Alain.g a écrit :
Vous truquez, mon argument c'est Mathieu plus le commentaire que Jésus ne parlait pas romain mais que le centurion par contre parlait grec, ce qui permet la conversation. La seule hypothèse.
Un centurion n'est pas un troupier, c'est un officier qui commande une centaine de soldats et Jésus est un Rabbi selon les évangiles, il parle au temple, un privilège et son emploi des paraboles prouve qu'il est bien plus qu'un charpentier. C'est Joseph qui est charpentier. Consternant!
C'est vous qui truquez votre propre argument, ayez l'honnêteté de le reconnaître.
Vous affirmez avec force que le centurion et Jésus ont dialogué en grec alors qu'absolument rien, ni dans le texte ni ailleurs, ne le prouve. Alors vous extrapolez, vous inventez. C'est invraisemblable, cette démarche historique est consternante...
Une démarche historique saine serait la suivante :
- d'abord, il prendre faut prendre ce genre de miracle religieux avec des pincettes. Ce dialogue a-t-il vraiment existé ou est-ce une invention ?
- si ce dialogue a existé, se poser la question de la langue utilisée et, en l'absence de preuve, soupeser la probabilité de chacune. Il est très fortement improbable qu'un charpentier sans éducation et un centurion aient dialogué en grec, langue réservée aux élites urbaines de Judée. Il est beaucoup plus probable qu'ils aient dialogué en langue locale, que ce soit en araméen qu'à peu près tout le monde parlait, ne serait-ce qu'un peu, ou en hébreux.
Altai Khan a écrit :
Erroné. Quand les romains arrivent en Egypte, Syrie, Judée, Asie centrale en dehors de la côte déjà grecque, l'élite parle grec car c'est la langue des royaumes des généraux d'Alexandre.
Vous répondez encore une fois à côté. Reprenons...
- Les élites romaines sont fortement hellénisées depuis le IIème siècle avant notre ère et Caton l'Ancien s'élevait déjà avec véhémence contre cette acculturation (un exemple parmi cent de cette hellénisation : il est probable que César ait dit, s'il l'a dit, "
toi-aussi mon fils" en grec et non en latin, au moment de mourir. On apprend ça en première année d'histoire à la fac...). Cette hellénisation n'a absolument rien à voir avec les conquêtes d'Alexandre, elle est due au voyage en Grèce que faisait tout Romain de bonne famille pour s'éduquer ainsi que la présence de précepteurs grecs à Rome (le plus connu étant notre cher Polybe).
- le futur empire byzantin utilisera le grec comme langue administrative, c'est-à-dire dans les villes, pas à la campagne. Or presque toutes les cités de ce qui constituera le coeur du futur empire byzantin parlent grec depuis toujours ou presque, bien avant Alexandre. Là non plus, rien à voir avec la conquête alexandrine :
Au moment de la création de l'empire d'Orient, on a donc des élites romaines fortement hellénisées et un territoire oriental dont les cités parlent grec depuis un millénaire. La langue de cet empire d'Orient sera donc le grec, rien de plus logique. Et ça n'a rien à voir avec les conquêtes d'Alexandre...
Ca fait deux pages qu'on discute sur une de mes phrases découpée comme une rondelle de saucisson et sortie de son contexte.
Sinon, pour en revenir à Alexandre, si sa conquête n'a pas eu tant de conséquences historiques finalement, il y a une chose assez fascinante chez lui.....Puisque certains provocateurs font exprès d'y lire certaines choses et pas d'autres, il serait peut-être bon de réexpliquer : la conquête alexandrine, finalement, n'a pas eu tant de conséquences historiques que ça (infiniment moins, par exemple, que la conquête romaine, la conquête arabe, les invasions turques, la conquête mongole, la découverte de l'Amérique etc.) Cela ne veut pas dire qu'elle n'a eu aucune conséquence (même un petit Vietnamien de primaire qui a commencé l'apprentissage du français il y a trois ans comprendrait cette phrase...) Pourrait-on, après avoir réécrit les évangiles (
) et transformé l'histoire de l'empire byzantin ou de l'islam, et maintenant que vous devez finalement être convaincu bien malgré vous que les conséquences de la conquête alexandrine ont été bien moins importantes que la beauté de son épopée, revenir à Alexandre lui-même ?