Bonjour,

Je suis actuellement en Master II recherche et je travaille sur les femmes, les jeunes filles et la famille dans les romans grec, c'est à dire les oeuvres d'Héliodore, Xénophon d'Ephèse, Longus, Achille Tatius et de Chariton. Pour préciser, il s'agit d'oeuvres d'époque impériales.

Premièrement, si quelqu'un les as lus, auriez vous des impressions à leur sujet concernant le thème évoqué ?
Sur le plan bibliographique, je suis à la recherche d'ouvrages sur la famille dans le monde grec, des ouvrages récents.

Merci d'avance.

Bonsoir,

c'est un sujet très intéressant!

Mes impressions rapides (ma lecture date du M1 lettre classique, il y a 4 ou 5 ans, il faudra excuser les imprécisions) : les jeunes filles, à l'exception de Callirhoé (? la jeune Syracusaine qui se retrouve en Asie mineure), finissent toujours vierges, malgré toutes leurs péripéties, ce qui permet leur réhabilitation finale par ordalie. La famille traditionnelle est donc sauve : on peut marier la jeune vierge. A ceci près que c'est elle qui a choisi l'époux! Le jeu des romans entre les réalités et les romans...

Ensuite, les jeunes filles prennent la parole, et même en public! La rhétorique est au coeur des romans grecs (une hypothèse veut qu'ils soient le produits de la Seconde Sophistique), mais dans la Grèce Antique, les femmes ne sont pas censées s'exprimer ainsi (cf. Saint Paul, la référence est dans tous les manuels de rhétorique antique, je peux la recherche au besoin).

Pour ce qui est de la famille dans les romans, les jeunes fiancés fuient la leur, mais la retrouve à la fin ; exception de Chairéas et Callirhoé, où la jeune femme fonde une seconde famille pour sauver son fils. Le rôle des mères seraient à comparer avec les stéréotypes et les études récentes.

Vaste sujet donc. Pour la bibliographie, commence par l'histoire des femmes, ça te donnera des références générales sur la période. Pour les romans grecs, la bible est Alain Billault (professeur de lettres classiques), avec la biblio. Plus les avancées récentes des gender studies...

Bonnes lectures!

bonjour,

la voilà:

« Comme cela a eu lieu dans toutes les Eglises des saints, que vos femmes se taisent dans les assemblées, car elles n'ont pas mission de parler ; mais qu'elles soient soumises, comme le dit aussi la Loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque point, qu'elles interrogent leurs maris à la maison; car il est malséant à une femme de parler dans une assemblée. » (1 Co 14, 34-35) ; « Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c'est le Christ, que le chef de la femme, c'est l'homme, et que le chef du Christ, c'est Dieu. » (1 Co 11, 3). « Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari » (1 Co 7, 3).

bien à vous

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et tout le reste n'est que littérature

En ce qui concerne Longus, on peut déjà relever deux types de femmes : celles de la ville et celles de la campagne. l'opposition Lycenion /Chloé ne vaut pas vraiment dans le cadre familial puisque l'une est femme et l'autre jeune fille, mais le fait est que leur découverte de l'amour est radicalement opposée.
En ce qui concerne la "fuite" des jeunes gens, il vaut mieux parler d'exposition et, en conséquence, établir un parallèle avec l'exposition divine (Romulus et Rémus par exemple).
Sur le rôle de la mère, on peut aussi comparer les modèles de la famille adoptive de Daphnis et de celle de Chloé.
Enfin il me semble - mais je n'ai fait aucune recherche sur le sujet, donc ce n'est que mon impression - que le roman grec, tel qu'on le trouve établi chez Longus peut être largement rapproché du théâtre latin que l'on trouve chez Plaute et, plus particulièrement, du théâtre de Ménandre.
En tout cas c'est un sujet passionnant ! je comprends ton intérêt

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere

En ce qui concerne Longus, on peut déjà relever deux types de femmes : celles de la ville et celles de la campagne. l'opposition Lycenion /Chloé ne vaut pas vraiment dans le cadre familial puisque l'une est femme et l'autre jeune fille, mais le fait est que leur découverte de l'amour est radicalement opposée.
En ce qui concerne la "fuite" des jeunes gens, il vaut mieux parler d'exposition et, en conséquence, établir un parallèle avec l'exposition divine (Romulus et Rémus par exemple).
Sur le rôle de la mère, on peut aussi comparer les modèles de la famille adoptive de Daphnis et de celle de Chloé.
Enfin il me semble - mais je n'ai fait aucune recherche sur le sujet, donc ce n'est que mon impression - que le roman grec, tel qu'on le trouve établi chez Longus peut être largement rapproché du théâtre latin que l'on trouve chez Plaute et, plus particulièrement, du théâtre de Ménandre.
En tout cas c'est un sujet passionnant ! je comprends ton intérêt

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