qui font autorité.
Sans compter que, en France même, on commence à organiser des colloques uniquement en anglais. Bref, même s'il y a toujours une résistance tenace en France, même au CNU, il me semble difficile d'envisager une carrière universitaire en faisant l'impasse sur l'anglais mais le mieux est aussi de s'ouvrir à d'autres langues, si possible.


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Message Publié : 07 Sep 2012 19:31 
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Eginhard
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Inscription : 14 Avr 2011 21:37
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Clio a écrit :
Bof. En matière de sciences humaines, les travaux n'ont pas l'universalité que peuvent avoir les publications scientifiques, dès lors la nécessité de les faire connaître en dehors de sa sphère linguistique me parait moindre, et tout particulièrement en Histoire qui reste fortement liée à un territoire géographique, sans parler de tous les travaux relevant de l'Histoire "purement" nationale. Je doute fort qu'un étudiant anglo-saxon puisse être intéressé par l'histoire d'un village occitan ou par les affres de la IVe République par exemples.


Oui, enfin, tout le monde n'étudie pas les chevaliers paysans de l'an mil au lac de Paladru, hein ;) De nombreux travaux portent sur des sujets transversaux, sur les relations internationales, sur tel ou tel système-monde. Les Français n'étudient pas que la France, tout de même !

Je ne suis pas chercheur, mais mon mémoire porte sur les relations franco-américaines durant l'Undeclared War - pour le coup, les historiens qui ont travaillé sur les relations franco-américaines au 18ème siècle sont plutôt de l'autre côté de l'Atlantique, et la plus grande partie de ma bibliographie est en anglais.

Mais sans aller même jusque là, quel historien sérieux se couperait volontairement du reste du monde alors qu'il suffit de se mettre à l'anglais pour aller à la rencontre de tous les historiens de la planète ?

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Message Publié : 07 Sep 2012 20:00 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 15 Août 2012 20:56
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J'abonde avec la plupart d'entre-vous. L'Anglais est indispensable sous peine de rater, dans chaque domaine ou problématique historique, des oeuvres et études importantes.

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'automatiquement écrire en Anglais. Bien au contraire, en tant que francophone je soutiens la production dans notre langue. Mais je suis un fervent partisan des traductions d'ouvrages vers l'Anglais et la publication d'articles aussi dans la langue de Shakespeare pour que le monde entier puisse profiter de la recherche dans le monde francophone.

Personnellement, je m'intéresse maintenant à des pays neutres et je suis bien content d'avoir à disposition des travaux rédigés ou traduits en Anglais. Sinon, il me faudrait apprendre le Danois, le Suédois, le Hollandais, l'Espagnol, etc.

Pour Clio, il faut quand même reconnaître que les aspects transnationaux sont à la mode et que pour tout ce qui touche l'histoire culturelle, entre autre, se limiter au territoire national n'a pas vraiment de sens. Et je pense qu'on serait surpris de voir qu'aux Etats-Unis, il y a des historiens qui s'intéressent aux villages occitans. :wink:

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Message Publié : 07 Sep 2012 20:36 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Si on veut publier une œuvre marquante en Histoire comme dans d'autres disciplines, elle doit être écrite en anglais à un moment. En fait les éditeurs des pays anglo-saxons font une grosse activité de traduction, donc les meilleurs historiens français n'ont pas besoin d'écrire directement en anglais, ils seront traduits ; tant mieux parce que bien souvent les ouvrages écrits en anglais par des personnes dont ce n'est pas la langue maternelle sont souvent assez pauvres du point de vue littéraire. L'inverse en revanche n'est pas vrai : les maisons d'édition française investissent dans la traduction d'ouvrages d'économistes ou de spécialistes de renom des sciences dures, en revanche en Histoire c'est très rare, et des œuvres marquantes peuvent mettre longtemps à être traduites, voire ne le sont jamais. Donc un historien ou même un étudiant français doit forcément lire l'anglais aisément, et (c'est plus problématique) avoir accès à des bibliothèques ayant un bon fonds d'ouvrages en anglais s'il veut atteindre un bon niveau. En revanche on voit de plus en plus d'ouvrages d'historiens anglo-saxons ne présenter que des ouvrages en anglais dans leur bibliographie, parce que leur auteur ne prend pas la peine de lire une autre langue. C'est dommage parce que les meilleurs ouvrages restent ceux qui mobilisent une bibliographie multilingue, parce que l'Allemagne, l'Italie, la France voire l'Espagne disposent d'historiens de haut niveau sur de nombreux sujets. Donc il faut être publié en anglais pour être connu internationalement, mais pas forcément écrire soi-même en anglais, ne serait-ce que pour éviter le monolinguisme qui à mon sens aurait à l'arrivée plus de défauts que de qualités.


