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Pallas
Je pense que la cruauté des assyriens étaient le résultat d’une lutte acharnée et sans merci avec les autres peuples de l’entourage immédiat. Les assyriens durent sans battre constamment pour leur survie et le territoire de l’Assyrie changea sans cesse au cours de l’histoire assyrienne. Leur cruauté n’était pas plus effroyable que celle des Acadiens, des égyptiens D’ailleurs, la somptueuse ville de Ninive (capitale de l’Assyrie) fut détruite et la population totalement massacrée par les Babyloniens de Nabuchodonosor et les Mèdes.
D’un autre côté, cette fameuse cruauté assyrienne était en vigueur au début de l’histoire assyrienne, elle cessa dès que leur civilisation fut à son apogée. Les grandes œuvres assyriennes (Taureaux ailés avec tête humaine, grands bas reliefs, palais qui sont en ruines aujourd’hui) ont été édifiées lorsque la civilisation assyrienne fut mûre, à une époque ou la cruauté n’était plus nécessaire.
Maintenant pour fait table rase avec certaines légendes antiques, je pense que certaines théories sur l’antiquité du Proche Orient furent autant de mythes fabriqués par les rédacteurs de l’ancien testament. Notre culture historique sur le Proche Orient en fut influencée grandement comme notre conception de Babylone la pécheresse, l’Assyrie la cruelle. Pourquoi l’on parle aujourd’hui de la cruauté assyrienne d’une manière aussi nette, aussi focalisée, non pas parce que c’est des réalités essentiellement historiques mais parce que notre façon de voir est déterminée par la culture des écrits de l’ancien testament. Simplement parce que les hébreux qui était rédacteurs de ces textes bibliques furent victimes des attaques du roi assyrien Sencherib et dont les textes furent assez dures contre les assyriens mais aussi contre les Babyloniens qui déporta les Juifs de la terre sainte vers la Babylonie.
Les études historiques effectue aujourd’hui une nette attention beaucoup plus sur la cruauté égyptienne que celle des peuples de la Mésopotamie. La cruauté d’Aménophis IV qui brûla en même temps des êtres humains et le butin ramassé pendant sa compagne au proche orient dans un fossé creusé dans le désert, les massacres rituels présentés dans les bas reliefs égyptiens et les supplices traditionnels pratiqués par les pharaons conquérants sur les autres peuples comme couper des mains aux morts ennemis afin de recenser le nombre de tués entrent également dans la légende de la cruauté égyptienne. Par ailleurs, j’ai trouvé dans certaines recherches sur l’Egypte ancienne qu’un Pharaon (je crois que c’est Aménophis IV) délecter de couper le phallus d’un roi ennemi.
Tournant donc le dos à certaines conceptions trop faciles et « trop saintes » au goût trop fin d’un historien ou d’un archéologue.
Marie
Mais, de toute façon, j'aimerais qu'on m'explique en quoi la cruauté et l'expression artistique ne sont pas compatibles?
Hannibal
En rien. Les deux sont clairement distinctes dans le "cerveau humain" car la cruauté réclame parfois de trésors d'imagination. (remarque à prendre au second debré, je ne complimentes nullement les personnes cruelles)
Mais je pense que l'opposition vient de l'idée sque l'homme a de l'identité de la cruauté et de la "barbarie", qui interdit toute recherche artistique.
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