L'armée sassanide reprit par la suite le principe de la cavalerie lourde des cataphractaires parthes. Voici ce qu'en dit Ammien Marcellin au IVe siècle.
Citer :
Redoutables, même pour les plus fortes armées par leur instruction et leur discipline militaire, par leur entraînement ininterrompu à porter les armes que nous avons souvent décrites, ils se fient à la puissance de leur cavalerie dans laquelle se dépense toute la fleur de leur noblesse.
Ammien, XXIII, VI, 83.
Citer :
L’ensemble de ces troupes était bardé de fer : tous leurs membres si bien recouverts de lamelles serrées que leur assemblage rigide s’ajustait exactement aux articulations, et leurs heaumes en forme de visage humain si minutieusement adaptés à leurs têtes, que, leurs corps étant entièrement revêtus d’écailles de métal, les projectiles qui les frappent ne peuvent trouver prise que s’ils pénètrent à l’endroit des orifices minuscules, plaqués contre le globe oculaire, leur permettent tout juste de voir, ou bien à l’extrémité des narines où leur respiration s’exhale par d’étroites issues.
Ammien, XXV, I, 12.
Ci dessous, la description de Tabari quant à l'équipement du cavalier perse au VIe siècle
Citer :
Exige que chaque homme se présente complètement armé, avec une cotte de mailles et, par-dessus, la cuirasse, allant jusqu'aux genoux; le casque sur la tête, avec la chaîne, et des brassards de fer aux deux bras. Le cheval doit être couvert d'une cotte. Chaque homme doit avoir une lance, une épée, un bouclier et une ceinture au milieu du corps, à laquelle sera fixée une massue de fer, qui pendra du devant de la selle; derrière la selle sera le carquois, qui contiendra cent soixante flèches de bois ; du côté gauche sera l'étui, contenant deux arcs, dont chacun doit être muni d'une corde; il y aura deux autres cordes de rechange, afin que, si, pendant le combat, la corde se brise, elle puisse être remplacée. Ordonne que ces deux cordes soient attachées à l'arçon de la selle et pendent par derrière, afin que tu puisses voir que l'homme a son armement complet. Puis, quand tu auras trouvé que l'homme a son armement complet, inscris-le, afin que, chaque fois que tu l'inspecteras, pour lui payer la solde, s'il lui manque un des objets de son armement, tu le refuses et lui retiennes la solde. Après avoir examiné l'armement, fais avancer l'homme dans l'arène devant toi, qu'il manie le cheval, qu'il en descende tout armé et qu'il remonte sur lui, afin que tu voies s'il est cavalier ou non, et à quel degré il sait l'art de l'équitation. Puis ordonne-lui de détacher toutes les pièces de son armement, pour voir s'il sait le faire. Alors, en raison de son habileté et de sa force, fixe la solde chaque homme, depuis cent jusqu'à quatre mille dirhems : ne fixe pas aux fantassins moins de cent dirhems, et aux cavaliers, quels que soient leur appareil guerrier et le parfait état de leur armement, plus de quatre mille dirhems.
Tabari, p. 301-302. (Trad. Zotenberg)
L’asvārān (cavalerie) avait la première place dans l’ordre de bataille, de son comportement lors de l’engagement dépendait l’issue du combat. Elle était une cavalerie lourde dont le rôle était d’enfoncer les lignes de fantassins romains. Outre l’aspect terrifiant que leur équipement revêtait pour les adversaires, il s’agissait d’une protection très efficace. Une telle cavalerie était l’outil idéal pour percer les lignes de bataille. Notons que les montures elles-mêmes étaient protégées par une côte de maille, ce qui renforçait l’aura d’invulnérabilité de cette cavalerie