lamy a écrit :
Cela ramène a LA question de fond : a quoi sert l'Histoire ?
Je crois que nos motivations profondes peuvent être tres diverses.
Une de ces motivations trouve peut-être sa source dans l'un des aspects de notre nature humaine qui veut que dés le plus jeune age, nous cherchons et aimons "entendre" des histoires, quitte à s'en faire peur, l'Histoire avec son grand H n'étant que la version adulte de cettte curiosité qui nous est propre;
En ce cas, elle est l'occasion d'experimenter par personnages, peuples entiers, races, et type de sociétés interposés, toutes sortes de situations plus ou moins similaires, à l'opposé ou en rapport avec notre propre expérience contemporaine;
plusieurs aspects s'en dégagent :
- l'exploration des chemins parcourus par d'autres dans le but d'acquerir des connaissances pouvant nous éviter des écueils ou nous aider à les surmonter ou même à concocter des nouvelles possibilités
- l'exploration des chemins parcourus dans un but moins avouable de fataliste s'en servant pour justifier l'incommensurable crasse dans laquelle se complait l'homme depuis la nuit des temps et justifier toutes formes de totalitarisme, dogmatisme etc.
- l'attachement idéalisé à un personnage ou un peuple etc...à la suite du, ou desquels nous pouvons continuer à nous construire
- pour certains l'occasion (maniaco-dépressive dans les cas extrêmes) de compiler, ordonner, classer, aditionner, asséner des savoirs on sait pas pourquoi (expérience personnelle récente)
- ...et sans doute des tas d'autres bonnes raisons qui ne me viennent pas, là maintenant, mais c'est vraiment une TRES bonne question...
le tout dans un flou plus ou moins artistique en raison de la difficulté majeure consistant à savoir ce qui s'est passé concrètement et comme plusieurs l'ont soulevé, en raison de notre penchant à voir et à entendre ce que chacun veut bien voir ou entendre...