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Message Publié : 09 Août 2005 17:45 
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Fustel de Coulanges
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J'ai rédigé une quarantaine de pages sur l'ouvrage d'Andrew Michael CHUGG (Alexandre le Grand Le Tombeau Perdu) pour signaler l'énorme quantité de fautes de traduction et de maladresses qu'il contient malgré sa présentation séduisante (illustrations, bibliographie, impression, etc.).


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Message Publié : 09 Août 2005 22:12 
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40 pages ! On peut en avoir un petit aperçu ? Traduction de l'anglais vers le français ou du grec vers anglais/français ?

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Message Publié : 10 Août 2005 10:36 
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Fustel de Coulanges
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Voici quelques spécimens de mes remarques :
Page 1 § 2 — ... à moins d’avoir la patte graissée par le roi
(> ... à moins de se faire soudoyer par le roi / ... à moins de percevoir quelque compensation de la part du roi [L’expression familière « graisser la patte » serait déplacée dans un ouvrage d’allure historique sérieux]).

Page 19 § 4 — ... en prenant une overdose d’ellébore
(> en ingurgitant une dose excessive d’ellébore [« overdose » est beaucoup trop familier !... et anachronique (1970) en raison de sa connotation liée aux stupéfiants]).

Page 38 § 3 — Le temple avançait [...] sur la route non macadamisée
(> ... sur la piste rudimentaire [Anachronisme évident ! Le revêtement en question, le macadam, ne fut inventé qu’en 1829 par l’ingénieur Mc Adam qui lui donna son nom — de même qu’on lui doit le « tarmac », « tar (= goudron) Mc Adam » des pistes d’aérodromes — Personne n’imaginerait dans ses rêves les plus fous que les routes antiques auraient pu être macadamisées ! Cette précision fournie à un lecteur bénéficiant d’un minimum de culture est grotesque...].

Page 46 § 5 — ... Ptolémée [...] aurait brusquement changé son fusil d’épaule
(> Ptolémée aurait changé d’avis. [Bien que l’idée soit la même, l’image anachronique du fusil — inventé vers 1670 après Jésus-Christ — l’expression « changer son fusil d’épaule », s’agissant de Ptolémée, fait sourire dans un ouvrage historique a priori sérieux...]).

Page 53 § 2 — ... l’oasis de Siwa, un désert à l’ouest du Nil
(> ... l’oasis de Siwa située dans le désert libyque, à l’ouest du Nil [l’oasis de Siwa n’est pas un désert, elle est située en plein désert]).

Page 78 § 2 — ... le cimetière catholique de Terra Santa
(> ... le cimetière catholique latin de Terra Santa [la vaste enceinte des cimetières de Chatby comprend différents enclos attribués respectivement aux sépultures des multiples rites représentés à Alexandrie : rite grec orthodoxe, rite copte orthodoxe, rite grec catholique, rite copte catholique, rite latin (catholique), etc. Il s’agit ici de l’enclos des Catholiques Latins dont le portail se trouve en face de la tour verte près de la Porte de Rosette et où se trouve inhumée une partie de ma famille maternelle et une de mes propres soeurs]).

Page 83 § 2 — ... Pharsale, l’œuvre séminale à laquelle il travaillait...
(> La Pharsale, œuvre prometteuse à laquelle il travaillait [alors que l’adjectif « seminal » en anglais signifie :
1 of or relating to seed, semen, or reproduction.
2 germinal.
3 rudimentary, undeveloped.
4 (of ideas etc.) providing the basis for future development, l’adjectif français « séminal » concerne la semence de l’homme et des animaux, ou, plus rarement, les graines de plantes. Par exemple : Voies séminales, ensemble des conduits que parcourt le sperme au moment de son émission. Son emploi dans la phrase incriminée est pour le moins déroutant pour le lecteur français...].

