AlexLeGrand a écrit :
je suis élève de Terminale S... comment se fait-il qu'il n'existe pas ou peu informations précise sur l'un des plus grand mathématicien de notre histoire ?
Les professeurs donnent beaucoup d'importance à Euclide, mais c'est un peu exagéré. Euclide est pratique pour eux, parce qu'il permet de présenter des notions simples de géométrie, compréhensibles par de jeunes élèves, et il permet de parler du mot "axiome".
De plus, Euclide a été mis en avant par de nombreux mathématiciens aux 18e, 19e, et 20e siècle pour parler de la géométrie non-euclidienne. En effet, sans la renommée articifielle d'Euclide, l'étude des formes non-euclidiennes perd de son intérêt car elle traite de sujets abstraits n'ayant quasiment aucune application pratique.
jovien a écrit :
J'ai toujours été frappé par le fait que la vie des savants (et des philosophes) intéresse peu.
Intéresse un peu celle des savants qui ont eu un rapport à la technique, qui ont inventé quelque chose que les hommes rencontrent d'une façon ou d'une autre : Pasteur, Edison...
Ou, évidemment, s'il leur est arrivé quelque chose de dramatique : Archimède, Galilée, Lavoisier, Galois (Oppenheimer appartient à cette catégorie et à la précédente).
Vous oubliez le nationalisme, le chauvinisme.
Edison est le savant dont les Américians sont fiers ; Galilée l'un de ceux qui donnent de la fierté aux Juifs ; Pasteur, Lavoisier, Galois, Bourbaki rendend fiers les Français ; Newton pour les Anglais ; Leibniz pour les Allemands ; Ticho Brahé pour les Danois ; Mendeleiev pour les Russes ; etc. Pour les Américains, c'est Edison qui a inventé le cinéma ; pour les Français, ce sont les frères Lumière. Pour les Italiens, Marconi fut le grand homme de la radio ; pour les Allemands, c'est Hertz ; pour les Russes, c'est Popov ; pour les Serbes, c'est Tesla ; pour les Français, c'est Branly. Chaque nation glorifie ses savants, par des colloques, des anniversaires, des biographies.
Les savants sont des modèles pour les enfants. Les adultes ont d'autres choses plus terre à terre à faire qu'à penser à la science. Les modèles sont choisis par les hommes politiques au pouvoir. Les noms des rues ne sont pas choisis au hasard, ni les grands personnages qui doivent figurer dans les manuels scolaires. Le choix dépend pour une petite partie du mérite intrinsèque du grand homme, et pour une grande part d'autres facteurs. Par exemple, si seul le mérite entrait en ligne de compte, Gutenberg, Fracastoro, Copernic, Huntsman, Euler, Laplace, Poincaré, etc., seraient moins dans l'ombre. Mais de toutes manières, ces pseudo tableaux d'honneurs sont ridicules. Les savants collaborent entre eux, et se copient les uns les autres, dans une part beaucoup plus grande que ce que l'on imagine habituellement. Les différences sont minimes entre les savants comme entre les champions sportifs.
Pour revenir à Euclide, c'est vrai qu'il ne subsite pas grand chose. C'est souvent comme ça quand on remonte loin dans le temps, et particulièrement avant l'invention de l'imprimerie qui a permis de conserver beaucoup plus d'informations qu'avant.