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Message Publié : 09 Sep 2012 14:43 
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J'étais sûr que j'allais prendre une volée de bois vert... ;)

Je note que l'argumentation des participants à légèrement biaisée la question de départ : s'il est évident qu'il faut lire les ouvrages majeurs étrangers qui n'ont pas été publié dans sa langue natale quand on s'intéresse à tel ou tel thème, pour autant lire une langue étrangère ne veut pas dire publier dans cette langue, et il y a une différence il me semble entre écrire dans une langue étrangère et être traduit dans cette même langue. De même, il est évident que sur les thèmes transnationaux, l'intérêt de la publication peut dépasser les frontières, dont celle de la langue. De là à en déduire que tout historien sérieux se doit d'être bilingue (sous-entendu parler anglais), je serai beaucoup plus réservé.

Zunkir a écrit :
Si on veut publier une œuvre marquante en Histoire comme dans d'autres disciplines, elle doit être écrite en anglais à un moment.


Raccourci un peu trop rapide. Elle peut être marquante sans être connue mondialement, elle peut être marquante et connue en étant écrite dans sa langue natale , c'est d'ailleurs ce que vous démontrez dans la suite de votre message :

Zunkir a écrit :
En fait les éditeurs des pays anglo-saxons font une grosse activité de traduction, donc les meilleurs historiens français n'ont pas besoin d'écrire directement en anglais, ils seront traduits ; tant mieux parce que bien souvent les ouvrages écrits en anglais par des personnes dont ce n'est pas la langue maternelle sont souvent assez pauvres du point de vue littéraire.



Zunkir a écrit :
L'inverse en revanche n'est pas vrai : les maisons d'édition française investissent dans la traduction d'ouvrages d'économistes ou de spécialistes de renom des sciences dures, en revanche en Histoire c'est très rare, et des œuvres marquantes peuvent mettre longtemps à être traduites, voire ne le sont jamais.

Oui tout à fait, ceci s'explique peut-être aussi par l'absence d'intérêt pour le domaine traité ou l'idée que l'on se fait qu'il existe déjà en français pléthores d’ouvrages traitant du même sujet.

Zunkir a écrit :

Donc un historien ou même un étudiant français doit forcément lire l'anglais aisément, et (c'est plus problématique) avoir accès à des bibliothèques ayant un bon fonds d'ouvrages en anglais s'il veut atteindre un bon niveau.

Là-dessus aucun doute. Mais ce n'est pas uniquement propre à l'anglais : ce n'est pas à vous Zunkir que j'apprendrai qu'il faut lire l'allemand quand on s'intéresse de près aux Hittites par exemple , de même que si vous vous intéressez aux Pré-Colombiens, la maîtrise de la langue de Cervantès est de loin aussi urgente que celle de Shakespeare.

Zunkir a écrit :

En revanche on voit de plus en plus d'ouvrages d'historiens anglo-saxons ne présenter que des ouvrages en anglais dans leur bibliographie, parce que leur auteur ne prend pas la peine de lire une autre langue. C'est dommage parce que les meilleurs ouvrages restent ceux qui mobilisent une bibliographie multilingue, parce que l'Allemagne, l'Italie, la France voire l'Espagne disposent d'historiens de haut niveau sur de nombreux sujets. Donc il faut être publié en anglais pour être connu internationalement, mais pas forcément écrire soi-même en anglais, ne serait-ce que pour éviter le monolinguisme qui à mon sens aurait à l'arrivée plus de défauts que de qualités.