Page 100 Note 4 — ... les Juifs étaient concentrés dans le Delta
(> ... dans le quartier  « Delta » [« Le Delta » désigne la Basse-Égypte entre les branches canopique et pélusiaque qui délimitent le delta, l’embouchure, du Nil ; ici, il s’agit ici d’un quartier de la ville d’Alexandrie — où chaque quartier était désigné par une lettre de l’alphabet grec : alpha,  bêta, γ gamma, delta, etc. tout comme les arrondissements de certaines grandes villes actuelles portent des numéros ; le quartier  serait ainsi, selon l’usage moderne, le IVème arrondissement d’Alexandrie. Cette remarque vaut pour le § 3 de la page 212 : ... le quartier juif, connu sous le nom de Delta... (> ... le quartier juif, étiqueté «  / delta »...) ainsi que pour le § 4 de la page 223 : ... le quartier royal de Strabon était limité par le Delta, quartier des Juifs (> ... le quartier royal de Strabon jouxtait le quartier  qu’habitaient les Juifs]).

Page 109 § 2 — ... dans un galion grandiose
(> une galère grandiose [Bien que dérivant du mot galère — par l’ancien français galie, galère — le mot « galion » désigne un grand navire armé en guerre, servant à rapporter l’or, l’argent et les marchandises précieuses que l’Espagne retirait de ses colonies aux XVIIème et XVIIIème siècles. Ce mot constitue donc ici un anachronisme criard en même temps qu’un contresens : loin de concerner une cargaison de marchandises précieuses à livrer sous bonne escorte, le navire utilisé par Cléopâtre était très probablement une galère de parade richement décorée, analogue au « Bucentaure » à Venise plusieurs siècles plus tard]).

Page 111 § 2 — ... les célèbres vents élésiens d’Alexandre
(> ... vents étésiens d’Alexandrie [au-delà de la coquille excusable « L / T », le fait de mentionner « les célèbres vents d’Alexandre », fussent-ils « étésiens », paraît ici très inconvenant (rather shocking !)... Pour mémoire, « lâcher des vents », en langage médical et physiologique, est l’équivalent de l’anglais « to break wind » !...]).

Page 124 § 3 — ... et dans le champ, LIE (année XV [de l’empereur]). [Comment LIE représente-t-il la quinzième année (XV) du règne d’Hadrien ? En chiffres romains, L représente 50, I représente 1... mais E ? De toute façon, le compte n’y est pas ! Tout cela aurait mérité une petite note explicative...].

Page 126 § 1 — ... un chiton (tunique), parfois une chlamyde (capeline), c’est-à-dire la tenue habituelle des Alexandrins... [Le mot « chlamyde » est déjà cité, sans son prétendu équivalent « capeline » page 120 § 1 mais, si « chiton » désigne bien une tunique — vêtement de dessous et d’intérieur — en revanche « chlamyde » de saurait être traduit en français par « capeline » ! En effet, en dépit de la présence de « cape- » dans « capeline », une capeline n’est pas du tout « une petite cape » (à laquelle peut se comparer la « chlamyde » qui est un > manteau fait d’une pièce de lin, fixé au cou par une agrafe) ! Une capeline (mot dérivé de l’italien cappellina, de capello, chapeau) n’est en français qu’un chapeau de femme à grands bords souples. Le mot est attesté à partir des environs de l’an 1300. On retrouve encore plusieurs fois dans le texte : « une capeline courte de style militaire » page 133, § 1 ; « sa capeline pourpre » page 135, § 1]).

Page 128 § 5 —... le Nil qui, même aujourd’hui, avec ses monuments en ruines et ses incessants rappels à la modernité, reste empreint d’atmosphère
(> ... le Nil qui, aujourd’hui encore, avec les monuments en ruines qui jalonnent ses rives et malgré la prolifération des équipements modernes, reste empreint d’une atmosphère très poétique[ment nostalgique ?]. [S’il restait simplement « empreint d’atmosphère » de façon indéterminée, le Nil ne se distinguerait d’aucun autre point de notre planète qui, dans sa totalité, baigne dans la même atmosphère]).


