Pour tenter de réveiller ce sujet endormi, je vais présenter un livre sur la Mésopotamie antique. Et puis, on ne sait jamais que cela serve à un utilisateur muet.
Voici la quatrième de couverture : "Un riche héritage de création littéraire, au vaste souffle épique, nous fut révélé lorsque, au XIXe siècle, des érudits réussirent à déchiffrer l’écriture cunéiforme. Inscrite sur des tablettes d’argile vieilles de plus de cinq millénaires par les Mésopotamiens, elle révèle des thèmes étonnamment familiers : ainsi, l’Épopée de Gilgamesh, l’histoire d’un homme parti à la recherche de la vie éternelle écrite bien avant celle de Noé dans la Bible, relate un déluge. Un récit original de la création de l’humanité est fait dans l’Épopée de la Création mésopotamienne, tandis que la légende d’Étana préfigure le mythe grec de Ganymède. Mais ces très anciens mythes sont avant tout des histoires fascinantes."
Après une introduction "classique" de la p. 9 à la p. 14, l'auteure parle, de la p. 15 à la 28, de "la découverte au déchiffrement", l'histoire du déchiffrement de l'écriture cunéiforme, pratique pour un débutant (notamment parce qu'elle se poursuit à XXe siècle et ne noie pas le lecteur sous la liste pléthorique des déchiffreurs ayant apporté une pierre à l'édifice).
Ensuite, de la p. 29 à la p. 40, le titre du chapitre est "Définitions et tradition littéraire", avec un tableau comparatif des principaux mythes et la présentation de plusieurs genres littéraires, et pas uniquement des mythes.
Après cela, de la p. 41 à la p. 60, l'auteurs nous parle des "Dieux et mortels, auteurs et auditoire". Ce chapitre, véritable introduction à l'univers spirituel de cette civilisation, nous présente brièvement le panthéon, puis la société mésopotamienne, ainsi que la condition des scribes (principalement les scribes de haut vol, ceux qui écrivaient et recopiaient des mythes) et l'auditoire (le public, la cour et les bibliothèques).
Après ce chapitre, ce sont des narrations des principaux mythes : Gilgamesh (61-83), Atrahasis (83-87), l'Epopée de la Création, ou Enuma Elish, ou la Glorification de Marduk (87-98), l'épopée d'Erra (100-104), l'Etana (104-110), Adapa (110-112), l'Epopée d'Anzu (112-117), la descente d'Ishtar aux enfers (117-121) et Nergal et Ereshkigal (121-127). Les extraits alternent avec la narration de l'auteure.
Et enfin, une conclusion sur "le mythe et sa signification" (127-132).
Pour moi, ce livre peut plaire à un public assez large. Il peut être utile aux lecteurs préférant la mythologie à l'histoire du pays, qui ne s'intéressent pas aux notes ardues, aux termes techniques et désirant simplement "voire à quoi ressemble cette mythologie" (car il n'y a ni termes techniques, ni notes intempestives). Il peut également donner un aperçu du sujet avant l'ouvrage de référence (francophone) sur le sujet, "Lorsque les dieux faisaient l'homme". De plus, un lecteur familier du sujet peut également le lire, simplement parce que le style, narratif et non pas technique, est agréable à lire, même si il n'apprend pas grand chose. On peut également zapper les premiers chapitres et lire les récits comme si il s'agissait de contes.
En espérant avoir été utile à quelqu'un.
_________________ "Tous les hommes, par nature, désirent savoir", Aristote
"Oui, la philosophie est inutile ; l'anthropologie est inutile ; l'archéologie, la philologie et l'archéologie sont inutiles ; l'orientalisme et l'assyriologie sont inutiles, complètement inutiles ! Voilà pourquoi nous y tenons tant !", Jean Bottéro
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