Je soulignerai aussi que l'historien n'échappe pas à sa culture nationale (sans tomber nécessairement dans le nationalisme identitaire pour autant) alors que le scientifique est mieux protégé contre ce risque de tentation (même si l'on connaît quelques cas de tricherie très célèbres). Dans une discussion sur un forum d'Histoire miliaire, des participants faisaient remarquer que quand on lit les ouvrages britanniques sur la Guerre de Cent Ans de certains éminents professeurs d'Oxbridge, on en vient à douter sur l'issue incontestable de cette Guerre et sur l'existence des victoires françaises qui y mirent fin. A contrario, à ce jour le meilleur ouvrage que j'ai jamais lu sur la Marine Française avait été écrit par un britannique qui soulignait toutes les fois où elle fut supérieure tant en hommes qu'en matériel sur son ennemie héréditaire, ce que les Français eux-mêmes ignorent.

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Message Publié : 29 Sep 2012 18:37 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Clio a écrit :
Zunkir a écrit :
L'inverse en revanche n'est pas vrai : les maisons d'édition française investissent dans la traduction d'ouvrages d'économistes ou de spécialistes de renom des sciences dures, en revanche en Histoire c'est très rare, et des œuvres marquantes peuvent mettre longtemps à être traduites, voire ne le sont jamais.
Oui tout à fait, ceci s'explique peut-être aussi par l'absence d'intérêt pour le domaine traité ou l'idée que l'on se fait qu'il existe déjà en français pléthores d’ouvrages traitant du même sujet.


Il faut ajouter que les ouvrages en anglais ont des chances de se vendre mieux ne serait-ce que parce que les universités anglo-saxonnes sont nombreuses et ont des bibliothèques auxquelles celles des universités francophones ne peuvent se comparer en terme de moyens, sans parler d'un lectorat "privé" potentiellement plus important dans les pays anglo-saxons, et hors de leurs frontières. En fin de compte tout joue pour renforcer le poids de l'anglais dans les publications scientifiques. Mon point de vue reste donc que si on veut bien prendre acte des évolutions de la discipline historique actuelle, on peut difficilement faire l'économie de la lecture d'ouvrages publiés hors des frontières de la France, et avant tout ceux écrits en anglais qui suivent ces changements et ont de plus en plus tendance à les guider (il faut garder une distance critique). En fait on en vient à brasser les problématiques de la mondialisation et de l'américanisation culturelles du monde.

Clio a écrit :
Là-dessus aucun doute. Mais ce n'est pas uniquement propre à l'anglais : ce n'est pas à vous Zunkir que j'apprendrai qu'il faut lire l'allemand quand on s'intéresse de près aux Hittites par exemple , de même que si vous vous intéressez aux Pré-Colombiens, la maîtrise de la langue de Cervantès est de loin aussi urgente que celle de Shakespeare.


Certes, mais moins de nos jours qu'il y a ne serait-ce qu'une dizaine d'années, au moins si on s'en tient au niveau des ouvrages de vulgarisation de bonne tenue. Je parle en connaissance de cause puisque j'ai constaté cet été dans les librairies situées sur les sites du sud mexicain que la qualité des ouvrages anglais proposés n'avait rien à envier à celle des ouvrages en espagnol, et qu'elle les dépassait bien souvent (mais pas toujours, j'en ai donc pris dans les deux langues). Pour les chercheurs, l'anglais ne saurait évidemment suffire. Et d'ailleurs pour les Hittites on peut y ajouter le turc car les universitaires de ce pays ont fait de remarquables progrès.


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Message Publié : 29 Sep 2012 22:56 
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Salluste
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je reconnais que j'ai sans doute une vision biaisée, tant par ma formation de base ( pas du tout en histoire-archéologie), que par les orientations prises, soit la vie quotidienne et le "textile".

En cette matière, l'essentiel est anglo-saxon ou rédigé en anglais, que ce soit les livres de techniques pures et dures ou les recherches et méthodologies en matière histoire et archéologie du textile: une très grosse longueur d'avance sur la francophonie, ce qui n'enlève rien aux mérites des chercheurs francophones actuels en ce domaine.

