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Message Publié : 05 Avr 2011 21:00 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 17 Juin 2008 13:52
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Veuillez m'excusez si je n'utilise pas les bons mots, car je ne sais pas si je dois déjà appeler roi ou seigneur les premières formations de caste dominante dans les premiers villages ou premières villes. J'aimerais savoir, a quand remonte les premières traces d'une caste dominante qui dirige un village ou une ville et qui a plus de richesse que les autres habitants de ses villes et villages ? Avec le temps elles aboutiront sur les familles royales et les différents seigneurs.

J'aimerais aussi savoir une autre chose, qu'est ce qui a conduit à la formation de ses castes ? Est-ce que ça vient du fait que les hommes commençait a se rassembler dans des villages et des villes et que certaine personne voulait avoir plus de richesse et de pouvoir que les autres ?


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Message Publié : 05 Avr 2011 22:01 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
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Inscription : 08 Juin 2009 10:56
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Localisation : Limoges
Je ne suis pas compétent en ce qui concerne la proto-histoire mais ce que je peux néanmoins dire c'est que le processus de formation des aristocraties, puis des pouvoirs "monarchiques" est bien connu de part l'ethnologie. Il n'y a pas de volonté de spoliation de la richesse ni de contrôle dans le sens où l'on pourrait facilement l'entendre.

Les sociétés "primitives" fonctionnent selon une organisation que Pierre Clastres avait théorisé comme sociétés contre l'Etat. En leur sein, ce sont les hommes libres qui dans la plupart des cas détiennent une autorité politique qu'ils expriment dans une "assemblée". Ce sont des hommes libres puisqu'ils sont des guerriers et leur existence est structurée en grande partie par la guerre. Ils sont éduqués dans cette perspective, passent par plusieurs rites de passages qui les font progresser dans la pyramide hiérarchique de l'âge. Le plus important est celui qui les fait entrer dans l'âge adulte et qui doit en faire des hommes stricto sensus. S'ils échouent ils restent des parias toute leur existence. A la tête de ces sociétés il y a un chef/roi, dont le rôle est extrêmement limité par la puissance des autres hommes libres. Il n'est qu'un parmi les autres avec un ascendant souvent sacré sans que cela lui donne une autorité véritable. Pour devenir chef il est dans la plupart des cas amené à apporter énormément de prodigalité à la société pour qu'elle le choisisse. C'est le fondement du don/ contre-don définit par Marcel Mauss. La guerre reste un catalyseur des sociétés qui définissent leur identité propre par rapport aux autres. Les hommes font la guerre pour récolter des richesses (bétail, métaux, cultures...) ce qui leur permet à la fois de faire leur preuve et continuer leur probation rituelle, ainsi qu'obtenir une assise pour entamer une vie de famille indépendante.
Or justement les chefs obtiennent une part de ces richesses ce qu'ils peuvent réemployer pour garder leur pouvoir. Mais s'ils en ont suffisamment ils peuvent tenter de faire entrer dans une clientèle de façon plus étroite certains guerriers. Ils assurent un peu mieux leur autorité (qui reste très précaire) et une aristocratie privilégiée commence à émerger. Le catalyseur de cette évolution est l'enrichissement des chefs qui font naitre un embryon étatique qui remet en question la société contre l'Etat et dès lors, sauf heurts particuliers (attention ils sont nombreux et brisent systématiquement la théorie que je développe dans son aspect harmonieux et implacable), la société marche vers une centralisation du pouvoir ; les chefs/rois essaient toujours d'acquérir plus de richesse qui leurs servent à étendre leurs réseaux de clientèle qui finissent par dépasser le seul cadre de la tribu. Les aristocrates soumis à ces réseaux (forme de féodalité ; en ethnologie on finit par se rendre compte que que ces relations de don/ contre-don sont les mêmes que dans le cas de la féodalité occidentale qui n'en est donc qu'un avatar) tissent les leurs propres, inférieur évidemment. Cette pyramide des pouvoirs a donc pour fondement la prodigalité des aristocrates envers leurs clients. Plus leur autorité augmente plus ils s'affranchissent du contrôle de leurs clients et peuvent construire un Etat. Il existe une infinité d'exemples de ces relations dans les textes anciens.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


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Message Publié : 06 Avr 2011 10:08 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Cisar a écrit :
J'aimerais aussi savoir une autre chose, qu'est ce qui a conduit à la formation de ses castes ? Est-ce que ça vient du fait que les hommes commençait a se rassembler dans des villages et des villes et que certaine personne voulait avoir plus de richesse et de pouvoir que les autres ?

