La logique voudrait que pour aller vite, ce qui est le but d'un messager, on prenne un cheval. Mais il faudrait accumuler les exemples littéraires à l'occasion, sachant que le trajet en soi (et donc ses conditions) est rarement mentionné.
Pour Athènes en tout cas, la pratique habituelle n'est de partir ni à pied ni à cheval, mais à bord d'une trière, l'une des deux trières sacrées, la Paralienne et la Salaminienne, les meilleures de la flotte, équipées de marins d'élite, et chargées de transmettre au delà de l'Attique des messages dans les délais les plus courts.


D'abord ce système n'était pas universel en Perse, il n'existait que le long de la "Route Royale" qui reliait Sardes à Suse. En dehors de cet axe majeur, il n'existe pas de relais, l'improvisation règne comme ailleurs.
Concernant les Grecs de l'époque classique, V-IVe, ce système est inimaginable, puisque la Grèce n'existe pas, éclatée entre des 100aines de cités indépendantes. Or, les plus grands territoires, comme ceux d'Athènes, de Syracuse ou de Sparte exceptionnels par leur surface, sont traversés en une seule étape sans grands problèmes. Donc le système est inutile, il supposerait une coopération de toutes les cités sur la route et un investissement en hommes et en chevaux très lourd, disproportionné à leur besoin et à leurs finances. Et puis les bonnes relations de voisinage ne sont pas vraiment le point fort des Hellènes...

Par contre, le système achéménide va être plus ou moins conservé sous les Macédoniens.

Sinon, pour transmettre les ordres et les informations simples rapidement sur de grandes distances, mais pas de manière permanente, les Grecs de la période hellénistiques vont développer des systèmes de signaux, soit lumineux soit visuels de loin en loin. Polybe en particulier avait rédigé un traité sur ce sujet. Mais c'est un système conjoncturel (le temps d'une campagne, et dans la zone menacée), rien de permanent ni de très précis. Par contre, très rapide.

Bonjour!!
Et bien moi aussi je me suis toujours posée cette question!!Moi je pense qu'avant les messagers devaient faire comme une course de relais pour transmettre un message. Par exemple il y a un messager dans chaque village et c'est ainsi qu'ils transmettaient les colis ou les messages urgents.

Le fait est que les Athéniens disposaient de cavaliers à Marathon.
Dans l'urgence de prévenir la ville, est-il seulement probable qu'ils aient envoyé un messager pedibus, fût-il un super-champion, pour dire que les Perses faisaient le tour en bateau ???

On est en plein mythe !

Merci àThersite de ses réponses claires, précises et documentées.

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Amicalement. Chaeréphon

"Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre."
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Bailly = Liddell-Scott = Pape : http://chaerephon.e-monsite.com/pages/litterature/grec-ancien/bailly.html

bonjour, oui et c'était la distance alors entre Windsor (départ) et le stade de l'arrivée, c'est la fameuse course où Dorando Pietri est doublé juste à la fin

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

Non, justement, l'absence de la cavalerie athénienne aussi bien dans les prémisses, dans la bataille que dans ses suites est une des caractéristiques les plus remarquables, qui a fait couler beaucoup d'encre. On en déduit en général que le corps de cavalerie athénienne a été organisée dans les années qui suivent, dans la foulée des autres réformes militaires d'ampleur consécutives à cette chaude alerte.
Entre 490 et 480, l'armée athénienne a deux visages très différents : outre la flotte flambant neuve, on y trouve dorénavant une cavalerie relativement importante, et des archers athéniens organisés, qui eux aussi ont manqué contre les Perses. Athènes a su tirer les conséquences de la bataille et a diversifié ses forces militaires pour s'adapter à un nouvel adversaire, contrairement aux Péloponnésiens épargnés qui sont restés ultra spécialisés autour de leurs seuls hoplites, adaptés à la guerre rituelle hellénique.

Bonjour,

nous avons tous entendu parler des exploits des coureurs grecs à l'époque de la bataille de Marathon. Avant celle-ci Philippidès parcourt 240 km en un jour pour aller d'Athènes à Sparte puis après la bataille Euclès court de Marathon à Athènes pour annoncer la victoire. L'historicité de ces faits a parfois été mise en doute mais ces exploits sportifs sont tout à fait réalistes, le coureur grec Yannis Kouros ayant parcouru 246 km en 20H et 25min lors du spartathlon de 1984.

Cependant une question m'est venue à l'esprit : si les choses se sont vraiment passées ainsi, pourquoi les Athéniens n'ont-ils pas tout simplement envoyé des messagers à cheval ? Le cheval était pourtant utilisé par les Grecs et cela aurait été beaucoup plus rapide (en plus cela aurait évité à Euclès de mourir d'épuisement à l'arrivée, situation regrettable pour quelqu'un qui vient de survivre à une grande bataille).

Sujet déjà traité ici : viewtopic.php?f=38&t=25065

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Merci beaucoup !

Je n'étais donc pas le seul à trouver étrange qu'on ne donne pas de cheval à un messager pressé

Sujets fusionnés.

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