mitra13 a écrit :
édits de 324, qui restituent à l'Eglise la liberté en Orient où elle était persécuté par Licinus. Justement n'est ce pas là le but réel de la conversion de Constantin
restaurer un contrepouvoir à Licinus (en d'autre terme l' affaiblir en renforçant l' eglise qui persecuté sera son premier opposant) pour à terme pouvoir recuperer la partie Orientale de l' empire ?
Heu j'ai peur de ne pas comprendre... en 324 Constantin en fini avec Licinus et c'est alors qu'il peut rendre la liberté à l'Eglise. Au contraire Licinus savait très bien que Constantin favorisait le christianisme dès avant leur opposition. Ils en avaient discuté à Milan et à l'époque Licinus est opposé à la persécution de Maximin Daïa et s'aligne lui aussi sur l'édit de Galère de 311. Or s'il se met à persécuter en Orient un peu avant le déclenchement des hostilités c'est justement pour désorganiser l'Eglise et lui empêcher d'apporter son soutient à Constantin.
mitra13 a écrit :
En d'autre terme Rome et/ou Constantin n'ont ils pas sacrifié le paganisme sur l' autel d'une pseudo pacification de la partie Orientale de l' empire à des fins plus politique ?
C'est très tordu et de toute façon je ne voit pas en quoi la conversion de Constantin a pu amener à pacifier l'Orient... Au contraire les flambées de violence n'ont jamais été pire qu'au début du Ve siècle dans un Empire chrétien... S'il y a eu calcul politique de Constantin c'est indéniablement plus tôt, dans sa lutte contre Maxence qui est à Rome, qui favorise à plein le paganisme traditionnel et qui donc possède une légitimité divine incontestable. Or Constantin, pour en prendre le contre pied a peut être incliné vers le christianisme et donc un autre grand dieu tutélaire ce qui ne pouvait pas beaucoup le bouleverser dans sa conception de la Divinité, concept déjà bien répandu. Mais ce qui est certainement probable également c'est que sa conversion ne fut pas qu'un acte politique ; il resta perméable aux enseignements des prélats de son entourage.
mitra13 a écrit :
3) Il s'est quand même pris au jeu pour le moins... se qualifiant d' "évêque exterieur" puis de " 13 eme apôtre" !
Bien évidemment ; il est empereur! L'empereur a un
genius divin, il est protégé des dieux traditionnels de l'Empire alors en suivant cette logique il est impensable qu'il soit un fidèle comme les autres. Il a en outre un rôle de pacificateur, de protecteur de son peuple.
mitra13 a écrit :
4) L' a j'avoue que je ne vois pas l'intêret d'un rapprochement avec les ariens. Il faudrait avoir plus d'info sur les données géo-politique à ce moment là. Une consolidation avec les egyptiens qui etaient plutot arianistes ? Il n' ya guere plus que l' Armenie à pereniser à ce moment là mais je ne sais pas si ça peut avoir un lien avec l'arianisme.
Attention de ne pas croire que les influences doctrinales se lisent comme des plages de couleur sur une carte. En Egypte la situation est complexe et l’intransigeance d'Athanase n'a cessé de pourrir la question. Il faut bien avoir en tête que l'on parle non pas d'adhésion populaire à des dogmes précis mais bien à des jeux d'influence entre hauts dignitaires de l'Eglise pour qui les questions théologiques ont un importance capitale. Des partis se forment et en Orient il y eu certes des ariens, mais aussi des nicéens et des gens plus modérés adeptes d'une solution intermédiaire. Dans le même temps est-il vraiment pertinent de le voir se détourner de tout l'Occident, de tous les Nicéens au sens large? Cela me semble un bien mauvais calcul. D'ailleurs il faut bien avoir en tête qu'un empereur arien comme Constance II ne va pas éradiquer les autres tendance, au mieux se borna-t-il a destituer ou exiler les plus gênant.
mitra13 a écrit :
1) As ton une deuxieme source de ce texte ? Je ne conteste pas son historicité et son contenu , mais le style me semble
orienté par Eusebe " des temples consacrés au mensonge " "les erreurs du paganisme" "nous demeurerons dans la maison de votre vérité, où vous nous avez reçus dès le commencement".
Je ne vois pas bien ce qu'Eusèbe chercherait à faire en faisant un faux en laissant apparaitre la notion de tolérance. Même s'il a adapté le texte à sa prose, ce que je ne pourrais dire, il n'en reste pas moins qu'il ne prend pas beaucoup de risque à le retranscrire puisque le but pour Constantin est d'arrêter la persécution en Orient. On connait tous les bienfaits dont il comble l'Eglise depuis longtemps et la teneur du texte est sans doute respectée. En tout cas il y en deux différent dans l'oeuvre d'Eusèbe ; un pour l'Orient, l'autre plus précisément pour la Palestine.