Pyrrhos a écrit :
Son choix d'enterrer dès 322 l'empire d'Alexandre n'était pas le plus évident au départ (il montre d'ailleurs la différence de tempérament entre Ptolémée et Alexandre), mais il s'est avéré le plus réaliste à terme.
A mon sens, il faut se garder de verser dans la téléologie, et de considérer que Ptolémée fut visionnaire en misant tout sur l'éclatement de l'empire d'Alexandre. Rien ne prouve en effet que celui-ci dût fatalement éclater. L'attitude d'un Diadoque comme Ptolémée, face à Perdiccas ou Antigone, est d'ailleurs, à n'en pas douter, une cause essentielle de cet éclatement. Certes, si Ptolémée, dès le départ, ne se lance pas dans la revendication de l'unité à son profit, c'est sans doute plus parce qu'il la juge impossible que par modestie. Mais, en faisant ce pronostic, il aurait pu se tromper. Et alors, son choix séparatiste nous apparaitrait sous un autre jour.
Je crois que c'est Brasillach qui écrivit un jour que l'Histoire est écrite par les vainqueurs. On pourrait ajouter que des choix a priori hasardeux paraissent géniaux dès lors que la Roue de la Fortune les a validés...
Pyrrhos a écrit :
son flair lui avait apparemment indiqué l'Egypte comme la région la plus appropriée à cela
Je doute que les sources nous renseignent beaucoup à ce sujet, et mon questionnement est sans doute vain, mais je me demande sur quelles motivations se firent les partages, en particulier celui de Babylone en 323, et ce qui poussa les uns ou les autres à choisir (ou à se voir imposer, comme peut-être Eumène de Cardia et sa Cappadoce encore à conquérir) telle ou telle satrapie.