Page 130 § 5 — L’édit qu’il promulgua contre les divinations magiques de l’avenir fut consigné sur papyrus
(> ... contre les pratiques magiques et la divination... [« divinations magiques de l’avenir » est un double pléonasme ! D’abord parce que toutes les formes de divinations revendiquent une dose de magie, ensuite parce que la divination, au moins pour 50%, prétend révéler l’avenir — les autres 50% concernant le passé]).


Page 133 § 1 — Il avait aussi l’habitude de porter une capeline courte [sic ! voir ci- dessus la remarque concernant ce mot cité d’abord page 126 § 3] de style militaire, ce qui lui valut le surnom légèrement dénigrant de Caracalla
(> Il avait aussi l’habitude de porter un manteau de type gaulois, ce qui lui valut de surnom légèrement péjoratif de Caracalla, alors qu’il s’appelait Bassianus [J’avoue ne pas connaître le nom gaulois dudit manteau qui aurait pu donner « Caracalla » en latin...]).

Page 135 § 4 — Ces descriptions sont d’une importance historique particulière car ce sont les dernières mentions spécifiques de l’existence de la tombe et de la dépouille d’Alexandre, bien que des références ultérieures puissent exister [Cette phrase est intrinsèquement contradictoire car si « ces descriptions sont [...] « les dernières mentions »... il ne peut en exister des « références ultérieures » !].

Page 136 § 3 — ... c’est alors qu’il était accroupi et le pantalon baissé que le centurion fondit sur lui
(>... c’est alors qu’il était accroupi pour satisfaire ses besoins naturels que le centurion l’attaqua [le mot « pantalon » paraît anachronique ici ; le vêtement et le mot qui le désigne ne furent introduits en France qu’en 1800... Auparavant, on parlait de « chausses », de « braies », de « culottes », etc.].


Page 168 § 3 fin — ... ils décrivent le même autel (> ... le même sanctuaire / lieu de culte / oratoire [Il ne saurait y avoir d’ « autel » (« altar » en anglais) dans une mosquée ! Les traductrices ont probablement commis plusieurs confusions : « sanctuary », « shrine », « choir » > sanctuaire, oratoire, chœur (où peuvent effectivement se trouver un « autel ») ?... Cette mention insolite d’ « autel » se retrouve à plusieurs reprises dans le texte : page 172, § 1 ; page 174 deux fois au § 2 ; page 178, § 4 ; page 181 § 1]).

Page 174 § 1 — ... ces cartes furent gravées quelques décades seulement après...
(> ... ces cartes furent gravées quelques décennies seulement après... [« decade » en anglais correspond à une période de dix ans, alors qu’en français « décade » signifie une période de dix jours. L’équivalent de l’anglais « decade » est « décennie », période de dix ans]).


Page 181 § 1 — ... la mosquée Attarine (Attarine étant un nom dérivé d’Athanase).
[C’est la première fois que je tombe sur cette étymologie d’« Attarine » ! Elle me paraît suspecte... Le quartier Attarine où se trouvent la mosquée et la rue Mosquée Attarine me sont familiers : ma grand-mère maternelle a habité dans un immeuble de la rue Mosquée Attarine, au numéro 100, pendant une trentaine d’années jusqu’à sa mort en 1955 ! À ma connaissance, comme bien d’autres quartiers, le quartier Attarine emprunte son nom aux commerçants qui y habitaient et y exerçaient. Il s’agit en l’occurrence d’un souk regroupant des herboristes et autres marchands d’épices (« attar » sg. / « attarine » pl. — orthographe phonétique anglaise « attareen » = « herboriste(s) »/ « marchand(s) d’épices »)].