Là où, malheureusement je coince, c'est dans la méconnaissance de l'allemand et de l'espagnol. Les russes font aussi d'excellents ouvrages, mais là, j'abandonne! :wink:

Vous seriez cependant très étonnés d'apprendre que le Nouveau Continent se passionne pour des "détails" archéologiques ou historiques du vieux continent, de même que... des japonais!

ici, il y a bien des archéologues et historiens, et pas des moindres, qui explorent l'Amérique latine, l'Afrique ou l'Orient! :mrgreen:


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Message Publié : 30 Sep 2012 23:58 
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Jean Froissart
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Par exemple, la meilleure biographie de Descartes a été écrite en anglais, par un australien, Stephen Gaukroger ; la meilleure étude sur la fortune de Richelieu a été écrite en anglais par un irlandais, Joseph Bergin, et elle a ensuite été traduite en français ; pour Copernic (mon avatar), les meilleures études sont en allemand et en anglais.

Je me souviens avoir vu une interview filmée d'Emmanuel Le Roy Ladurie au cours de laquelle il estimait que les historiens devaient être polyglottes.


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Message Publié : 01 Oct 2012 7:10 
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Grégoire de Tours
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J'ai l'impression que nous dévions de la question initiale.

Il ne fait aucun doute que pour étudier l'histoire il est nécessaire d'avoir une connaissance (au moins passive) d'autres langues que le Français. Mais la question portait bien sur la nécessité ou pas de savoir publier en Anglais.

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Message Publié : 03 Oct 2012 0:34 
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Salluste
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L'anglais devient la "langue commune" internationale, à l'heure actuelle (il y eu le latin, puis le français...).

Si on souhaite être (re)connu dans d'autres pays que la Francophonie, cela devient un passage quasi obligé.

Souvent l'éditeur se charge d'effectuer la traduction. (ouf!). :wink:


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Message Publié : 03 Oct 2012 14:24 
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Adulith a écrit :
Il ne fait aucun doute que pour étudier l'histoire il est nécessaire d'avoir une connaissance (au moins passive) d'autres langues que le Français. Mais la question portait bien sur la nécessité ou pas de savoir publier en Anglais.

La nécessité, en présence, renvoie à quelque chose d'abstrait : tout dépend de vos ambitions.
La publication en Anglais vous offrira une notoriété internationale que la publication en Français ne peut vous offrir. Par notoriété, il ne faut pas entendre succès mais accessibilité. L'accès à une publication anglaise (autre que par le fait d'une traduction) vous permettra d'être rapidement perçu et classé dans le grand théâtre des historiens.

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Message Publié : 03 Oct 2012 14:43 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 15 Août 2012 20:56
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Localisation : Suisse
Jadis a écrit :
La nécessité, en présence, renvoie à quelque chose d'abstrait : tout dépend de vos ambitions.
La publication en Anglais vous offrira une notoriété internationale que la publication en Français ne peut vous offrir. Par notoriété, il ne faut pas entendre succès mais accessibilité. L'accès à une publication anglaise (autre que par le fait d'une traduction) vous permettra d'être rapidement perçu et classé dans le grand théâtre des historiens.


C'est sans doute vrai, mais pas forcément systématique. Premièrement, publier en Anglais n'est pas un gage automatique de reconnaissance. Il faut voir où le texte (monographie ou article) est publié. Si c'est dans une revue du Kansas ou de Nouvelle-Zélande, indépendamment de la qualité du journal, il y a le risque de ne pas être aperçu. Cela serait bon pour le CV mais sur le moment, si la revue n'est pas en vue, l'impact risque d'être plus minime en terme de succès (comme l'a très bien dit Jadis). Dans un deuxième temps, c'est sûr qu'avec les outils de recherches actuels (Historical abstract par exemple), c'est une belle opportunité d'être lu un peu partout dans le monde. Et là, c'est en effet un plus pour se faire connaître, mais aussi plus simplement pour partager ses connaissances.

Ensuite, cela dépend du sujet de recherche. Pour tout ce qui concerne l'étude des régions francophones, j'espère quand même que les historiens qui s'y intéressent arrivent à lire en Français. Les sujets transversaux sont plus problématiques à ce niveau. Un étudiant/historien américain, péruvien ou japonais qui veut travailler sur la Révolution française, la Troisième République ou le Québec doit nécessairement lire le Français. Pour ces gens, inutile d'écrire en Anglais. A moins d'être ambitieux justement et de s'adresser à des couches plus larges, y compris les étudiants qui ne se focalisent nécessairement pas sur ces questions.

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