...bonnes questions ;)

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Message Publié : 06 Avr 2011 11:07 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 17 Juin 2008 13:52
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Merci Pédro pour votre réponse, elle confirme l'hypothèse que le documentaire fiction "Le sacre de l'homme" nous montre si je ne me trompe pas.

Mais a t'on une idée de quand a commencé l'émergence de ses premières aristocraties ?


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Message Publié : 06 Avr 2011 17:31 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
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Inscription : 08 Juin 2009 10:56
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Localisation : Limoges
Il y a quelques spécialistes des civilisations mésopotamiennes par ici qui pourront sans nul doute vous renseignez ; je serais beaucoup trop imprécis. Par contre ce phénomène n'est pas uniforme et les structurations "étatiques" (plutôt proto-étatiques) jalonnent l'histoire. Chez les Germains par exemple on peut voir germer des embryons de puissances étatiques, via des alliances normalisées par le don/ contre-don entre le IIe et le IVe siècle et dont le catalyseur probable est l'enrichissement des aristocrates après les raids sur l'Empire romain. Mais comme chacun de sait, cela faisait un sacré moment qu'il existait des Etats centralisés au moment où ils se structurèrent.

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Message Publié : 06 Avr 2011 18:45 
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Salluste
Salluste

Inscription : 15 Déc 2008 12:00
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Je n'ai pas ma doc sous la main, je ne peux donc donner des dates précises de tête sans risque de me tromper.
En Egypte on pense que l'apparition de l'aristocratie (ou d'une forme de hiérarchie) se fait en Haute Egypte dans la 2e moitié de la période dite Nagada II: les évidences sont des tombes "d'élite" caractérisée par des objets précieux, parfois originaires de l'étranger (Nubie ou PO). Souvent, comme à Hiérakonpolis, ces tombes sont regroupées dans un cimetière "d'élites", séparé des tombes plus communes qui ne contiennent pas d'objets de prestige. Dans la tombe HK100 de Hiérakonpolis, on a trouvé une des premières représentation d'un "chef" (?) eéxcutant son adversaire avec une masse.
On a ensuite découvert dans le cimetière U d'Abydos, des tombes prestigieuses attribuées à des "souverains", souvent entourées de tombes annexes (courtisans enterrés près des chefs ou sacrifices à l'occasion des funérailles, le débat reste ouvert). Tout ceci se passe avant l'unification, la tombe la plus connue d'Abydos est la tombe U-j attribuée par certains au roi "Scorpion", qui pourrait avoir été un des premiers à chercher à unifier l'Egypte. Dans sa tombe on a trouvé des centaines de jarres, certaines provenant de Palestine et du delta (tributs?) avec des étiquettes montrant les premiers signes d'écriture hiéroglyphique . Il y avait aussi un sceptre dans la tombe, confirmant son statut. Ceci vesr 3200/3150
Ensuite se fait l'unification par Narmer et le début de l'Egypte dynastique vers 3050.


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Message Publié : 06 Avr 2011 21:23 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 17 Juin 2008 13:52
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Merci Montou pour votre réponse. Pour la civilisation Sumérienne on en a aussi une idée ? Je pense que les premières aristocraties sont nées dans le croissant fertile ?


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Message Publié : 07 Avr 2011 3:42 
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Salluste
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Inscription : 15 Déc 2008 12:00
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comme pour l'écriture, il y a sans doute un développement parallèle en Egypte et en Mésopotamie, difficile de dire avec certitude qui est le premier!