Page 187 § 3 — ... la légende arabe du prophète Daniel, qui a probablement ses origines dans l’Ancien Testament, diffère considérablement du récit chrétien.
(> ... du récit hébraïque : le livre du Prophète Daniel dans l’Ancien Testament est écrit en hébreu... même si les chrétiens ont inclus l’intégralité de l’Ancien Testament dans leurs bibles quelles qu’en soient les traductions ultérieures en langues vernaculaires.]).


Page 188 § 4 fin — Schilizzi voulut aller voir cela de plus près mais en fut empêché par l’un des moines de la mosquée qui l’entraîna de force
(> ... l’un des desservants de la mosquée... [Il n’y a pas de moines chez les Musulmans !]).


Page 207 § 3 — Ce qui est extraordinaire, c’est que ses recherches furent commandités par les aspirations littéraires de l’empereur de France.
(> On peut signaler, pour la petite histoire, que ses recherches furent commanditées pour permettre au souverain égyptien de fournir à l’empereur des Français, Napoléon III, un document que celui-ci sollicitait pour les besoins d’un ouvrage historique qu’il avait entrepris sur Jules César. [Je ne vois pas ce que ce détail a d’extraodinaire... D’autre part, ni Napoléon Ier ni son neveu Napoléon III — inhumé ainsi que l’impératrice Eugénie et leur fils, le Prince Impérial, à l’Abbaye St Michel de Farnborough, non loin de Londres — ne furent jamais « empereurs de France », mais « empereurs des Français » ; de même, le dernier « roi de France » sacré à Reims fut Charles X tandis que Louis-Philippe, roi constitutionnel, ne fut jamais que « roi des Français »]).


Page 210 § 1 — Au début des années 1860, Napoléon III (1852-70)...
(> (né en 1808, mort en 1873 ; régna de 1852 à 1870)... [à défaut de ces précisions, on pourrait croire qu’il naquit en 1852 et mourut en 1870, à l’âge de 18 ans !]).

Page 216 § 1 — ... un artiste qui se tenait à proximité de la rose des vents dans la figure 7.6
(> ... un dessinateur qui se tenait à proximité de l’endroit correspondant sur la carte à l’emplacement de la rose des vents [sinon, on pourrait s’imaginer que le dessinateur se tenait dans ou sur le document !]).


Page 219 § 3 — ... l’aqueduc souterrain bordant le canal Calish
(> ... l’aqueduc souterrain bordant le canal (calish en arabe)[Calish n’est pas un nom propre désignant ce canal précis, mais une des approximations phonétiques du nom commun qui, en arabe, désigne un canal quelconque ; on adopte généralement en français une autre approximation phonétique : « khalig »]).

Page 232 § 3 — ... P.M. Fraser, un expert bien connu de l’Alexandrie antique
(> ... P.M. Fraser, expert international de l’Alexandrie antique [« expert bien connu de l’Alexandrie antique » est ambigu, pouvant signifier :
1) Monsieur Fraser connaît bien l’Alexandrie antique
2) L’Alexandrie antique connaît bien Monsieur Fraser, il est bien connu d’elle / par elle]).

Page 239 Légende de la figure 8.3
— ... datant du Nouveau Royaume.
(> ... datant du Nouvel Empire).

Page 241 § 2 — Leur plan de la ville [...] indique clairement l’itinéraire de deux murs sur la plupart de sa longueur, particulièrement bien préservés dans les secteurs est.
(> ... clairement le tracé presque complet de deux murs particulièrement bien conservés... [« itinéraire » indique le chemin à suivre pour aller d’un endroit à un autre... or le mur ne se déplace pas ! ; « préservé » implique un soin conscient alors que « conservé » implique davantage l’effet du hasard]).

