Calade a écrit :
Il me semble avoir lu que Xénophon avait envoyé son propre fils à Sparte pour qu'il soit convenablement éduqué. Est-ce un fait certain ou un ajout postérieur ?
C'est ce que prétend Diogène Laerce II.53-54, qui cite la tradition rapportée par Dioclès de Magnésie, un biographe du Ier av. Autrement dit, une source très tardive, et le fait que Diogène se sente l'obligation d'identifier cette précision laisse entendre que les sources antérieures étaient muettes sur ce point; or Gryllos a été très populaire au IVe, suite à sa mort glorieuse à Mantinée, brandit comme un exemple par tous les philo-laconiens et anti-béotiens d'Athènes (Aristote l'a mis en scène dans un dialogue perdu ; Isocrate aurait rédigé son éloge ; le peintre Euphranor l'a dessiné dans une célèbre fresque du Portique). Très peu fiable donc.
De plus, on voit mal comment cela aurait pu matériellement se faire, puisqu'il n'avait pas d'enfants lors de son expédition avec Cyrus, et que ses deux fils semblent encore mineurs en 371, lorsqu'ils sont chassés de Scillonte, mais majeurs lorsqu'ils combattent à Mantinée en 362. Il s'est donc vraisemblablement marié et a eu des enfants qu'une fois sa vie d'aventure terminée, après 391 (?), dans son petit domaine peinard. Or l'Elide est loin de Sparte. Vraisemblablement, Dioclès a brodé sur le thème du laconisme de Xénophon et de sa fascination pour l'éducation des jeunes gens.
Calade a écrit :
En tout cas, ce dont je me souviens bien dans le texte de Xénophon, c'est la possibilité pour un Semblable sans enfant de demander à un monsieur qui présente bien de féconder son épouse.
C'est même un de ses tous premiers développement, chapitre 1. D'autant plus cocasse que cela cadre mal avec le Xénophon qui s'exprime sous les traits d'Ischomaque, mari et père exemplaire.