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Message Publié : 07 Avr 2011 7:19 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Inscription : 09 Juin 2010 14:22
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Montou a écrit :
difficile de dire avec certitude qui est le premier!

impossible selon beaucoup
bien à vous

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Message Publié : 07 Avr 2011 8:57 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Pédro a écrit :
Je ne suis pas compétent en ce qui concerne la proto-histoire mais ce que je peux néanmoins dire c'est que le processus de formation des aristocraties, puis des pouvoirs "monarchiques" est bien connu de part l'ethnologie. Il n'y a pas de volonté de spoliation de la richesse ni de contrôle dans le sens où l'on pourrait facilement l'entendre.


Ok pour l'utilisation de l'ethnologie, mais attention tout de même à dire que le processus de formation des élites est bien connu, il ne s'agit jamais que de théories, même chez Clastres. On ne peut jamais formuler que des scénarios, et le champ de la recherche sur le processus d'affirmation des élites politiques et en général ce que les chercheurs anglo-saxons très marqués par l'anthropologie qualifient de "complexification" est le cadre de nombreuses théories. Même les critères matériels ne permettent pas de faire consensus, car il y a des débats sur la fonction des bâtiments et objets analysés et la question de savoir qui les utilisait, pourquoi, s'il y avait une oligarchie, un pouvoir unique, ou une "caste" pour reprendre le titre du sujet, etc. Le souci est qu'on est dans des périodes proto-historiques, alors pas de textes, ce qui rend plus difficile la théorisation, mais attention les textes ne permettent évidemment pas de limiter les débats sur les premières formes d'organisation politique et sociale. Le comparatisme avec d'autres sociétés sont complexes à mobiliser, notamment parce que beaucoup de processus d'émergence d'élites que l'on observe plus tard sont en grande partie "exogènes", influencés par des modèles extérieurs, tandis que ceux des sociétés comme l'Égypte, la Mésopotamie, l'Indus ou la Chine antiques sont "endogènes". En plus les différences entre chacune de ces civilisations montre bien qu'il n'y a pas de voie unique vers l'émergence d'une élite et d'un Etat, cf. le débat qui a eu lieu sur ce sujet il y a quelques années : viewtopic.php?f=84&t=5229

En gros, la stratification sociale en Mésopotamie est décelable clairement en premier durant la période d'Obeid, seconde moitié du VIe millénaire av. J.-C. Elle se voit dans la différenciation des tombes et l'apparition de premiers bâtiments "monumentaux". Les sites représentatifs sont Tepe Gawra, Kheit Qasim, Eridu. Mais cela ne veut pas dire que les premières "chefferies" soient datées de cette période, et à chercher dans cette région. En gros on distingue la première stratification sociale avec l'émergence de la céramique puis de la métallurgie du cuivre, sur des critères matériels et leur difficile interprétation symbolique et sociale. Schématiquement, les nouvelles techniques de production mises en œuvre induisent une nouvelle forme d'organisation sociale, plus hiérarchisée. Comment cela se fait et se traduit exactement, on ne peut le savoir. Les modes d'organisation sociale durant les phases du néolithique final du Moyen-Orient semblent encore communautaires et peu hiérarchisés à en juger par l'habitat, mais petit à petit la culture matérielle témoigne de capacités de coordination sociale que l'on peut être tenté d'attribuer à une organisation sociale plus hiérarchisée. La métallurgie du cuivre au VIe millénaire (le début du Chalcolithique) peut être considérée comme une étape cruciale. On arrive alors aux phases de Samarra, de Halaf et d'Obeid en Mésopotamie du nord puis du sud (plus Chogha Mami en Iran occidental), où se produisent les étapes décisives dans l'affirmation des premiers États. Le problème est de savoir comment ça se passe, à partir de quel moment on peut considérer que ce que l'on voit illustre bien l'émergence d'une élite, les formes d'organisation sociale sous-jacentes, et les moyens d'action de celles-ci. Les causes sont encore plus difficiles à trouver : rôle de la guerre, du commerce, de la religion, de l'environnement, etc.


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Message Publié : 07 Avr 2011 13:42 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
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Inscription : 08 Juin 2009 10:56
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Je suis bien entendu d'accord et c'est la raison pour laquelle j'ai ajouté quelques précisions entre parenthèse pour bien affirmer qu'il n'y a aucune systématique à ce type de construction politique ; ainsi en naitront des aristocraties, des régimes "d'assemblée", des monarchies et une infinité d'autres modèles tous plus individuels que les autres.