Page 247 § 1 bas — ... plusieurs pièces [...] du Pharos lui-même, tombé à la mer quand la tour s’est désintégrée lors de tremblements de terre...
(> ... plusieurs pièces [...] du phare lui-même, tombé partiellement à la mer quand il se disloqua sous l’effet de tremblements de terre... [« Pharos » était le nom propre de la petite île qui fut ensuite reliée au continent par la jetée longue de sept stades, l’Heptastade ; la tour élevée sur ce qui avait été une île, à l’extrémité de la jetée, devint un « amer » (= seamark) efficace de jour comme de nuit, grâce au feu entretenu à son sommet ; sa forme et sa fonction en firent le prototype de tous les « phares » (= lighthouses), nom commun, construits ultérieurement dans le monde]).

Page 259 § 1 — ... la viande de porc (un anathème pour les Musulmans)
(> ... la viande de porc (considérée comme impure par les Musulmans) [« anathème » est un terme du vocabulaire ecclésiastique ; il ne convient donc pas ici !]).

Page 259 § 1 — Les inspecteurs s’enfuirent en criant « Kanzir ! Kanzir ! » ( cochon !  cochon !).
(> ... en criant « Khanzir ! Khanzir ! » (Du cochon ! Du cochon !)[La lettre initiale de ce mot arabe est [ خ ] dont la prononciation ne correspond nullement au son « k » de « Katmandou »mais ressemble au « ch » allemand de « Bach » ou à la jota espagnole ; en français, l’approximation phonétique la plus répandue est « kh » (comme dans Khan Khalili, célèbre souk du Caire). Pour désigner de la viande de cochon, on dira en français « du cochon » car dire simplement « Cochon ! » serait une insulte (cf. l’anglais « You, dirty pig ! »]).


Page 267 § 3 — Une version plus élaborée décore le larnax en or... [le mot « larnax », apparemment spécifiquement technique, aurait mérité une explication...].

Page 269 § 3 — ... il semblerait que le corps de saint Marc ait été conservé jusqu’à ce jour sous le maître-autel de la basilique Saint-Marc à Venise. [Il est curieux de ne lire qu’à la note 20 de la page 270 que « Des vestiges ayant un lien avec la tombe de Saint-Marc furent restitués à l’Égypte par le Pape en 1968 ». En cette année 1968, le Pape Paul VI (1897-1978) restitua effectivement à son homologue copte non seulement « des vestiges ayant un lien (lequel ?!) avec la tombe (? quel intérêt ?!) de Saint Marc », mais bien le corps même du 3ème évangéliste qui fut déposé dans une crypte de la nouvelle cathédrale copte de Démerdash (entre Le Caire et Héliopolis) où tout le monde peut aujourd’hui se rendre en pèlerinage, comme je l’ai souvent fait moi-même].

Page 274 § 3 — ... les guerres romano-palmyrènes...
(> ... les guerres romano-palmyréennes / romano-palmyriennes / les guerres opposant Rome à Palmyre [« La Palmyrène » désigne toute la région de Palmyre (« Tadmor » est le nom de cette oasis en arabe syrien actuel); « palmyrénien » se dit d’un dialecte araméen]).


Pages 301-317 Index
D’une façon générale, l’établissement de cet Index (accompagnant un ouvrage historique a priori sérieux...) laisse beaucoup à désirer...
N’ayant pas le courage d’en vérifier chaque entrée, je me contente de signaler ci-dessous quelques unes des nombreuses négligences relevées au fil de la consultation :

Page 305 Index — Dorothée  ! (57,61) [Il s’agit probablement de Dorothy Thompson (57, 61, 67, 183) ; dans les deux cas, le renvoi à la page 61 est erroné — il faudrait renvoyer à la page 62. En outre, pourquoi l’entrée « Dorothée » renvoie-t-elle aux seules pages 57 et 61, et pas aussi aux pages 67 et 183 comme l’entrée « Thompson Dorothy » ?].

Page 308 Index — saint Jean Chrysostome (xvi)
[il aurait fallu soit une entrée à la lettre J
> « Jean Chrysostome (Saint ~) »,
soit une entrée à la lettre L
> « Chrysostome (Saint Jean ~) »].

Page 308 Index — Josephus (Flavius Josephus)
(> Josèphe (Flavius Josephus)).

