Les Scythes font partie de "l'empire des steppes", la nébuleuse des peuples cavaliers qui ont parcouru les steppes de la Sibérie à l'Europe centrale.
Un des meilleurs auteurs sur le sujet est Iaroslav Lebedynsky, qui leur a consacré un livre,
Les Scythes, éd. Errance.
Comme indiqué dans le sujet :
Généalogie des peuples indo-européens des steppes, les Scythes sont le second peuple connu des historiens antiques, ils remplacent les Cimmériens dans le nord de la Grèce et en Ukraine.
Culturellement, la principale marque qui les distingue de ces derniers est leur art animalier : leur artisanat utilise abondamment les figures d'animaux (cerfs, sangliers...) là où les Cimmériens préféraient les formes géométriques. D'autres détails ici :
Camp Scythe.
Selon Hérodote, ils se distinguent également quant à l'activité féminine : ils confinent leurs femmes dans les chariots, là où les Cimmériens, et la plupart des autres peuples des steppes les font chevaucher à leurs côtés (une origine probable du mythe des Amazones).
Les Perses ont eu des difficultés avec eux : entre 513 et 508 av. JC, Darius dirige une grande expédition contre eux en Europe de l'est, pour s'assurer sa mainmise sur le Bosphore et les rives de la Mer Noire. Les Scythes refusent l'engagement, et harcèlent l'armée perse, qui doit battre en retraite. Cette démonstration de faiblesse peut avoir été le facteur déclencheur de la révolte grecque qui va mener aux Guerres Médiques.
Dans la Grèce classique, les Scythes ne semblent pas perçus comme une menace. Athènes en recrutent pour constituer ses forces de police. Voir le sujet :
Les archers scythes à AthènesLes Scythes sont finalement supplantés par les Sarmates en Europe de l'est, un nouveau peuple des steppes. Ils se maintiennent un temps encore en Crimée, où ils se sédentarisent (on parle des Scythes laboureurs), avant de disparaître de l'histoire au IIIe siècle après JC.