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Message Publié : 08 Avr 2011 20:43 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
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Localisation : Belgique
Un grand merci, Pédro, Montou et Zunkir pour ce débat de tres haut niveau. Et merci aussi Zunkir pour le lien vers le débat: Emergence de l'état. J'ai beaucoup appris de tout celà.

Cordialement et avec estime,

Paul.


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Message Publié : 09 Avr 2011 7:55 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 26 Fév 2011 9:10
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Zunkir a écrit :

En gros, la stratification sociale en Mésopotamie est décelable clairement en premier durant la période d'Obeid, seconde moitié du VIe millénaire av. J.-C. Elle se voit dans la différenciation des tombes et l'apparition de premiers bâtiments "monumentaux".


C’est à ERIDU (Eridug), connu pour être l’une des plus anciennes villes, que la royauté semble apparaître pour la première fois et la cité semble dominer la région.A la fin de la période d’Obeïd apparaissent les premiers exemples de temples à Eridu. Qui dit temple , dit sans doute emergence d'une caste particulière pour répondre à la question initiale.


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Message Publié : 09 Avr 2011 8:27 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
Message(s) : 3091
Je vais encore casser l'enthousiasme, mais le fait que les édifices d'Eridu soient des temples n'est pas assuré (ils sont en dessous des édifices futurs qui sont assurément des temples, mais on ne peut pas être sûr qu'ils en soient). En plus Eridu a surtout l'avantage d'être le seul site de l'Obeid final fouillé à peu près correctement, si on avait pu effectuer des fouilles sur les niveaux de la même période des sites voisins notre vision pourrait être différente. En l'état actuel des choses les "temples" d'Eridu sont bien les plus anciens connus (encore qu'il y a d'autres édifices importants sur des sites comme Tepe Gawra), mais c'est un peu faute de concurrence. Du reste, la taille des édifices d'Eridu du Ve millénaire indiquent certes l'émergence d'une société plus hiérarchisée, mais on n'est pas encore dans un stade identifié comme celui d'un Etat, qui apparaît plutôt dans les édifices d'Uruk dans les derniers siècles du millénaire suivant qui sont largement plus vastes que le dernier "temple" d'Eridu durant Obeid et constituent un groupe monumental là où l'édifice d'Eridu est isolé. La puissance des détenteurs du pouvoir est largement plus importante, elle peut mobiliser des ouvriers et artisans qualifiés pour entreprendre un projet monumental majeur. Mais là encore il s'agit du seul site de la période correctement fouillé dans la région, et on ne sait pas vraiment à quoi servent les bâtiments : ils ont été identifiés comme des temples par les premiers fouilleurs, mais ils ne le sont sans doute pas tous, il peut y avoir eu des palais, des bâtiments administratifs voire des salles de réunion pour des "assemblées" primitives. Les interprétations reposent beaucoup sur la façon dont on reconstitue ce "premier" pouvoir étatique : une cité-temple, un roi-prêtre, une démocratie primitive, etc.


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Message Publié : 09 Avr 2011 10:07 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
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Inscription : 08 Juin 2009 10:56
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Localisation : Limoges
Il est effectivement important de signaler justement le fait que la structuration des sociétés n'est jamais figée dans un modèle type monarchique. Cela est net chez les Grecs bien évidemment avec la constitution de régime divers (aristocratie, démocratie, tyrannie...). Chez les Germains il est intéressant de remarquer que Tacite nous signale des assemblées des hommes libres en armes, ainsi que d'un exécutif potentiellement bicéphale entre un roi sacerdotal (typique des Indo-Européen) et un chef de guerre, le second agrégeant probablement le rôle du premier courant du IIIe siècle. Cette question du sacré est encore plus intéressante chez les Romains où justement un des consuls assumera ce lien divin de part son statut d'aristocrate (ce qui se sera pas sans problème lorsque cette magistrature sera ouverte à la plèbe).

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