Page 309 Index — Lucian
(> Lucain).

Page 311 Index — Pharsale
(> La Pharsale [il s’agit du titre d’un ouvrage de Lucain, pas de la ville même de Pharsale (aujourd’hui Farsala, en Grèce, province de Thessalie) où César vainquit Pompée et l’armée sénatoriale vers l’an 48].

Page 312 Index — Le pilier de Pompée [... ne renvoie à RIEN !].
Page 1, sous la rubrique :
Distribution aléatoire de l’orthographe latine, grecque ou anglaise
pour des noms propres que l’on devrait généralement citer
selon la graphie française traditionnelle correspondante.
Je tiens à votre disposition l'intégralité de ces notes...
A bientôt!
YMD


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Message Publié : 10 Août 2005 12:05 
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Effectivement, j'y avais bien vu quelques coquilles (c'est devenu malheureusement très courant y compris chez les maisosn d'édition sérieuses) mais pas à ce point...

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Message Publié : 10 Août 2005 14:27 
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Inscription : 09 Août 2005 17:34
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Désirez-vous l'ensemble de mes remarques sur l'ouvrage Alexandre le Grand Le Tombeau Perdu d'Andrew Michael CHUGG?
YMD


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Message Publié : 12 Août 2005 7:34 
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Les nombreuses négligences que j'ai pu relever dans l'ouvrage d'Andrew Michael CHUGG (Alexandre le Grand, Le Tombeau Perdu), ne sont pas toutes imputables à ses seules traductrices...
Voici, à ce propos, la lettre que j'ai adressée à l'auteur après lecture de son livre :

À Monsieur Andrew Michael CHUGG
c/o Periplus Publishing London Ltd, Richmond Editions
21 Station Road,
LONDON SW13 OLF,
UK
Marseille, le 16 février 2005

Cher Monsieur,

Je viens d’achever la lecture passionnante de votre ouvrage :

ALEXANDRE LE GRAND
Le TOMBEAU PERDU


Natif moi-même d’Alexandrie (où ma famille maternelle a passé cent ans, de 1856 à 1956), j’ai vécu quelque quinze ans en Égypte où je me rends le plus souvent possible (presque tous les ans). C’est vous dire que tout ce qui concerne le fondateur de ma ville natale m’intéresse au plus haut point et que, ayant repéré dans une librairie votre ouvrage sur le tombeau perdu d’Alexandre le Grand, je me suis empressé de l’acheter et de m’y plonger aussitôt, le crayon à la main (J’annote tout ce que je lis...).

Au terme de ma lecture attentive (entre le 8 et le 11 février), il m’est tout naturellement venu l’idée de consigner par écrit les quelques remarques (non exhaustives) que je vous fais tenir ci-joint. Vous trouverez également sous ce pli une petite fiche qui résume l’essentiel de ma carrière. Outre mes antécédents égyptiens, une quarantaine d’années d’enseignement de l’anglais ainsi que l’occasion de traduire et de publier cinq romans d’E.F. Benson (égyptologue amateur — entre autres talents — que vous citez à plusieurs reprises dans votre bibliographie) justifient quelque peu ma présente démarche.

