J'ai oublié de préciser dans mon premier message que j'ai une grande admiration pour un livre de Tulard, son
Napoléon, qui me semble être un des tous meilleurs écrits sur le sujet. On peut d'ailleurs effectivement y voir une historiographie plus "moderne", qu'on pourrait même aller jusqu'à qualifier de marxiste, si cela ne faisait pas hérisser les quelques cheveux qu'il reste sur le crâne du professeur Tulard...
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Pourriez-vous être plus précis ? En quoi d'ailleurs Nathalie Petiteau et Annie Jourdan seraient-elle plus en phase avec "l'historiographie récente" ?
Natalie (sans h) Petiteau, son apport est un peu discutable: disons que j'apprécie le fait qu'elle introduise des problématiques contemporaines (par exemple la réinsertion sociale des vétérans des guerres napoléoniennes, thème directement inspiré de l'historiographie récente de la Première guerre mondiale), mais je regrette qu'elle le fasse à des échelles insignifiante (en l'occurence un département), ce qui rend ses livres aussi fastidieux que difficilement exploitables.
En revanche, Annie Jourdan ajoute à des problématiques récentes (la place du monument, la représentation du pouvoir, la mise en scène impériale, etc.) des perspectives élargies, ce qui lui permet de fournir des études vraiment cohérentes et qui défendent clairement des thèses directement réutilisables au sein d'autres réflexions. Quand à son livre sur "l'exception" révolutionnaire, ce n'est effectivement pas le meilleur, mais il n'est pas si mauvais que cela (pour moi, les meilleurs livres de Jourdan sont, dans l'ordre, son livre peu connu sur les monuments révolutionnaires, et son
Napoléon héros, imperator, mécéne).