Il ne faudrait pas non plus généraliser le culte de Mithra ; on a retrouvé assez peu de lieu de culte et quoiqu'il arrive il était plutôt minoritaire. Ses adeptes vivaient un peu en vase clôt et n'allaient pas convertir le fidèle comme ce fut le cas avec le christianisme.
mitra13 a écrit :
Est ce que ce n'est pas plus une convention que par réelle conviction ? C'est un empereur. donc obligé de tenir compte
du culte d'empire. et justement le sol invictus (assimilable à Mithra ou a d'autres divinités orientales) est très rependu dans tout son empire. En tant qu'empreur il est censé etre le premier de son ministre. On sait tous que Mithra etait deplus populaire aupres des soldats. Comme l'empereur est aussi le chef des armées...
Si c'etait "babar" à cette epoque le culte le plus repandu ou populaire, il aurait figuré au revers de ses monnaies...non ?
Je vous rappelle quand même que Constance Chlore était adepte du culte solaire, mais que Dioclétien avait inauguré un pouvoir impérial protégé par Jupiter et Hercule. Il n'y a pas de religion d'Etat. Si un empereur favorise un culte cela peut avoir des raison politique mais il ne faut pas oublier leur piété personnelle, à une époque où le sentiment religieux a beaucoup changé et où il a tendance à être exacerbé. Cela fait longtemps que les historiens ne croient plus en un Constantin seulement politique (déjà Piganiol) ne serais-ce que par les gens qui entourent le Prince ; Lactance au moment où le christianisme commence à l'emporter pour Constantin... Donc si Constantin avait voulu vraiment s'inscrire dans la succession de ses prédécesseurs de la Tétrarchie il aurait voué un culte à Hercule. Les comparaisons avec babar n'ont rien de pertinent. La piété ancienne dépasse largement notre entendement et il vaut mieux vous gardez de vos remarques personnelles...
mitra13 a écrit :
Je ne veux pas parler pour le compte de mon collègue , mais juste défendre son point de vue. Ses sources sont encyclopediques où est par ailleurs consigné cette reflexion de Constantin(après son mauvais deal avec les mithraïstes) : "Après tout, Jésus vaut bien Mithra".
Il y a un problème à mon avis dans votre affirmation de l' attachement et de la fidelité de Constantin à Mithra :
Constantin est bien l'instigateur du concile de Nicée que je sache? un adepte de Mithra en aurait il pu être le président ??
Un adepte de Mithra se revendiquerait il etre le " 13 eme apotre" ?
Ses sources sont peut être encyclopédiques, les miennes n'ont pas non plus à rougir... Constantin est un homme de son temps. La religion est encore très largement traditionnelle dans le sens où l'on peut bien être initié au culte mithriaque, rendre un culte à une divinité gauloise que l'on a rencontré en voyage et dans le même temps adorer Isis. Le monnayage "hybride" de Constantin montre très bien qu'il ne concevra pas du tout au début un exclusivisme religieux qui n'est absolument pas la règle. Le christianisme est encore minoritaire, tous les hommes de l'Empire n'ont pas une connaissance approfondie de ses pratiques et ils continuent à réagir en fonction de leur sentiment religieux spécifique. La tolérance religieuse de Constantin, puisque ses édit ne seront jamais autre chose, en témoigne. Même converti au christianisme il ne concevait pas l'élimination du paganisme traditionnel et pensait qu'il favorisait un culte parmi d'autre. Le fait que Constantin réunisse le Concile de Nicée se place également dans une perspective d'ordre public. Constantin est fasciné certes par cette religion qu'il découvre mais en même temps il prend acte des désordres initiés dans l'Empire par des courants religieux divergeant ; l'arianisme en particulier. Son rôle de chef d'Etat est de prévenir et punir tous les désordres dans l'espace publique et il souhaite que les chrétiens s'entendent une bonne fois pour toutes sur une orientation théologique pour qu'ils arrêtent avec leurs séditions.
mitra13 a écrit :
323 c'est sa conversion officielle , 325 le cocile de nicée se réuni enfin sous sa presidence, 326 il fait detruire le temple de Venus à Jerusalem *.
Ce que je veux dire c'est que s' il avait eu encore quelque attachement avec le culte de Mithra il n'aurait pas été l'instigateur (certaines sources font etat de lettre de sapart envoyée dès 313 aux evêques) , l'organisateur , puis le president du concile de Nicée.
Qu' est ce qui pourrait expliquer que si son père , si l'empire , et si ses legions etait "Mithraistes" , il eut pris fait et cause pour le christianisme et en prendre quelque part le leadership ? S'il n'avait pas essuyé un refus préalable des Mithraistes ?
des prêtres qui refusent l'absolution d'un criminel, ça n'a rien d'irrationnel, si le dieu Mithra est un dieu juste....
c'est justement c'est la valeur eponyme de cette religion là: "Mithra dieu de justice".
Donc si mon collegue a eu cette information de refus de "transaction" entre les representants du culte de Mithra et constantin (source encyclopedique à priori fiable ) et qui colle au contexte, il ne faut pas fermer la porte d'emblée ...
Dans la mesure où cela ne tient pas compte de la piété des soldats par exemple c'est assez grotesque... Les légions sont mithriaques... premières nouvelles... L'armée romaine compte près de 500000 soldats et nous ne retrouvons qu'une très faible quantité de ces lieux de culte alors les généralisations à l'emporte pièce... Il ne fait pas non plus sous estimer les cultes traditionnels qui n'ont pas été oubliés. Il faut prendre en compte le culte d'Isis également...
Les bons vieux crimes de Constantin c'est sans doute une référence à l'assassinat de son fils Crispus qui aurait eu une aventure avec sa belle mère.
mitra13 a écrit :
Je ne sais pas on est pas non plus dans sa conscience... si on regarde de près son histoire il ya quelques zones troubles:
Constantin se fait reconnaître auguste par Maximien, dont il épouse la fille Fausta.
Plus tard dans son histoire il forcera Maximien à se tuer (Marseille, 310)
Oh oui, Maximien s'était juste insurgé contre lui à Arles, mais il fallait qu'ils restent ami c'est ça?
Je rappelle également que si Maximien est venu offrir la main de sa fille à Constantin ce n'est pas par grandeur d'âme ; son fils Maxence a pris la pourpre à Rome et se voit attaqué tant par Sévère que par Galère. Il a besoin d'un soutient pour maintenir son pouvoir et c'est la raison pour laquelle il a envoyé son père, qui a lui même repris la pourpre, chercher le concours de Constantin...