La première impression ressentie en ouvrant votre ouvrage est très positive (belle présentation, qualité du papier, de l’impression, de l’iconographie ; abondance de la bibliographie, etc.)... mais malheureusement cette impression a priori favorable se dégrade rapidement au fil de la lecture lorsque l’on constate la médiocrité (pour ne pas dire pire...) de la traduction française (foisonnement d’anglicismes, méconnaissance lexicale, pléthore de fautes élémentaires de grammaire, syntaxe incertaine, fréquence des contresens, lourdeur et maladresses stylistiques, etc.) sans parler du manque d’harmonisation et de cohérence dans l’orthographe des noms propres, de la quantité d’anachronismes risibles, bref d’une alternance inouïe d’érudition apparente et d’amateurisme affligeant...
La déception s’accroît pour culminer en une frustration mêlée de regrets au fur et à mesure que l’on progresse dans l’exploration du texte, d’autant plus que l’on tombe finalement de haut dans les dernières pages (= anticlimax !) qui donnent l’impression d’avoir été bâclées dans l’urgence : la dernière hypothèse (« Un candidat pour le corps ») tourne court et le dernier avatar du corps de Saint Marc est promptement expédié dans une brève note ultime (« des vestiges ayant un lien avec la tombe de Saint-Marc furent restitués à l’Égypte par le Pape en 1968 », note 20 page 270). Cette hypothèse concernant le seul vestige éventuel tangible disponible actuellement aurait mérité un traitement plus systématique et plus développé.
Pour m’en tenir à une seule suggestion de fond dans l’éventualité d’une réédition ultérieure corrigée de votre ouvrage (réédition corrigée que j’appelle de tous mes vœux ! ), je me permettrais de vous signaler l’opportunité d’un tableau récapitulatif final où seraient consignées toutes les hypothèses concernant le sort de la tombe d’Alexandre recensées à ce jour — et développées dans votre livre — ainsi que les principales objections que chacune d’elles entraîne. Ce tableau serait beaucoup plus utile que celui que vous fournissez de la page 26 à la page 29 pour résumer — de façon très/trop détaillée — les derniers mois de la vie d’Alexandre (tableau redondant par rapport au corps du texte)..
Loin de vouloir vous accabler (alors que j’aurais aimé n’avoir que des félicitations et des remerciements à vous adresser), je vous prie de considérer les quelques remarques non exhaustives que j’ai pris la peine de rédiger en trois jours à votre intention comme le témoignage de l’intérêt sincère porté — en dépit de tout — à votre méritoire ouvrage. Je suis certain que vous les accueillerez dans cet esprit, à l’instar de votre confrère historien, Monsieur Jacques LE GOFF, auquel j’avais adressé un ensemble de remarques du même type à l’occasion de la parution de son ouvrage monumental sur Saint Louis (éditions Gallimard, 1996), remarques dont il avait immédiatement reconnu le bien-fondé.
À défaut d’avoir pu vous servir au cours de la relecture et de la correction des épreuves - apparemment (vu le résultat...) effectuées trop superficiellement par Monsieur le Dr Mark Merrony -. avant que ne soit finalement remis à l’imprimeur le bon à tirer pour cette première édition, puissent ces remarques contribuer modestement aux amendements indispensables que méritent les rééditions ultérieures tout à fait souhaitables de ce livre.
Si les circonstances et nos calendriers respectifs le permettent, je serais très heureux de vous rencontrer — éventuellement en Égypte ? — afin de nous donner l’occasion de faire plus ample connaissance en procédant à un échange de points de vue sur les sujets qui nous passionnent.
En attendant ce plaisir, je vous prie d’agréer, cher Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées,


-------------------
Il ne s'agit donc pas uniquement de "coquilles" ou de maladresses de traduction, mais bien de méthodologie et de déontologie... L'amateurisme de la démarche, camouflé par la présentation engageante d'un livre "d'art", porte préjudice au collège des historiens sérieux! Heureusement que la bibliographie d'Alexandre le Grand nous fournit nombre de titres autrement plus fiables : la réalité, ici comme ailleurs, dépasse la fiction...


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Message Publié : 16 Août 2005 22:52 
N'est-ce pas cet auteur qui a aussi servi de conseiller à O. Stone pour le film sur Alexandre?


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Message Publié : 17 Août 2005 13:13 
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Inscription : 17 Août 2005 13:09
Message(s) : 384
Bonjour,

Et ravi d'avoir découvert cet excellent forum (ceci est mon premier message).

L'historien qui a servi de conseiller sur le film d'Oliver Stone est Robin Lane Fox, un des meilleurs spécialistes anglo-saxons d'Alexandre le Grand.


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